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Doja Cat veut conquérir le monde mais à sa façon. Depuis des mois, l'artiste américaine, propulsée au rang de star avec ses tubes "Say So", "Kiss Me More" feat SZA, "Need To Know" ou "Woman", s'évertue à renier, dans des interviews ou par des messages incisifs sur les réseaux sociaux, les tubes pop qui ont fait sa renommée, annonçant son nouvel album "Scarlet" comme un tournant dans sa discographie. « Ce nouvel album est plus introspectif, mais pas au point de devenir ennuyeux. Donc je veux donner des histoires et des bops. C'est un bon mélange des deux. Je pense que ce projet est une toile vraiment amusante pour moi, pour jouer avec mes talents de rappeuse et parler de ce qui se passe dans ma vie » indique à Harper's Baazar la chanteuse de 27 ans, qui règle ses comptes avec ses haters sur le premier single "Attention", paru en juin. Elle a depuis conquis les charts mondiaux avec "Paint The Town Red", morceau reposant sur un sample de Dionne Warcick propulsé numéro un du Hot 100 américain et cinquième au Top Singles français. Il compte déjà 266 millions de streams sur Spotify depuis sa mise en ligne début août.

"Je prends davantage de contrôle"

En découvrant son clip et celui, digne d'un film d'horreur, de "Demons", force est de constater que la rappeuse californienne a placé la barre très haut sur le plan esthétique. « Je prends davantage de contrôle sur la réalisation et la photographie. Je suis dans un état chaotique en ce moment quand il s'agit de mode, où je vais dans mon placard et je choisis la chose la plus aléatoire, la plus bizarre et qui ne me va pas, à mélanger avec une autre chose. C'est un peu punk. C'est expérimental, c'est sûr. C'est très fou. Mais je vais dans une direction plus sombre en matière de visuels et de mode. J'ai beaucoup de sentiments et de colère refoulés et je veux les exprimer avec beauté » souligne Doja Cat, qui semble avoir vécu de manière très violente sa soudaine célébrité et les critiques qui vont de pair.



"Scarlet" étant enfin disponible sur les plateformes de streaming ce vendredi, Doja Cat en profite pour braquer les projecteurs sur "Agora Hills", un titre rap planant qui flirte avec la pop et ce qu'elle proposait sur son deuxième album "Hot Pink" (2019). « Kissin' and hope they caught us (Ah) / Whether they like or not (Not) / I wanna show you off (Off) / I wanna show you off (Off) » y chante-t-elle lascivement, conférant une touche très sensuelle à cette chanson présentée à travers un clip... perturbant. A la fois cute et sanglant, charnel et monstrueux, il place Doja Cat dans la peau d'une créature semant le chaos autour d'elle alors qu'on la voit, dans d'autres séquences, jouer à l'adolescente dans une chambre cosy aux tons rose pastel. Des images fugaces d'horreur s'y superposent alors...