Crédits photo : Pochette de Culte
Il y a encore un an, personne ne connaissait vraiment Eddy de Pretto. Dès la sortie de son EP "Kid", le chanteur français a tapé dans l'oeil de la presse et des mélomanes notamment grâce à deux titres : "Kid", qui dénonce la « virilité abusive » de notre société, et "Fête de trop". Deux titres qui lui ont permis de faire sensation en live, où il est seul en scène avec son téléphone, décrochant alors une nomination aux Victoires de la Musique. Son premier album était donc très attendu. « J'ai grandi dans un environnement où il ne fallait aucune sensibilité, toujours être conquérant, vaillant, alors que je n'étais pas du tout ça. Je suis retombé sur mon vieux journal intime, où je me demandais : "Pourquoi suis-je efféminé ?", car je ne ressemblais pas aux silhouettes des autres garçons » a confié l'interprète de "Normal" sur RTL, mettant en lumière ce qui lui a donné envie de briser les codes. Entré numéro un des ventes avec son premier album "Cure", Eddy de Pretto a séduit plus de 110.000 acheteurs (ventes pures) à ce jour.
Des inédits percutants
Aujourd'hui, celui qui annonce une résidence à l'Elysée Montmartre en 2019 et qui mise sur le single "Random", dévoile une réédition de son album baptisée "Culte", incluant quatre inédits. Parmi eux, "Grave" sur lequel Eddy de Pretto veut à tout prix déculpabiliser les auditeurs notamment sur la question de la sexualité : « Tu peux faire ce que tu veux ». Dans la lignée de ses précédents tubes, l'artiste nommé aux NRJ Music Awards veut libérer la parole en abordant le porno, l'homosexualité ou la masturbation : « Ce n'est pas grave si tu aimes mater ton voisin », « Ce n'est pas grave si tu sens des envies passagères qui te restent dans la tête », « Ce n'est pas grave si tu penses à sauter ton meilleur ami ».
Ecoutez "Grave" d'Eddy de Pretto :
Dans "Sensible", Eddy de Pretto s'attaque aux haters qui postent lâchement des commentaires haineux sur Internet. « Plus tu critiques plus j'encaisse bien / J'aime savoir qu'il y en a qui n'aiment pas mon pain / J'ai déjà lu que je ne passerais même pas l'hiver / Que j'étais qu'un PD roux, sans dents et dans la galère / Je pense qu'il n'y a plus rien à dire tout moi » lâche-t-il, sortant les gants de boxe pour mettre les choses au clair. Ne passez pas non plus à côté du passionnel "Risque de toi" et le brumeux "Comme ça", particulièrement enivrant.
Ecoutez "Sensible" d'Eddy de Pretto :
Ecoutez "Comme ça" :
Ecoutez "Risque de toi" :