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Depuis le 13 novembre, le nom des Eagles of Death Metal est connu de tous. C'est pendant le concert que donnait la bande américaine au Bataclan que quatre terroristes armés de kalachnikovs ont abattu de sang froid 89 spectateurs. Miraculés, les membres du groupe de rock ont raconté en détails le calvaire qu'ils ont vécu pendant cette nuit d'horreur. Soutenu par une vaste campagne de solidarité, le groupe a finalement trouvé la force de se recueillir sur les lieux du drame début décembre, avant d'être invité à chanter "People Have the Power" de Patti Smith en duo avec U2 sur la scène de l'AccorHotels Arena de Paris.

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Un moment de "plaisir bien idiot"

Un moment fort en émotions qui a poussé la bande à programmer une nouvelle date dans la capitale, histoire de « finir son concert ». Hier soir, c'est donc la salle mythique de l'Olympia, sous haute sécurité, qui a accueilli les rockeurs américains et tous les rescapés de la tuerie, invités gratuitement. Juste avant, le chanteur Jesse Hughes a expliqué au Parisien son ressentiment face à cette soirée forcément spéciale. « Je suis évidemment très ému de revenir à Paris. Le concert sera fun. Un concert normal, habituel et super rigolo. On va remuer nos bites, mettre des abat-jours sur la tête... Du plaisir bien idiot » a-t-il confié entre rires et sanglots, expliquant avoir retrouvé une vie simple faite de « jardinage » et de « messes à l'église ».

"Créer cette chanson, c'est fabriquer une prison pour les méchants"

La veille du concert, les musiciens ont retrouvé les survivants de la tuerie lors d'une soirée. « J'avais besoin de me retrouver avec eux. Nous avons bu du vin, nous avons fumé de l'herbe, nous avons raconté des conneries, écouté beaucoup de musique. C'est eux qui avaient choisi les chansons et je me souviendrai de chacune d'elles toute ma vie. Il n'y avait que des rescapés du Bataclan, mais il n'y avait aucune victime. Il n'y avait que des champions, des vainqueurs. Ça c'est un bon thème pour une chanson » a-t-il raconté. Et justement, d'une chanson, c'est ce que Jesse Hughes a expliqué avoir besoin pour exorciser ce qu'il a vécu. « J'ai commencé à l'écrire, pour mettre toute cette merde dedans. Créer cette chanson, c'est fabriquer une prison pour enfermer les méchants dedans » a révélé le rockeur. D'ailleurs, un nouvel album « sortira vite ». « Ce sera une autre façon de ne pas laisser ces enfoirés gagner » a-t-il conclu.