Crédits photo : Bestimage
Il ne nous chantera plus ses "Mots bleus". La chanson française perd l'un de ses piliers avec la mort de Christophe, annoncée peu avant 1 heure du matin par L'Obs et confirmée auprès de l'AFP par l'épouse du chanteur. « Christophe est parti. Malgré le dévouement sans faille des équipes soignantes, ses forces l'ont abandonné » écrivent Véronique Bevilacqua et sa fille Lucie dans un communiqué précisant que le dandy de 74 ans, placé en réanimation depuis un mois, est décédé des suites d'un emphysème, une maladie pulmonaire contre laquelle il se battait depuis des années. Si Le Parisien avait révélé dans ses colonnes que Christophe avait contracté le coronavirus, une situation qui aurait précipité la dégradation de son état, l'épouse de l'artiste n'a jamais fait mention du Covid-19 dans ses communiqués. Jointe par téléphone, elle a « tenu à insister sur l'emphysème » indique l'Agence France Presse. « Ses mots, ses mélodies et sa voix nous ont transportés, nous ont émus. Avec la disparition de Christophe, la chanson française perd une part de son âme, mais le bleu doux-amer de ses chansons est indélébile » a réagi au cours de la nuit Franck Riester, le ministre de la Culture.

"Il était un homme secret, avec une espèce de folie géniale"

Sous le choc de cette disparition, tant Christophe était un artiste aimé et populaire, le monde de la musique multiplie les hommages ce matin. Auteur du titre "Les Paradis perdus", Jean-Michel Jarre a été l'un des premiers à faire part de sa « grande tristesse ». « Je perds un membre de ma tribu. C'était un des plus grands chanteurs français. C'était plus qu'un chanteur, c'était un couturier de la chanson. C'était un personnage unique. Il avait une fantaisie qu'on ne retrouve plus aujourd'hui. Et on ne peut pas lui dire au revoir à cause de ce putain de virus » a réagi le compositeur. Mère de son fils Romain, qu'il n'a pas reconnu, Michèle Torr vient de s'exprimer à l'antenne de BFM TV. « Je suis effondrée. On espérait toujours depuis qu'il était hospitalisé. Christophe, ça restera une belle histoire. Une histoire qui a été difficile par moments mais qui a donné lieu à de belles retrouvailles. Il était un homme secret, avec une espèce de folie géniale, un homme à part (...) Lorsqu'on aime les gens on les aime pour la vie, quoi qu'il arrive » a-t-elle réagi, la voix empreinte d'émotion.

"Merci pour ce bout de chemin inoubliable"

Ami intime de l'artiste, Pascal Obispo pleure la perte d'un « génie, un père et un frère ». « Il était 20h36 au clocher de l'église » glisse-t-il en référence aux paroles de la chanson "Les mots bleus", qu'il avait choisi de faire chanter à ses talents fin mars dans "The Voice". Christophe tenait également une place privilégiée dans le coeur de Christine and the Queens, qui avait revisité le titre "Paradis perdus" sur son premier album "Chaleur humaine" en 2014. « Oh non Christophe non non » s'est empressée d'écrire la chanteuse en apprenant la nouvelle, avant de partager une sélection de ses morceaux favoris : "Je t'aime à l'envers", "Daisy" et "Nuage d'or". Ancien PDG d'Universal, Pascal Nègre a lui aussi pris la plume pour confier ses impressions. « Le vent d'hiver souffle en avril. J'aime le silence immobile D'une rencontre. Le dernier des Bevilacqua est parti rejoindre les paradis perdus. Merci pour ce bout de chemin inoubliable. RIP Christophe » écrit-il. Toutes nos pensées vont à Christophe et à ses proches.

Oh non Christophe non non

— Chris (@QueensChristine) April 16, 2020

Christophe tu es parti ce soir .. et ce soir ce sont les Paradis perdus.. on pense que les gens qu’on aime sont éternels et ils le sont, et tu l’es.. #christophe #le dernier des Bevilacqua

— Jean-Michel Jarre (@jeanmicheljarre) April 16, 2020

Ses mots, ses mélodies et sa voix nous ont transportés, nous ont émus. Avec la disparition de Christophe, la chanson française perd une part de son âme, mais le bleu doux-amer de ses chansons est indélébile. Je pense à sa femme et à sa fille. pic.twitter.com/AJUIr4peSk

— Franck Riester (@franckriester) April 17, 2020

Il était 20h36 au clocher de l’église...Un génie, un père, un frère, un ami au paradis perdu...Very sad song 🙏🌑🥀 pic.twitter.com/VMWbfS5fMF

— Pascal Obispo (@ObispoPascal) April 16, 2020

#paris #Ripchristophe Tes mains sur ton piano jouant les mots bleus... un soir de mars 2013... on refaisait le monde, ce soir il est vide sans toi. Paix à ton âme. https://t.co/0hMroPkXT1

— Nikos Aliagas (@nikosaliagas) April 16, 2020