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L'industrie du spectacle est à l'agonie. Très sévèrement touché par la fermeture des salles qu'a provoquée la crise sanitaire en France, où plus de 30.500 personnes sont décédées des suites du coronavirus (Covid-19), le secteur culturel peine à retrouver son rythme de croisière alors que l'incertitude plane toujours sur le bon déroulé des concerts et événements prévus à la rentrée. Selon une étude menée par l'association Tous pour la musique, le marché pourrait essuyer 4,5 milliards d'euros de pertes cette année, dues à l'effondrement des ventes de disques et surtout à l'annulation de quelques 15.000 représentations au total. « On a bien compris qu'on était la dernière roue du carrosse. Mais un peu de considération pour toutes celles et ceux à qui vous aimez être associés quand tout va bien ! » s'est emporté M. Pokora le mois dernier, rejoint dans son coup de gueule contre le gouvernement par d'autres artistes comme Vitaa et Slimane, Jérémy Ferrari ou Clara Luciani, dont les tournées sont en péril.

"On va attendre combien de temps encore ?"

Pointée du doigt pour son silence, Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, a promis que des efforts allaient être faits pour aller dans le sens des artistes, notamment concernant la distanciation sociale d'un siège entre deux spectateurs. « Le monde du spectacle est extrêmement divisé dans cette affaire, et en particulier le monde du cinéma, le monde du théâtre, de l'opéra et des concerts. Ce que je veux, c'est que, d'abord, on s'entende dans le monde du spectacle. Peut-être faudra-t-il deux législations différentes. Il faut y travailler. Mais, aussi, il faut s'assurer que le port du masque reste fiable » a-t-elle expliqué sur le plateau de BFMTV le 17 août. Pour l'heure, les rassemblements de plus de 5.000 personnes restent interdits sur le territoire français jusqu'au 30 octobre, sauf autorisation préfectorale pour les zones vertes.

Alors que le secteur culturel retient son souffle, l'humoriste et chanteuse Camille Lellouche a tenu elle aussi à faire passer un message aux plus hautes sphères de l'Etat. Dans une vidéo relayée sur Instagram, l'interprète de "Mais je t'aime" avec Grand Corps Malade dénonce le manque de soutien aux premiers impactés par la crise économique actuelle. « Je voulais savoir où en était le gouvernement rapport à la rentrée des artistes, et notamment ceux qui montent sur scène... Parce que ça fait sept mois que je ne travaille pas... Alors, bronzer, c'était rigolo. Danser aussi. Mais rapport à la reprise, on va attendre combien de temps encore ? » confie la comédienne avec de la dérision dans la voix mais une vraie inquiétude sur le fond.

"On est en train de faire un burn out"

Son one woman show n'ayant pas pu s'achever comme prévu, Camille Lellouche fait part de son agacement d'être laissée dans le flou à mesure que la rentrée approche. « J'ai une captation à faire. Il me restait quatre dates. Donc je vais devoir rouvrir des dates parce que sept mois sans jouer, je crois que je ne me souviens plus du tout de mon spectacle ! Ça, c'est génial. C'est pas comme si je l'avais joué 300 fois en plus » ironise-t-elle face caméra, dépitée : « Les gens attendent, nous aussi. On aimerait travailler, faire notre travail donc procurer du plaisir aux gens. C’est quand ? Avant que je m’explose la tête sur la terre ferme. (...) Merci de répondre à mon message, et à tous ceux des artistes parce que là, vraiment, on est en train de faire un burn out ». Un appel salué par de nombreux artistes comme Clara Luciani et Aloïse Sauvage, qui a peut-être été entendu : le Premier ministre Jean Castex a annoncé ce matin un plan d'aide de 2 milliards d'euros pour soutenir le monde culturel.

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MERCI D'AVANCE

Une publication partagée par Camille LELLOUCHE (@camillelellouche) le 24 Août 2020 à 5 :43 PDT