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samedi 09 avril 2016 16:29

Birdy en interview : "Plus jeune, j'étais fan du S Club 7"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Armée de sa délicatesse et de sa voix envoûtante, Birdy est de retour avec son troisième album "Beautiful Lies". De passage à Paris, la chanteuse britannique se confie sur ses dernières fois : son dernier coup de coeur musical, sa dernière série... et son dernier disque, évidemment. Rencontre avec une jeune artiste attachante et spontanée !
Crédits photo : WEA
Propos recueillis par Yohann Ruelle.

Quand es-tu venue à Paris pour la dernière fois ?
Je ne m'en souviens pas ! (Rires) C'était il n'y a pas si longtemps. J'ai participé à plusieurs émissions télévisées... (Elle bredouille en français) "C à Vous" et "Taratata" ? C'est bien ça le nom ? J'adore cette ville, j'adore venir ici.

« Je suis très sensible »
On te sait timide. Jouer le jeu de la promotion, ça ne te met pas trop mal à l'aise ?
Non, ça va mieux maintenant. Et puis en tant qu'artiste tu n'as pas vraiment le choix ! Mais quand j'ai commencé, ça me terrifiait. Je ne savais pas du tout comment parler, j'étais si jeune... Cela dit, même si ma carrière commençait aujourd'hui, je crois que je serais effrayée. Il faut du temps pour s'habituer. Mais maintenant, tout se passe bien. Je vais bien. (Sourire)

Quelle est la dernière chanson qui t'a fait pleurer ?
Hmmm... (Elle réfléchit) C'est un morceau que j'ai écouté hier, du chanteur du groupe Japan. Tu connais ? Ça s'appelle "Forbidden Colours". C'est sublime, très mélancolique...

C'est un qualificatif qui colle bien à ta musique, aussi. Tu te considères comme une personne triste ?
Non... Enfin je peux l'être ! Je crois que ça vient de là où j'ai grandi. En pleine campagne, au milieu d'une nature très sauvage, orageuse... Ces ingrédients-là se retrouvent naturellement dans mes chansons. Je suis quelqu'un de très sensible, ça c'est sûr. Et je réfléchis beaucoup...

Quel est le dernier album dont tu es tombée amoureuse ?
"Sing to the Moon" de Laura Mvula. Je ne l'ai découvert que très récemment, même s'il est sorti il y a quelques années. Je suis dingue de sa voix, des harmonies de ses chansons... C'est unique, très soul.

Tu as le temps de regarder des séries télévisées ?
Pas quand je suis en tournée mais je me rattrape après ! J'adore "Gossip Girl" et "The Vampire Diaries"... Je sais, c'est très cliché.

« J'adore Disney ! »
Pas du tout ! J'adorais "Buffy contre les vampires". D'ailleurs, ta chanson "Beautiful Lies" me fait penser à une scène où elle demande à son protecteur de lui mentir et de lui dire que tout ira bien...
(Amusée) Vraiment ? Ce n'est pas exactement l'effet que je voulais produire ! J'avais complètement oublié cette série... Mon frère la regardait tout le temps quand j'étais plus jeune.

Quel est le dernier film que tu as vu ?
"Il était une fois" de Disney ! C'est l'un de mes films préférés. Il est tellement drôle ! Je l'ai revu avec des amis pour la centième fois... Je ne m'en lasse pas. (Rires)

D'où t'es venu l'idée de te transformer en sirène dans le clip "Wild Horses" ? Du cinéma, justement ?
En fait, la chanson est inspirée par l'histoire douloureuse qu'a vécue une amie. Elle est là pour lui rappeler combien elle est forte et combien elle est libre toute seule. J'ai donc voulu raconter en image une histoire d'amour mais... différente. Et j'ai toujours rêvé d'être une sirène ! Mais pas une gentille créature de l'eau, plutôt une bête sauvage et un peu effrayante... D'ailleurs, ça ne finit pas très bien pour le plongeur. (Rires)

Découvrez le clip "Wild Horses" de Birdy :



Tu conçois toutes tes chansons comme des histoires ?
Oui ! J'ai une écriture très cinématographique. Mes chansons sont comme des récits, et quand je les couche sur papier, j'ai cette image gravée dans la tête, qui s'anime, prend forme, se met en mouvement... comme un livre. Cet album est d'ailleurs largement inspiré par un roman d'Arthur Golden intitulé "Mémoires d'une geisha". Quand je l'ai commencé, je ne pouvais pas m'arrêter. Il fallait absolument que je tourne la page suivante. Je ne suis jamais allée au Japon mais j'avais vraiment l'impression d'y être, parce que sa plume est si descriptive et immersive, très délicate... C'est magnifique.

« L'Asie m'a influencée »
C'est cette ambiance que tu as voulu retranscrire sur cet album ?
Exactement. Cette influence se ressent très clairement dans les mélodies, et les instruments que nous avons choisis pour leur donner naissance.

Quelle est la dernière chanson que tu as enregistrée en studio ?
Elles font toutes partie d'un même puzzle mais je crois que c'était "Give Up", sur la version deluxe. Le titre parle de... (Elle marque une pause) ... de moi, en fin de compte. De tous les choix que j'ai pu faire, de cette lutte intérieure qui parfois me ronge. Même si j'adore la musique, parfois mes proches me manquent, il arrive que je ressente un besoin urgent de rentrer à la maison. Mon père me dit souvent de m'accrocher, parce qu'il est heureux et fier de ce que je fais.

Tu as des regrets sur ta carrière ?
Non, aucun. Comme tout le monde, j'ai des coups de blues de temps en temps. Mais pas de regret. (Sourire)

« Je déteste "Work" de Rihanna »
Quelle est la chanson qui te reste gravée en tête en ce moment ?
Les miennes ! (Rires) C'est presque embarrassant. "Growing Pains", la première chanson de l'album, a cet espèce de "riff" qui revient sans cesse. (Elle se met à chantonner) Tu vois ? Je n'arrive pas à m'en débarrasser. Comme "Work" de Rihanna, d'ailleurs. Je l'aime plutôt bien mais je finis par la détester. Elle est très répétitive et elle passe partout. Impossible de lui échapper !

Si je te demande le nom d'un artiste que tu adores mais dont tu as terriblement honte, tu me dis...
Je suis dingue de S Club 7. Voilà, c'est dit. (Rires) "Reach For The Stars", "Never Had A Dream Come True"... C'était génial !

Même pas "Don't Stop Movin'" ?
Si, si, bien sûr ! J'ai découvert le groupe quand je devais avoir neuf ou dix ans. Mes parents m'avaient offert un karaoké pour mon anniversaire, et c'était vendu avec un disque de S Club 7. Que les chansons, sans les paroles. J'écoutais ça en boucle.

Quelle est le ou la dernière artiste que tu as suivi sur Twitter ?
Eliza Doolittle. Elle m'a suivie la première et a dit de très jolies choses sur mon album, c'était adorable. Je suis très fan de son travail.

« Avoir des fans, c'est un peu flippant... »
En tant qu'artiste, quel regard portes-tu sur les réseaux sociaux ?
Je dirais que c'est à la fois un fardeau et une bénédiction. Moi, c'est comme ça que j'ai percé, sur YouTube, donc je ne peux pas trop m'en plaindre ! J'adore Instagram, je suis complètement accro à mon téléphone, je suis toujours dessus. Mais je ne suis pas trop du genre à poster ce que j'ai mangé au dîner ou mes moindres faits et gestes, parce que ça enlève tout le mystère. Je préfère plutôt parler de musique et la partager, parce que c'est comme ça que les gens la découvre maintenant, sur Twitter ou Facebook.

Tu communiques avec tes fans ou tu préfères garder une certaine distance ?
J'aime beaucoup lire certains de leurs commentaires. Il y a plein de petits groupes de fans que j'ai remarqués. C'est souvent adorable ! Mais je trouve toujours ça un peu flippant parce que je ne suis toujours pas habituée à susciter ce genre de réactions. Je n'arrête pas de me dire : "Wow ! Mais pourquoi autant de gens me suivent ?"



Tu donneras bientôt des concerts en France. Quelle est la dernière chose que tu fais avant de monter sur scène ?
En général, je suis très calme. Je me contente simplement de recopier tout ce que je vais devoir dire. Parce que je suis terriblement nerveuse quand je dois parler ! Ça ne me dérange pas de chanter, mais parler en public... C'est l'angoisse. Donc j'écris "Salut ! Je m'appelle Birdy" sur des petits bouts de papier au cas où le stress me fait tout oublier. (Rires) En fait, rien que d'évoquer la scène là tout de suite me fait stresser !

« La scène me rend nerveuse »
Pas de rituel ?
Avec mon ancien groupe, on avait pris l'habitude d'improviser une petite danse sur "Happy" de Pharrell Williams. Mais je dois trouver un nouvel hymne maintenant, parce que je joue avec de nouveaux musiciens sur cette tournée.

Tu m'as parlé de ton karaoké tout à l'heure. Tu as d'autres vieux souvenirs liés à la musique en tête ?
J'ai cette image de moi encore bébé dans mon petit lit, écoutant ma mère jouer du piano, me jouer de la musique classique, pendant des heures...

Ado, tu étais fan de qui ? A part S Club 7 !
Mais je suis encore une ado ! (Sourire) J'ai toujours adoré KT Tunstall. J'ai grandi en écoutant sa musique, j'aime sa façon d'être, de se moquer des conventions... Après, je n'ai jamais vraiment eu d'idole. Toutes mes copines ne parlaient que de la pop du moment !

Revenons sur ton album. Comment le décrirais-tu, en quelques mots ?
Ça sonne de façon très romantique. Même si tout n'est pas rose, c'est plein d'espoir et j'aimerais qu'on se dise qu'il est enchanteur.

Si tu ne devais choisir qu'une chanson, ce serait laquelle ?
Je dirais... "Unbroken". Parce qu'elle ressemble à un poème. Ça parle de réaliser que tout ira finalement bien. Pas comme dans "Buffy" ! (Rires) J'ai le sentiment que cette chanson est une sorte de conclusion. Le calme après la tempête...

Regardez Birdy chanter "Beautiful Lies" en live :
Toute l'actualité de Birdy sur son site officiel et sa page Facebook officiel.
Ecoutez et/ou téléchargez la discographie de Birdy sur Pure Charts.

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