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On se plaint souvent de l'état de la musique. Trop de titres commerciaux, pas assez de vrais artistes... Des critiques qu'on entend parfois dans la bouche des artistes eux-mêmes. C'est le cas notamment de Tom Chaplin, le chanteur du groupe Keane. Depuis quinze jours, il multiplie en effet les attaques envers la pop actuelle et le style de musique qui envahit les charts anglais, et plus globalement ceux du monde entier. Il l'a par exemple expliqué cette semaine au magazine britannique NME.

Alors qu'il s'est installé en tête des ventes d'albums outre-Manche - et en onzième position en France -, le groupe veut ainsi « lutter contre la pop sans âme et sans esprit et qui ne dure pas ». Le numéro un du groupe avec l'album "Strangehold" est, selon lui, un triomphe dans ce qu'il qualifie de « génération Simon Cowell ». Tom Chaplin évoque le producteur britannique, ancien patron de maison de disques et à qui l'on doit notamment les émissions "Britain's Got Talent" et "The X Factor", à qui on reproche parfois de créer des stars à la chaîne et de ne pas donner assez de place à l'artistique. « Tout le monde semble sorti d'une émission de télé aujourd'hui et ça rend la musique assez peu originale, ce qui est très frustrant », affirme-t-il à NME.

Du coup, son numéro un - le cinquième consécutif pour le groupe, du jamais-vu depuis les Beatles - a encore plus de valeur qu'avant, selon lui. « Bien sûr que ça a plus de valeur ! C'est rassurant de voir que les gens sont toujours intéressés par de la musique comme la nôtre, parce que clairement, ça devient de plus en plus rare. J'ai l'impression que, quand on a commencé en 2004, il y avait plein de groupes mais qu'au fil des années, ils ont disparu. Quand on était jeune, il y avait la Britpop, il y avait toute cette bonne musique dans les charts, et même dans le classement singles il y avait de l'authenticité. Aujourd'hui, c'est beaucoup plus difficile à trouver », regrette-t-il.

Tom Chaplin se sent donc aujourd'hui investi d'une mission : « Il y a tellement de choses géniales qui sont produites, donc c'est à des groupes comme nous d'aller contre le courant et de se battre contre cette pop sans âme, sans esprit et qui ne dure pas et qui est tellement exposée ces temps-ci. J'en ai marre d'allumer la télé et de voir une table avec de vieux jurés qui regardent des gens qui n'arrivent pas à décrocher de contrat autrement », conclut-il.