dimanche 03 février 2013 14:00

Asaf Avidan : "Je n'ai jamais aimé le remix de "One Day / Reckoning Song""

Actuellement, sa voix est le véritable atout du titre "One Day/Reckoning Song" signé DJ Wankelmut. Alors qu'Asaf Avidan publie cette semaine son album "Different Pulses", il s'est confié à Pure Charts sur la séparation avec son groupe The Mojos, sa réaction négative à l'encontre du remix devenu un tube mondial, la succès de Lana Del Rey et les télé-crochets.
Crédits photo : Facebook officiel
Propos recueillis par Julien Gonçalves.

Comment as-tu commencé à faire de la musique ? J'ai entendu dire que c'était suite à une rupture...
C'est marrant parce qu'en fait… Il y a six ans, je travaillais dans le milieu de l'animation graphique et j'avais la même petite-amie depuis six ans, tout roulait vraiment bien. On vivait ensemble à Tel Aviv dans un appartement, ça marchait pour moi. Ma vie semblait bien partie. Et en deux mois, la relation s'est dégradée, et je n'ai plus vraiment aimé ce que je faisais dans mon art, dans mon travail. Et heureusement, j'avais une guitare qu'on m'avait offerte quand j'étais adolescent et je n'en avais jamais vraiment joué. J'avais appris peut-être deux ou trois accords. Petit à petit, j'ai écrit des chansons, j'avais besoin de mettre des mots sur les émotions assez puissantes que je ressentais.

Donc c'est venu tout seul...
Oui, mais je me ne suis pas dit que j'allais devenir musicien. C'était juste une sorte de thérapie pour moi-même. Je le fais d'ailleurs pour les mêmes raisons aujourd'hui. C'est étrange parce que plus mon art est intime, personnel, plus il est, assez ironiquement, partagé avec le public.

Ta voix est vraiment particulière, très aiguë. C'était un problème pour toi quand tu as commencé à discuter avec des maisons de disques ?
Non… Tout d'abord, je n'étais pas musicien et je n'avais aucun ami musicien, je ne savais pas comment fonctionnait l'industrie musicale. Donc je n'ai rien fait dans l'ordre. J'avais besoin d'essayer et d'apprendre par moi-même. J'ai écrit des chansons, ensuite j'ai commencé à les enregistrer mais je n'avais pas assez d'argent pour continuer donc j'ai commencé par jouer en live dans des petits endroits, ce n'était même pas des clubs, c'était des cafés (rires). Avec le temps, les maisons de disques ont commencé à s'intéresser à moi, parce qu'il y avait un petit buzz autour de ce que je faisais donc ils savaient déjà que j'avais cette particularité "unique". Je n'ai jamais vraiment signé avec un label tu sais. J'ai créé le mien, et donc même maintenant avec Polydor ou avant avec Sony, je ne suis pas leur artiste, ils ont acheté les droits de mon album à mon label.

On sent que c'est très important pour toi cette liberté.
Oui c'est très important, car de cette manière personne n'interfère avec mon art.

« Ma maison de disques reçoit un produit définitif »

Tu es le seul responsable de ce qui se passe ?
Pour le meilleur et pour le pire. (rires) Après, ils ont évidemment beaucoup de choses à dire à propos du marketing, de la distribution, des relations presse, j'ai besoin de leur aide et ils font ça très bien. Mais c'est une relation de business avec un bénéfice mutuel. Je les mets vraiment de côté quand il s'agit de la création de l'album. Ils reçoivent un produit définitif.

Ils n'ont pas la possibilité de te faire des remarques, des suggestions ?
Jusqu'à présent, ça le fait. Je suis sûr que quand ils auront quelque chose à me dire, ils le feront. Ils ne sont pas vraiment timides. (rires)

Pour revenir un instant sur ta voix, elle surprend beaucoup les auditeurs qui pensent souvent que tu es une femme. Ça ne te dérange pas ?
Oh non, vraiment pas. C'est une chose personnelle. J'apprécie le fait qu'il y ait un écho concernant ma personne, ce que je fais, c'est ce qui fait me sentir plus vivant. C'est la raison philosophique ou psychologique pour laquelle je fais tout ça. Mais comment les gens décrivent ma musique, ce qu'ils pensent en savoir, que ce soit les journalistes ou le public… Ce sont juste des ricochets jusqu'à moi. Je suis trop impliqué dans le procédé de création.

Tu es souvent comparé à Janis Joplin. J'imagine que c'est un honneur, qu'est-ce que ça te fait ?
Bien sûr que c'est un honneur. Je veux dire par là qu'elle est, de loin, la meilleure interprète, tous genres confondus. Il y a évidemment d'autres talents mais Janis Joplin est tellement pleine d'âme, unique dans son approche de présenter ses sentiments. Donc forcément c'est un honneur. Mais je ne pense pas le mériter. Elle est cent fois meilleure inteprète que moi. Janis était une incroyable chanteuse, mais elle était surtout une artiste qui écrivait aussi ses titres elle-même.

Mais toi aussi, non ?
Oui je le fais aussi, j'écris toutes mes chansons. Je veux surtout que les gens s'intéressent aux paroles et pas seulement à la voix. Je réalise que la mienne est différente, surprenante ou ce que tu veux, mais Tom Yorke est différent, Tom Waits aussi. Tout le monde est différent.

Donc c'est un honneur mais tu veux briller par toi-même.
Je veux… Je ne veux juste pas qu'on se focalise sur ma voix.

« Aujourd'hui pour être connu tu n'as plus besoin d'avoir du talent »
Tu as été élevé durant quatre ans en Jamaïque. Est-ce que parfois tu es inspiré par cette musique quand tu fais la tienne ?
Je pense que le fait d'être le fils de deux parents diplomates, d'être né en Israël, qui est un pays immigrant par définition... Je pense que cet éclectisme, d'avoir été l'outsider dans toutes sortes de communautés, d'avoir absorbé différentes cultures que ce soit en Jamaïque ou au Vietnam, où mon père a vécu et où j'allais lui rendre visite... Je pense que le manque de frontières est ce qui m'influence vraiment, et plus particulièrement sur le nouvel album "Different Pulses". Donc tu ne peux pas entendre des influences reggae dans ma musique par exemple, mais d'avoir été un enfant juif et blanc au sein d'une communauté à 99% noire, et à 90% catholique, voilà ce qui pourrait me définir en tant que personne et en tant qu'artiste. Je me fous vraiment des barrières, des genres musicaux…

Tu as commencé par devenir célèbre avec le groupe The Mojos...
"Célèbre" est un mot amusant…

Vraiment ? Pour quelle raison ?
Je préfère "reconnu" en fait.

Alors comment tu as fait face au succès avec eux ?
(Il réfléchit) Le succès est quelque chose qui arrive à l'extérieur alors que toi tu es focalisé sur ce qui se passe à l'intérieur. Avec les concerts, le studio, la promo, je suis sur une vision des choses au jour le jour. C'est comme quand tu as un frère qui a un enfant, tu ne le vois pas grandir et puis deux mois plus tard tu te rends compte à quel point il a changé. Ton frère ne le voit pas car il est avec lui tous les jours. Le succès c'est un peu comme ça. C'est autour de toi mais toi tu travailles dur tous les jours, et donc quand ça commence à fonctionner toi tu es toujours occupé, donc on ne l'a pas ressenti. On savait qu'il se passait quelque chose, on a vu les chiffres de vente, les salles qui se remplissaient, la taille des salles aussi, mais nous on jouait simplement notre musique et on enregistrait nos chansons…

« Avec The Mojos, ça ressemble de plus en plus à une séparation »

Mais ça change forcément quelques aspects de la vie.
Non ça ne change rien du tout, si tu restes concentré… Le succès ce n'est pas la clé, mais de nos jours, avec toutes ces émissions comme "American Idol" ou "The Voice", c'est devenu la motivation première : il y a un concours, tu gagnes et tu as du succès. C'est pour ça que je te disais que "célèbre" était un mot étrange car tu es peut-être connu mais tu n'as plus forcément besoin d'avoir du talent.

Tu n'aurais jamais pu être candidat dans ce genre d'émissions ?
Non car encore une fois, le succès pour nous, les Mojos et moi, c'était juste un outil pour nous aider à continuer de faire ce que nous voulions faire, mais ce n'était pas une finalité. Même si le succès n'était pas venu, on aurait continué à faire la musique qu'on a fait.

Pourquoi as-tu décidé de les quitter et de reprendre une carrière solo ?
C'était déjà il y a un an et demi, le temps passe si vite… (rires) C'est comme une histoire d'amour. On ne se sépare pas juste parce que quelqu'un le veut, il y a plusieurs raisons. Premièrement, la fatigue nous a eus. Nous avons énormément tourné dans le monde entier, quand nous n'étions pas en tournée, nous étions en studio, et quand nous n'étions pas en studio, nous étions en répétitions ou en promo… Même quand on avait du temps libre, nous jouions au poker ensemble jusqu'au petit matin. Cétait un peu comme un premier amour. Tu sais que tu es amoureux mais tu ne sais pas trop comment gérer cette relation donc ça prend fin rapidement. On s'aime toujours, on se voit encore, mais nous avons eu besoin de prendre du recul les uns des autres.

Donc c'est une simple pause ?
Peut-être, je ne sais pas. Nous n'avons pas prévu de nous reformer prochainement. Et une autre raison pour laquelle nous nous sommes séparés, c'est parce que nous avons tous eu envie de travailler sur nos propres projets. J'en avais besoin aussi. Même si c'était un peu mon groupe, Asaf Avidan and the Mojos, j'écrivais et composais les chansons… C'était un groupe rock'n'roll, blues, et j'avais besoin d'essayer d'autres couleurs dans ma palette. A la base, on ne devait prendre qu'un peu temps pour respirer, et finalement ça ressemble de plus en plus à une séparation.

Comment est né ce projet de remix de "One Day / Reckoning Song" de DJ Wankelmut ?
C'est né tout seul, je n'étais pas du tout impliqué. Je ne suis pas une de ces personnes qui démarchent les DJs pour produire des remixes, c'est vraiment pas mon truc. Je pense que les gens devraient écrire leurs propres chansons. Mes héros sont les auteurs-compositeurs. Quatre ans après que le titre était sorti, j'ai reçu ce message sur Facebook de Jacob. Il m'a dit qu'il était venu nous voir à Berlin à plusieurs reprises, qu'il aimait vraiment bien les Mojos et qu'il avait acheté les CD… Il n'avait même pas les pistes entre les voix et la musique séparées. Il n'a demandé aucune permission, il a pris le titre présent sur l'album, a retravaillé autour et a posté son remix sur YouTube. Il m'a envoyé un lien en me disant « Je l'aime beaucoup, c'est comme un cadeau... ».

Re-découvrez le remix "One Day/Reckoning Song" de Asaf Avidan and the Mojos :



Et quelle a été ta réaction la première fois ?
Je l'ai écouté, et je n'ai pas aimé.

Vraiment ?
Oui, vraiment. Et j'ai été honnête, je lui ai dit « Je suis désolé, j'apprécie vraiment le fait que tu aimes notre titre et que tu aies eu envie d'en faire quelque chose de créatif, mais ce n'est pas du tout la vision que j'en avais ». J'ai aussi co-produit l'album donc quand je choisis de ne garder que ma voix et la guitare, c'est voulu, parce que je veux que ce soit une chanson nue, intime. Soudainement, le titre prenait une tout autre dimension. Je lui ai demandé s'il pouvait l'enlever de YouTube…

A ce point-là ?
Oui… Et il ne l'a pas fait. (rires) Heureusement, quelque part… Donc j'ai complètement oublié ça, car on m'envoie souvent ce genre de choses, mais deux ou trois mois plus tard, j'ai vu une vidéo d'un ami qui était sorti dans une soirée en Autriche je crois. Il s'est filmé dans une salle de plusieurs milliers de personnes, le remix était joué et tout le monde était fou. Ce n'était que trois mois plus tard ! J'étais vraiment choqué, j'ai cherché sur YouTube et le nombre de vues était très élevé, 300.000 si mes souvenirs sont bons.

Aujourd'hui la vidéo a dépassé les 70 millions de vues...
Oui ! Mais j'étais super énervé parce que je lui avais demandé de l'enlever. Le truc marrant c'est que les gens de Sony, le label en Europe, ont commencé à réaliser ce qui se passait, alors ils m'appelaient moi ou mon manager, ils voulaient le sortir car là c'était juste viral, dans les clubs. Ils voulaient l'envoyer en radio, le vendre, et ils avaient besoin de mon accord. Et je n'ai pas voulu, je leur ai dit « Non, je n'aime pas le titre ». Et les semaines ont passé et de 300.000 c'est passé à 400.000, ça a rapidement augmenté, et quelqu'un m'a dit que les gens dansaient dessus même en Amérique du Sud ! On me proposait beaucoup d'argent pour que je le sorte mais ce n'était pas une question financière. J'ai continué de dire non, mais la barre du million a été franchie, puis 1,5 million… Et là mon manager m'a parlé, il m'a dit « Tu ne vas jamais réussir à arrêter tout ça, c'est Internet. Le mieux que tu puisses faire c'est approuver et avoir un minimum de contrôle dessus : contrôler où ça sort, quand, et évidemment faire de l'argent ». J'ai encore dit non et puis après j'ai réalisé que c'était une chanson déjà très populaire. Quand j'ai dit oui, ils n'avaient plus qu'à appuyer sur un bouton et tout était lancé. Le titre est devenu numéro 1 dans 14 pays.

« J'ai demandé à DJ Wankelmut de retirer son remix de YouTube »
Et aujourd'hui, ton avis sur le remix a un peu changé ?
Depuis le jour où j'ai dit que je n'aimais pas, je n'ai pas vraiment changé d'opinion, je n'aime toujours pas l'interprétation qui a été faite, mais ça a grandi en moi et j'en ai tiré une leçon philosophique sur l'art et quand tu es un artiste, que tu deviens populaire, ça ne t'appartient plus vraiment. C'est difficile de le ressentir, de le comprendre, de lâcher prise, d'accepter que les gens peuvent interpréter ce que tu fais. C'était une grande leçon pour moi.

Mais tu t'es fait à l'idée quand même ?
Oui maintenant je suis tout à fait d'accord avec ça. J'avais peur qu'avec l'énorme succès du remix, les gens ne viennent aux concerts que pour entendre ça, mais finalement j'avais tort. Le public m'a prouvé qu'il était intelligent et qu'il avait une très grande et surprenante capacité émotionnelle. Quand les gens sont venus lors de notre dernière tournée, le succès de la chanson avait déjà commencé, ils ont pris le morceau comme un titre du concert à part entière, ils n'étaient pas là à attendre juste cette chanson. Cette expérience m'a rassuré.

Et puis c'est une excellente opportunité pour toi car le public peut maintenant découvrir tes nouvelles chansons grâce au remix. C'est gagnant-gagnant.
Mais oui c'est complètement ça ! Le mois dernier j'ai énormément remercié DJ Wankelmut. (rires)

D'un côté, tu ne t'es pas dit que ça pouvait aussi être un peu déroutant pour les gens qu'il y ait en ce moment le remix de DJ Wankelmut et la sortie de ton album solo dans un tout autre créneau musical ?
Franchement je ne sais pas, peut-être… Mais encore une fois, j'écris mes textes, je dis ce que j'ai besoin d'extérioriser. Je crois vraiment que le public est assez intelligent, et puis le terme "public" désigne un groupe alors que je le vois plus comme une somme d'individus. Je crois que le principal est là : ma plume, ma voix. C'est juste un emballage différent. Si tu prends Picasso à sa période bleue ou rose, ça reste Picasso. (rires)

Le succès du remix prouve encore une fois que le grand public est de plus en plus attiré par des titres moins commerciaux. On peut prendre l'exemple de Gotye aussi...
Oui, et même Lana Del Rey.

« Le succès de Lana Del Rey me rend optimiste »
Exactement. Qu'est-ce que tu en penses ?
J'espère vraiment que ce n'est pas juste une tendance… Après, bien sûr, il y a eu une avalanche de titres pop, très commerciaux, mais je pense que certaines choses peuvent survivre. Les dix dernières années, on a été nourri à ça et la jeune génération pense sans doute que la vraie musique, c'est ça. Mais j'espère que ce retour est le premier oiseau d'une migration. Et puis Lana Del Rey et Gotye ne font pas des chansons étranges non plus, c'est toujours pop, ce sont des titres très bons. Après tout les Beatles faisaient de la pop, Frank Sinatra aussi, Nina Simone avec... Il n'y a rien de mal à faire des chansons qui parlent aux gens. Le fait qu'il s'agisse de titres originaux, avec des voix bien à eux, ça me rend optimiste pour la suite. C'est un peu comme le printemps arabe près de chez moi…

Tu adores les métaphores !
Oui. (rires) En Israël, l'année dernière, il y a eu un soulèvement social assez important. Il y avait au moins un million de personnes dans les rues, pour un pays de 6 ou 7 millions d'habitants donc c'est un énorme pourcentage. Les gens étaient simplement fatigués de la situation. Ils n'avaient pas forcément de réponses sur la façon dont les choses pouvaient changer mais ils avaient besoin d'un renouveau. J'espère que c'est la même chose qui arrive en ce moment à l'art populaire.

Parlons de ton nouvel album. Tu peux nous décrire brièvement "Different Pulses" ?
Je ne pourrais jamais faire ça ! (rires) Vraiment, c'est comme si on demandait à un peintre abstrait de décrire ce qu'il a voulu dire. Justement quand tu écris des chansons, les médias peuvent les utiliser pour décrire ton univers émotionnel. Si je pouvais décrire mes chansons, j'aurais besoin de beaucoup de phrases donc je n'aurais plus besoin de les écrire...

« Mon écriture reste la même, l'émotion aussi »
J'ai écouté quelques pistes et tu t'éloignes de l'univers des Mojos. Pourquoi cette nouvelle direction plus aérienne avec parfois des touches pop-électro ?
Ce n'est pas seulement de l'électro. Comme les Mojos c'était vraiment old school, assez rock'n'roll, forcément quand tu écoutes mon nouvel album tu repères tout de suite les beats électro, les synthétiseurs, mais il contient vraiment d'autres genres musicaux. Il y a des beats cubains, des influences world, des instruments qu'on a pris vraiment partout comme la basse, la clarinette... Ce que je voulais démontrer, c'est que je ne suis pas qu'un artiste folk, blues. Quand j'ai quitté The Mojos, je pouvais faire tout ce que j'avais envie de faire. Et quand j'étais chez moi, bien avant que je ne rencontre le producteur du disque, j'ai composé avec mon ordinateur car je n'avais pas d'autres choix, je n'avais pas d'instruments à portée de main. Donc c'est loin de l'univers des Mojos mais ce n'est qu'un emballage, mon écriture reste la même, l'émotion aussi.

Mais le fait que la scène électro/dance soit si populaire en ce moment va peut-être aussi t'aider, notamment via les remixes présents sur l'EP "Different Pulses"...
Je ne sais pas, je n'étais même pas au courant qu'il y avait une scène dance-électro, j'écoute Nina Simone ! (rires) Le nouvel album possède en effet de nouvelles sonorités, mais je n'écoute pas de dance. Ce que j'ai voulu faire, c'est un son classique à l'ancienne comme Billie Holiday ou Nancy Sinatra mais avec de nouveaux outils car le son évolue. Je ne sais pas à quoi ressemble la scène électro mais je voudrais l'imaginer minimaliste, si tu prends le remix "One Day/Reckoning Song" en exemple. Actuellement, j'essaie de faire exactement le contraire, quelque chose de très profond. A chaque écoute tu peux entendre un truc différent sur lequel tu peux te focaliser. Je ne catégorise pas ma musique.

Découvrez le clip "Different Pulses" de Asaf Avidan :



Donc le prochain album ira sans doute dans une toute autre direction ?
Il pourra être tout et son contraire.

Si tu devais faire un duo ou une collaboration en studio avec un artiste, ce serait qui ?
Tom Waits. Je ne sais pas la personne qu'il est, ou qu'il n'est pas d'ailleurs... Il écrit des chansons, c'est un performer... Il est l'essence même du "cool". Je pense que nos voix pourraient être bien ensemble. Quand tu me demandais à quoi pourrait ressembler le nouvel album, en fait je crois que ça pourrait être dans ce style, un peu jazzy. Enfin, peut-être...

Pour finir, la scène parisienne arrive à grands pas...
Oui, il y a un Olympia le 9 avril, je crois qu'il est complet d'ailleurs. Alors on a ajouté une autre date à l'automne (ndlr : le 22 septembre). Il y aura une grande tournée un peu partout en France, d'abord au printemps et une autre partie prévue pour la fin d'année. J'ai hâte.

Est-ce que tu vas oser jouer le remix ?
Ma version ! (rires)
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Ecoutez et/ou téléchargez la discographie d'Asaf Avidan sur Pure Charts.

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