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A-t-on réellement besoin de présenter Birdy ? Avec 8 millions d'albums écoulés depuis le carton de "Skinny Love" en 2011 et 5 milliards de streams à son actif, la chanteuse britannique a su se tracer un chemin singulier dans la pop indé anglaise, en adoptant son propre rythme. « Ça a parfois été difficile dans le passé, je me sentais souvent comme l'enfant dans la pièce. Quand j'étais plus jeune, j'écrivais souvent avec des hommes adultes et des auteurs de renom, j'ai donc dû apprendre à parler pour me défendre et sentir que mes opinions étaient valables » indique l'artiste de 27 ans, qui a signé un retour aérien en mars avec le titre "Raincatchers". Si cinq années s'étaient écoulées entre "Beautiful Lies" (2016) et "Young Heart" (2021), Birdy est très rapidement retournée en studio pour confectionner son cinquième album "Portraits", attendu le 18 août prochain : « "Young Heart" parlait de chagrin d'amour donc quand je suis sortie de ce cocon triste, j'ai voulu faire quelque chose sur lequel je pourrais danser, quelque chose de puissant et différent de ce que je proposais auparavant ».

"J'ai souvent écrit sur des choses avant qu'elles n'arrivent"

Inspirée par la « pop arty et surnaturelle de Caroline Polachek », le « gothique obsédant de Kate Bush » mais aussi des caméléons comme Christine and the Queens, Beth Gibbons de Portishead ou Prince, Birdy fait évoluer son univers intime vers la fantaisie d'une pop baroque sur les 11 pistes de cet album ample, à la fois envoûtant et cinématographique. « Je l'ai appelé "Portraits" parce que j'y ai capturé différents moments de vie. J'ai beaucoup examiné ce que j'ai ressenti à leur égard au cours de la dernière année et comment mes sentiments ont changé. J'ai souvent écrit sur des choses avant qu'elles ne m'arrivent, ce qui semble vraiment bizarre... Je ne sais pas si ça se produit parce que je l'ai écrit ou si je sais inconsciemment ce qui va se passer » décrypte la musicienne, fière de porter un son plus moderne comme en attestent les extraits "Heartbreaker", "Your Arms" et son nouveau single "Paradise Calling".

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Produit par ses soins en compagnie d'Anya Jones et King Ed (Baby Queen, Dylan), cet excellent morceau d'ouverture nous téléporte tout droit dans les années 80 avec ses fulgurances au synthé et son rythme frénétique. Le texte parle d'amour, bien sûr, en saisissant ces moments où l'on sent que l'autre pourrait être la porte d'entrée d'une belle histoire, digne du paradis auquel le titre fait référence. « Paradise calling / All I've ever wanted / Something to believе in, oh-oh / Something to believе in, oh-oh / Both eyes wide open / So high, still falling / If you could only feel / If you could only feel » chante Birdy sur un refrain mâtiné de guitares autorisant tous les fantasmes. Dans le clip, la chanteuse fuit ses tracas en s'évadant en pleine nature, dans un champ de blé balayé par les vents. Elle se laisse alors gagner par une soif de liberté, traduite par une danse frénétique. « Un grand merci à Celine Celeesi qui a chorégraphié cette vidéo. J'ai été complètement impressionnée de voir comment elle donnait vie à l'émotion de la chanson à travers le mouvement » souligne-t-elle sur Instagram.