Crédits photo : Montage Pure Charts / Bestimage
Bertrand Cantat n'en finit plus de défrayer la chronique. Son retour musical, depuis 2017, avec "Amor Fati" est vu d'un mauvais oeil par de nombreuses personnes, anonymes comme associations féministes. En mettant l'ex-Noir Désir en couverture de leur hebdomadaire, les Inrockuptibles ont mis le feu aux poudres. Si le magazine a tenu à camper sur ses positions, la polémique n'a cessé d'enfler. Depuis, chaque concert de l'actuelle tournée de Bertrand Cantat est précédé d'une odeur de soufre : manifestations aux abords de la salle, déclarations d'artistes et surtout annulations en séries. Si l'artiste a pris la décision d'annuler ses dates en festival, la direction de l'Olympia a tenu à annuler elle-même les deux dates du chanteur prévues fin mai. Ni une, ni deux, Bertrand Cantat a réagi en annonçant une date au Zénith de Paris la semaine prochaine !
"Je ne comprends pas cette cabale"
Tandis que Bertrand Cantat essaie de se faire discret, un nouvel artiste s'est rangé du côté de ses défenseurs : après la ministre de la Culture Françoise Nyssen, c'est Bernard Lavilliers qui soutient l'interprète de "L'homme pressé". Connu pour ses positions politiques et ses titres "On the Road Again" ou "Melody Tempo Harmony", le chanteur de 71 ans a défendu Bertrand Cantat dans Paris Match face à la polémique : « Je ne comprends pas cette cabale contre Bertrand Cantat. Le mec a purgé sa peine. Pourquoi n'aurait-il pas droit à une seconde chance ? Mais bon, la violence c'est la défaite de l'intelligence ».
Bernard Lavilliers a nuancé tout de même ses propos, soulignant ne pas cautionner pas l'acte meurtrier de Bertrand Cantat : « Quitte à choquer les gens, je crois à la rédemption. Un mec qui a fait son temps en zonzon, eh bien il a fait son temps ». De son côté, le chanteur au coeur du scandale a déjà réclamé ses droits : « J'ai payé la dette à laquelle la justice m'a condamné. J'ai purgé ma peine. Je n'ai pas bénéficié de privilèges. Je souhaite aujourd'hui, au même titre que n'importe quel citoyen, le droit à la réinsertion. Le droit d'exercer mon métier ». La date du Zénith la semaine prochaine est désormais très attendue : l'association "Encore féministes !" prévoit de manifester devant la salle de la Porte de la Villette le soir du concert.