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lundi 18 mars 2024 17:08

On a vu les adieux de Michel Sardou à Paris La Défense Arena : notre avis !

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Samedi soir, Michel Sardou a donné l'un de ses ultimes concerts à Paris La Défense Arena. Pour sa tournée d'adieu, l'artiste a misé sur un show nostalgique mais quelque peu déroutant, et où il a semblé assez fatigué. Nous y étions, on vous raconte !
Crédits photo : Richard Melloul
Cette fois, c'est vraiment la fin. Plus de fausse promesse. Et les 23.000 spectateurs ont un peu du mal à le croire. Samedi soir, Michel Sardou donnait le premier de ses deux concerts à Paris La Défense Arena, en apothéose de sa (nouvelle) tournée d'adieu, "Je me souviens d'un adieu". Il avait déjà fait le coup en 2018, mais cette fois, il assure à 77 ans que c'est véritablement la dernière, à l'instar d'Elton John. C'est donc un public assez hétéroclite (avec beaucoup de jeunes !) qui lui fait un triomphe lorsque Michel Sardou, façon Johnny, fend la foule pour rejoindre la scène centrale. Et entonner d'emblée "Les lacs du Connemara", son tube aussi culte que polémique. D'ailleurs, après les propos de Juliette Armanet, un t-shirt de la tournée le clame : "On ne touche pas au Connemara". Mais dès le début, le bas blesse. Michel Sardou monte difficilement sur scène et, caché par des écrans projetant des diffusions en 3D assez kitch, il parle plus qu'il ne chante. Pas vraiment en rythme qui plus est...

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"Je vais pas en chanter 400 !"


Sur sa scène centrale tournante habillée par de jolis jeux de lumières, et entouré d'une quinzaine de musiciens de talent entre violonistes et choristes, Michel Sardou démarre un show pour le moins détonnant. Pour ses adieux à la scène, l'artiste prend le concept à revers. La plupart de ses tubes cultes, comme "En chantant", "Chanteur de jazz", "La java de Broadway", "La maladie d'amour", "Le France" ou "Je viens du Sud", sont expédiés dans un medley de 10 minutes, dont il ne chante qu'un couplet au mieux. « À chaque tour de chant, il y a toujours quelqu'un dans le public qui me dit : "Vous n'avez pas chanté celle-là !" Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Je vais pas en chanter 400 ! » se justifie-t-il avec son franc parler. A la place, il mise sur les moins connus "Rouge", "Marie-Jeanne", "Casino" ou "L'autre femme", mais que ses fervents adorateurs connaissent sur le bout des doigts !

Seuls quelques-uns de ses nombreux classiques auront la primeur d'être interprétés en intégralité, comme ce "Je vais t'aimer" que Michel Sardou dédie à une femme « charmante » mais « chiante » : Sandrine Rousseau. Eclats de rire et applaudissements dans la salle ! Car c'est finalement lors de ses interventions comiques que Michel Sardou est le meilleur. Manquant plusieurs fois de tomber à cause de sa scène tournante (« C'est un 78 tours, votre truc ! » peste-t-il), le chanteur plaisante sur son âge, se dit impressionné par la salle (« Vous me faites peur ») et ose même une sortie douteuse sur le consentement : « Un jeune homme qui pose sa main sans son consentement sur la main d'une femme, c'est garde à vue direct. S'il a l'audace de vouloir poser sa main ailleurs, là, c'est Fleury-Mérogis ».




Des choix déroutants...


Tel un diesel, plus le concert avance et plus Michel Sardou reprend heureusement de la voix. Après avoir chanté la guerre ("Verdun", "Les ricains"), l'alcoolisme ("Les villes de solitude") ou l'homophobie ("Le privilège"), c'est dans un esprit plus fédérateur qu'il termine son grand concert avec ses tubes "Je vole", "Être une femme" ou "Musulmanes", faisant lever le public. Un final qu'il étire pendant une dizaine de minutes, le temps pour lui de récupérer les nombreux cadeaux et bouquets de fleurs que ses fans dévoués lui offrent. Multipliant les hommages sur scène à son père Fernand, sa femme Anne-Marie Périer - présente dans la salle - ou encore à Johnny Hallyday (il reprend "Quelque chose de Tennessee"), Michel Sardou termine là son show par un ultime clin d'oeil à Claude François, en entonnant son mythique "Comme d'habitude", avant de fendre à nouveau la foule pour quitter la salle, tel un boxeur qui aurait remporté son combat.

Un choix étonnant pour conclure ses adieux, mais à l'image de ce concert qui divise ses admirateurs. En effet, Michel Sardou aura donc déjoué les attentes de son public en proposant un spectacle moins tubesque qu'attendu et où il a semblé assez fatigué, physiquement parlant. Malgré tout, il reste impressionnant de voir sur scène l'une des dernières légendes de la chanson française pour son ultime tour de piste. Adieu l'artiste ?



Setlist du concert de Michel Sardou à Paris


Les lacs du Connemara
Marie-Jeanne
Casino
Une fille aux yeux clairs
Le privilège
Je vais t'aimer
Le bac G
Parlons de toi, de moi
Aujourd'hui peut-être (reprise de Fernand Sardou)
Medley : Salut / En chantant / Chanteur de jazz / Je veux l'épouser pour un soir / Je t'aime, je t'aime / La java de Broadway / Et mourir de plaisir / Le temps des colonies / Afrique adieu / Dix ans plus tôt / La génération Loving You / Il était là (le fauteuil) / Je viens du sud / Je ne suis pas mort, je dors / J'accuse / Un accident / La vieille / Les vieux mariés / Le France / La maladie d'amour
Quelque chose de Tennessee (reprise de Johnny Hallyday)
Rouge
Vladimir Ilitch
Les villes de solitude
Mam'selle Louisiane
L'autre femme
Verdun
Je vole
Les Ricains
Être une femme
Musulmanes

Rappel :
Comme d'habitude (reprise de Claude François)
Les lacs du Connemara (Instrumental de fin)
Toute l'actualité de Michel Sardou sur son site internet officiel et sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez la discographie de Michel Sardou.

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