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Trois ans et demi après la sortie de son deuxième album "Silence on tourne, on tourne en rond", Thomas Dutronc revient en très grande forme avec "Éternels jusqu'à demain", un disque plus pop aux textes toujours aussi piquants, et sur lequel figure notamment un duo avec son père Thomas Dutronc. « C'est un morceau écrit spécifiquement pour lui, pour un homme de 70 ans. C'est la première fois que je chantais avec lui sur disque. Et le plus impressionné des deux, eh bien c'était lui. Il avait peur de ne pas bien chanter » a confié Thomas Dutronc au magazine VSD, révélant en quelque sorte les coulisses de l'enregistrement de "Je n'suis personne", qui a eu lieu en Corse. « Il est en forme. C'est juste qu'il faut enregistrer le matin, parce que, après l'apéro, c'est plus difficile » a-t-il souligné avec humour.

"Écoute la radio et fais pareil"

Mais cette complicité artistique est relativement récente. Lors de cet entretien, Thomas Dutronc explique que pendant son adolescence son père ne lui a pas transmis grand chose sur le plan musical, hormis quelques conseils étonnants. « J'ai pas de conseil à te donner. Écoute la radio et fais pareil » lui avait suggéré l'interprète des "Cactus" alors que lui-même ne « jouait jamais ». « J'ai dû le voir composer une fois » renchérit le chanteur, admettant qu'il avait pourtant besoin d'« apprendre le job ». « J'ai l'impression qu'il avait oublié ou bien qu'il ne savait pas trop comment s'y prendre pour me transmettre des trucs » raconte Thomas Dutronc, sans oublier de mentionner que les relations avec son père sont devenues plus intéressantes à ses yeux après qu'il a eu son baccalauréat.

Il faut dire que l'interprète de "Sac Ado" n'a pas tout de suite été piqué par le syndrome familial de la musique. « La guitare, je ne m'y suis mis que tardivement : j'ai reçu la première au Noël de mes 17 ans et demi. Vers l'âge de 12 ou 13 ans, j'ai un peu tâté les claviers. J'aimais plutôt ça, ma mère m'avait fait prendre des cours, mais je n'ai jamais ressenti le déclic » déclare-t-il, admettant qu'il préférait se plonger dans les jeux vidéo à l'époque.

"Avec ma mère, le dialogue est difficile"

Sur le plan artistique, les rapports avec sa mère étaient en revanche plus compliqués à en croire Thomas Dutronc. Estimant qu'il n'est « jamais facile de travailler en famille », l'artiste avoue s'être heurté au « sacré caractère » de Françoise Hardy. « J'ai réalisé plusieurs arrangements pour elle, mais elle est dure. Elle est très franche, ce qui est une qualité, mais question diplomatie... Et puis, elle n'aime que les morceaux tristes. Alors inutile que je lui parle des trucs gais de mon disque, ça lui passerait au-dessus du ciboulot » dit-il, avant de conclure que « le dialogue est difficile ».