Crédits photo : Bestimage
Michel Sardou est de retour ! Ce mardi, le chanteur de 76 ans a lancé sa (nouvelle) tournée d'adieu au Zénith de Rouen. L'occasion pour l'artiste de proposer un show jugé « déstructuré » par certains médias. En effet, s'il débute sur "Les lacs du Connemara", bon nombre de ses tubes dont "En Chantant", "Chanteur de jazz", "La java de Broadway", "Je viens du sud", "Le France", "La maladie d'amour" sont rassemblés dans un medley en milieu de concert. « C'est ma femme qui a décidé. (...) Elle m'a dit : "Le théâtre, c'est bien, mais c'est tous les soirs, tu t'emmerdes, tu ne parles pas au public. Ce que veulent les gens, c'est que tu reviennes à la musique." J'ai fini par me dire qu'elle avait raison. Et voilà, retour au gros barnum des tournées dans les immenses salles... On a mis les petits plats dans les grands : 90 techniciens, 22 musiciens, plus de son, plus d'éclairage, des effets spéciaux extraordinaires, une folie ! » résume Michel Sardou à Paris Match, dont il fait la Une du nouveau numéro.

"Je m'en fous"

Durant les concerts, les spectateurs se sont amusés de voir à la vente un T-shirt "On ne touche pas au Connemara". Une référence à peine déguisé à la grosse polémique survenue cet été, lorsque Juliette Armanet a décrit le tube de Michel Sardou comme une chanson « de droite ». Même s'il n'en parle pas sur scène, Michel Sardou a de nouveau évoqué ce clash dans les colonnes de Paris Match, une polémique qu'il considère comme « ridicule »: « Je n'ai jamais rencontré Juliette Armanet. Je ne sais pas ce qu'elle chante. Je m'en fous et la page est tournée ». Avant de préciser : « Ce qu'elle ne comprend pas, c'est qu'on n'écrit pas des chansons pour plaire à tout le monde. Il est normal que des gens n'aiment pas mes chansons. Le problème, c'est la façon dont elle l'a dit, au minimum c'était de la maladresse. Mais ça ne m'a fait ni chaud ni froid ».

Dans le reste de l'entretien, Michel Sardou se confie cash sur son dégoût de Paris, des manifestations antiflics et avoue être « un peu » la dernière grande légende de la chanson française, à l'heure où Johnny Hallyday et Charles Aznavour sont morts, et Jacques Dutronc, Jean-Jacques Goldman et Eddy Mitchell à la retraite. « Ainsi va la vie, mais à la limite je le regrette. Je préférais quand on était quatre, non pas pour se combattre mais pour s'amuser, se dépasser. C'était plus marrant. Nous étions amis et on se respectait » avoue-t-il, déclarant avoir une vision particulière de la célébrité : « Je ne suis pas un type qui souffre de la notoriété. On ne m'arrête pas à chaque coin de rue pour faire des selfies. Les gens savent que ça m'emmerde et le respectent. Certains ne m'aiment pas du tout, pour des raisons absurdes, parce qu'ils ont des préjugés… Mais, d'une façon générale, quand je sors dans la rue, quand je fais mon marché, ils sont gentils ».