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Entré cinquième au Top Albums, le "Baron samedi" de Bernard Lavilliers est un bon cru. Certes plus sombre que "Causes perdues et musiques tropicales", il est comme d’accoutumée un nouveau voyage exotique, inspiré par les esprits de la mort et des cultes vaudou. Proposé en prélude, le single "Scorpion" annonçait la couleur à la rentrée. Évoquant « la misère dans le monde » et la condition d'« écorché » de l'homme, Bernard Lavilliers nous invite à présent à imaginer notre futur à travers le titre "Vivre encore", deuxième extrait envoyé aux radios cette semaine. Un « cri du coeur » pour nous rappeler que la bataille de la vie n'est « jamais finie ».

Ecoutez un extrait du nouveau single "Vivre encore" de Bernard Lavilliers :



La sortie de l'album "Baron samedi", c'est aussi le point de départ d'une nouvelle aventure scénique qui débutera le 6 février 2014 aux Arènes de L'Agora d’Évry. Sur les routes jusqu'au mois de juin 2014, Bernard Lavilliers fera escale à Paris pour une résidence au début du printemps. Pas moins de douze représentations sont prévues à l'Olympia à partir du 25 mars et jusqu'au 6 avril. La billetterie est ouverte.

Ce nouveau disque est aussi l'occasion pour Bernard Lavilliers de sortir de l'ombre. La presse offre des tribunes à l'auteur, qui n'a pas pour habitude de garder pour lui ses convictions. Donnant récemment son point de vue sur le climat politique au Parisien, comparant même certains membres du gouvernement à des « artistes de variété ratés », le chanteur remet le couvert dans une interview fleuve paru cette semaine dans le nouveau numéro du magazine Télérama. N'y allant pas avec le dos de la cuillère, Bernard Lavilliers voit la culture comme solution à la « désespérance » ambiante. « Si l'éducation est obligatoire et gratuite, c'est pour qu'on puisse s'instruire et devenir politiquement conscient. Pour ma part, je m'apprête à donner pas mal de concerts dans les usines, comme je l'ai déjà fait souvent. De l'action directe » a-t-il insisté, expliquant entre les lignes que son rôle est bien celui d'élever les consciences du peuple.

Les "termes de folie" et les "analyses improbables" de Marine Le Pen

Bien armé avec son "Baron samedi", à travers lequel il évoque notamment « une époque de bagarre où il ne faut pas baisser la garde » ("Jack"), le chanteur vise plus directement Marine Le Pen, critiquant « ses termes de folie et ses analyses improbables », mais aussi Jérôme Cahuzac, encore une fois. « Personnellement, je trouve que les socialistes ne sont pas assez radicaux. Ils font une espèce de politique de droite avec un gouvernement de technocrates et de troisièmes couteaux. S'il y en a un qui a coulé Hollande dès le départ, c'est Cahuzac » a-t-il lâché, faisant référence à son titre "Jack".