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dimanche 21 novembre 2021 12:20

Bernard Lavilliers en interview : "Je suis un optimiste qui a de l'expérience"

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Bernard Lavilliers revient avec son nouvel album "Sous un soleil énorme". En interview pour Pure Charts, le chanteur se confie sur ses nouvelles chansons écrites en pleine crise sanitaire, son rapport à la politique, à la jeune génération ou encore au succès. Rencontre avec un artiste qui se définit autant comme "populaire" que "marginal".
Crédits photo : Patrick Swirc
Propos recueillis par Théau Berthelot.

Vous venez de sortir votre nouvel album "Sous un soleil énorme". Dans quel état d'esprit êtes-vous pour ce retour ?
Vous savez, ça fait quand même des mois qu'on a fini, ma femme étant la graphiste qui fait la pochette... Dans quel état d'esprit je suis ? J'attends le jugement populaire. Il y a les journalistes qui aiment ou qui n'aiment pas... On a bossé avec tous mes amis dessus, beaucoup quand même, parce que j'ai pas l'impression que ce soit un disque de trop. A mon âge, c'est toujours un peu inquiétant... Je suis dans un état d'esprit où j'aimerais bien savoir comment les gens le reçoivent. Mais maintenant, on n'est plus dans la même histoire vu que tout est digitalisé, bientôt on ne vendra plus d'albums physiques. Ici, on n'est pas très fan du physique, mais au niveau des livres, les gens achètent quand même des bouquins. Là, en ce qui concerne la musique, c'est un peu passé autrement. Au fond, il faut attendre les premières scènes, pour le savoir. J'ai écrit un album pour chanter de nouveaux trucs, c'est pas uniquement pour faire le malin. Donc je vais changer mon répertoire et mettre ce que je viens d'écrire, il faut répéter tout ça et l'adapter pour la scène. C'est à ce moment-là que je vais me rendre compte de si cet album a marché dans la tête des gens. Il faut attendre beaucoup plus longtemps pour que ça rentre dans la tête des gens parce qu'ils préfèrent souvent les anciennes chansons. (Sourire)

« A mon âge, on peut se permettre de prendre un peu de temps »
Vous dites avoir passé plusieurs mois en Argentine. De quelle façon ça a influencé la couleur du disque ?
Il y en a quand même pas mal de couleurs ! C'est latin, il y a des cumbias lentes, on joue la cumbia aussi en Argentine, bien que ce soit colombien au départ. Il y a un tango qui est assez hard rock avec un groupe qui joue avec quatre bandoléros. C'est pas du tango de touriste ! Après, ce qui m'a influencé c'est la vie en Argentine. Je ne suis pas allé m'exiler, mais je suis parti pour rester un bon moment pour essayer de comprendre et d'essayer d'avoir un rapport avec les musiciens, mais aussi avec les gens du peuple. C'est comme ça que je marche : il faut que personne ne me connaisse... Assez rapidement, j'ai écrit "Le piéton de Buenos Aires". A un moment, j'avais décidé d'arrêter les tournées parce que moi, j'ai des tas d'options. Je ne fais pas un album-une tournée, je vais imaginer chanter Léo Ferré en symphonique ou refaire "Pouvoir" avec mon groupe de quatre musiciens, faire des choses avec deux musiciens... Je fais tout un tas de choses parce que la scène c'est mon domaine. Je voulais prendre une année un peu tranquille, et puis finalement ça s'est prolongé because Covid is out. Je voulais prendre un an et ça a été plus long, c'est beaucoup plus long quand on travaille à distance. Si j'étais avec eux ça aurait été plus vite. Ça fait quatre ans, ce n'est pas tragique non plus, à mon âge on peut se permettre de prendre un peu de temps, et puis là le temps se raccourcit. Là ce qui est intéressant, c'est le jour de la sortie, le vendredi 12, la veille du 13 [Novembre]. C'est marrant comme date de sortie, les maisons de disques, les tauliers, me disent "oui" mais je leur dit "Le vendredi ? Moi je sortirais ça le mercredi comme les films". (Rires) On verra bien, de toute façon, il y a une bonne ambiance parmi les gens et les professionnels qui l'écoutent comme vous.

Regardez "Le coeur du monde", le nouveau clip de Bernard Lavilliers :



« C'est dans les périodes les plus tragiques qu'on écrit le mieux »
Le premier single "Le coeur du monde" est une chanson où vous évoquez notre monde marqué par les guerres, les dangers climatiques... Il y a un événement en particulier qui vous a inspiré cette chanson ?
Il y a une tendance à la dictature quand même dans le monde entier et ce mépris pour cette idée que la planète est en danger. Il y a ceux qui sont comme des dingues et qui ne pensent qu'à ça, et il y a ceux qui s'en foutent copieusement. C'est pour cette raison que le refrain est comme ça "Quand nos amours n'auront plus cours" : nos amours, c'est pas que nos amours, c'est nos pensées, l'analyse... Déjà, il faut être capable de penser par soi-même. Nos amours, c'est la musique aussi... Finalement, c'est toujours dans les périodes les plus tragiques qu'on écrit le mieux. En plus, il y a des endroits où c'est interdit de faire de la musique, ils vont très loin ! C'est pas forcément quand tout va bien, il y a besoin de tension pour ça. Moi je me mets toujours en tension pour écrire, pour aller chercher les choses. Je connais le monde, depuis le temps que je fais le tour, la solitude et le fait de connaître personne, mais si j'étais vraiment que pessimiste, pourquoi je me déplacerais ? Je suis un optimiste qui a de l'expérience, on va dire ! Elle parait sombre comme chanson mais c'est une vue, une hypothèse d'école, mais elle n'est pas aussi sinistre qu'on veut bien le dire.

Oui, c'est ça, aux premiers abords, elle paraît plutôt sinistre ou négative mais il y a quand même de l'espoir !
La simplification des choses fait souvent qu'il y a un dictateur qui débarque avec des mercenaires. Et depuis un moment c'est comme ça ! La démocratie prend un coup dans la gueule donc j'en parle dans cette chanson. J'exagère en disant "Les démocraties peuvent changer en 10 heures", une démocratie comme la nôtre qui existe depuis 150 ans, ça ne change pas en 10 heures. Mais on remet en cause la démocratie pour aller vers l'autocratie, parce qu'il faut que les gens qui vivent en démocratie se rendent compte que c'est mieux que de vivre sous dictature. C'est ce que je dis finalement dans ma chanson. Même si ça se mérite, il y a quelque chose d'un peu enfant gâté dans l'idée de critiquer en permanence la démocratie. C'est quelque chose qui nous permet encore d'écrire ce qu'on veut, mais aussi de dire des horreurs. La démocratie, en tout cas ce n'est pas pas du marketing. On l'a inventé nous ici, et les Américains après.

« Il faut être lucide et cet album l'est »
Dans cette chanson, vous chantez pourtant "La guerre économique au fond c'est pas sérieux, faudra bien que ça saigne, des milliards des centaines"...
La guerre économique, ça a toujours été le début des guerres. On dit que ce sont les religions, mais il y a aussi les militaires qui servent à rien et qui ont envie de se servir de leur flingue. Quand il y a la paix, ils s'emmerdent... J'espère pas du tout ça, bien sûr que non ! Mais en étant une sorte d'analyste géopolitique, j'ai beaucoup d'amis qui sont de grands journalistes internationaux et même d'ici je peux regarder comment la Chine peut s'armer, par exemple. C'est une guerre économique, mais territoriale aussi. En Europe, il y aura plus de guerre, enfin j'espère ! Je vois pas trop comment... Enfin, ça a toujours été les Allemands et nous au départ. (Rires) Ce n'est pas pour faire peur que je dis ça, c'est simplement une lucidité. En ce moment, il y a plein de guerres annexes, il n'y a pas de guerre mondiale mais il y en a beaucoup partout, avec plein d'armes partout. Je vais pas faire l'optimiste béat, le pacifique, mais il faut être un peu lucide. Donc cet album est lucide, comme tous, mais des fois je pousse le bouchon pour ring the bell, que ça s'allume un peu ! Nous, les gens qui écrivent, on fait partie d'un tout. C'est Monsieur Eric qui est en permanence à la télé, ce n'est pas moi. C'est lui qui dit "Ouh là...". Donc, attendons que tous ces gens-là sortent les couteaux au moment déclaré. Je suis un marginal donc je me dis « Qui est responsable et pourquoi est-il mort ? », comme je le chante dans "Qui a tué Davy Moore ?".

Ecoutez "Beautiful Days" :



Dans la chanson "Beautiful Days", vous dressez un portrait pas très tendre d'Emmanuel Macron...
C'est plutôt ironique !

Qu'est-ce que vous n'aimez pas chez lui ? Sa façon d'avoir géré la crise sanitaire ?
Sa façon assez autocratique, un peu Jupiter, de dire qu'il a des solutions. Et la start-up nation aussi... De considérer que ceux qui ne sont pas dans la start-up nation, ils sont lourds, incultes et de trop. C'est se débarrasser de 3/4 de la population. (Rires) Il y a ce côté-là, un peu baratineur. Il y a toute une série de mecs qui sortent impeccablement habillés, comme des petits coffrets, et qui tiennent le même langage, des technocrates qui sont un peu hors sol et qui n'en n'ont rien à foutre. Le nouveau monde ce n'est pas pour maintenant, pas du tout... Partout c'est comme ça ! C'est plus ou moins dangereux, mais finalement la démocratie est en question, comme en Turquie. La démocratie, ce n'est qu'une apparence parfois. Et on ne peut pas demander aux gens leur avis tous les quarts d'heure aussi !

« Emmanuel Macron a une façon autocratique de dire qu'il a des solutions »
Vous n'avez pas peur de parler de politique assez frontalement et de ceux qui ne sont "jamais élus, toujours choisis" ?
Parce que je le fais avec humour ! Là, je fais un état des lieux. "Un prof d'histoire décapité" et après il y a un nouveau portable. Dans les informations qui tournent sans arrêt, il y a des trucs graves mais ça ne reste pas. La mémoire collective n'est pas habituée à retenir des choses, et après tout le monde s'en sert pour la peur, sans expliquer grand-chose et en simplifiant. Le truc de certains, c'est de simplifier tout et trouver un bouc émissaire. Ils ont toujours fait comme ça. Après, effectivement ce n'est pas une chanson dépressive, c'est une chanson drôle en disant "Votez pour moi, élisez moi et après vous allez voir, Beautiful Days". C'est pour ça que j'ai fait un arrangement avec des cordes, un peu à la Sinatra comme dans les années 50. J'ai toujours été comme ça, j'écris des chansons ironiques sur des situations. Cette situation, là on rentre dans la campagne, et ils vont pas se gêner pour nous promettre des choses. A partir du 1er janvier, on va rentrer dans le show business politique. A ce moment-là, ils peuvent promettre des trucs complètement incroyables qui n'arrivent jamais. Je suis pas le premier à le dire... Le programme est une chose mais l'hystérisation de la campagne et le film, c'est autre chose. Qu'est-ce qui peut arriver ? Que toutes les usines qui aient été exterminées et tous les médicaments reviennent ? Moi je veux bien, mais je serais peut-être mort quand ça va arriver.

Vous évoquez aussi la pandémie ou Samuel Paty... Au vu de vos chansons souvent engagées, c'était impossible de ne pas parler de ces sujets-là aujourd'hui ?
C'était important de le classer comme un fait divers. Toutes les autres citations que j'ai fait qui sont dans les faits divers ou la pub, ça s'est passé comme ça. C'est à ce moment-là qu'on l'a vécu, dans cette période. Il y a du quotidien dans cette histoire. Le Covid-19 est arrivé peu de temps avant et on ne savait absolument pas ce que c'était au début. Il ne faut pas être un idiot, personne ne savait ce que c'était. Même les scientifiques ont mis un temps fou à le savoir. Et c'est toujours là. Quelle est l'origine exacte ? On n'en sait rien. Mais bon après, tous les complots et les théories fleurissent, surtout pendant les périodes de confinement. Ce sont les mêmes qui ont demandé les dictateurs et les militaires pour la liberté. Alors comment on fait ? (Rires) Il y a toujours, comme dans les bouquins de Houellebecq, quelque chose sur la décadence de l'homme blanc occidental. Mais lui, il a pas mal d'humour, même s'il en a pas l'air. Quand je lis ses bouquins, je sens qu'il y a de l'humour, une ironie sous-jacente. Il touche des trucs d'une certaine manière. Il est à la fois provocateur et assez élégant. Le plus beau bouquin de Houellebecq c'est "La carte et le territoire" ou "La possibilité d'une île", et lui il parle de la solitude. Et je crois que c'est un conservateur au fond... Il regrette le côté carré de la société.

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« Le truc de certains, c'est de simplifier tout et trouver un bouc émissaire »
Vous en parliez, il y a une autre chanson assez forte sur l'album, "Qui a tué Davy Moore ?".
C'est une chanson de Bob Dylan au départ et ça pose une question plus large. "Qui a tué ?"... Personne n'est jamais responsable dans cette histoire. Il y a un moment où on s'emmerdait pendant le Covid, donc j'ai écouté de vieux vinyles et je tombe là-dessus. J'ai souvenir que j'avais beaucoup écouté la chanson quand c'est Graeme Allwright, qui l'avait traduite en français, qui l'a chantée. Je me suis dit qu'avec George Floyd et tout ça, ça pouvait être une chanson qui corresponde métaphoriquement à cette histoire de Black Lives Matter. Je l'ai enregistré à la guitare tout seul mais mon directeur artistique m'a dit qu'on pourrait essayer de lui donner plus de vie en le faisant interpréter par des gens différents. Il y a l'arbitre qui est Gaëtan Roussel, moi qui joue le rôle du manager, du salaud, le peuple c'est Izïa, le journaliste c'est Eric Cantona puis Hervé qui fait le boxeur. J'étais pas sûr que ça marche, mais ça marche au fond, on continue à suivre le fond...

Ça marche et ça fait penser à certains films noirs des années 40 ou 50...
Oui, c'est un peu "Plus dure sera la chute" avec Humphrey Bogart. Ça marche aussi parce qu'il y a des voix différentes. C'est Gaëtan Roussel qui a fait la réalisation du titre. Ça marche parce que ça s'est fait en avril 2020, quand on n'avait pas le droit de faire plus de je ne sais pas combien de kilomètres, donc on avait les ausweis pour aller aux studios et on s'est tous retrouvés là. C'est agréable parce que depuis le mois de mars, on ne voyait personne.

« La vision des choses de la jeune génération m'intéresse »
Et pourquoi ces 4 personnes-là en particulier ?
D'abord parce que je les aime bien, et il fallait qu'ils soient disponibles et on était à une époque où tout le monde était disponible. Cantona, je l'aime bien, mais je l'avais jamais entendu chanter. Je savais qu'il aimait bien mes chansons et il a accepté. Je me suis dit que ce serait marrant de l'avoir pour qu'il joue le journaliste qui dit [il se met à imiter Eric Cantona] "La boxe est une chose saine, ça fait partie de la vie américaine". Quand il dit ça, ce n'est pas pareil, c'est autre chose. C'est un grand sportif, c'est une sorte de marginal. On s'entend bien maintenant. Hervé, qui démarre sa carrière, peut avoir le physique d'un jeune boxeur...

C'est comme ça que vous avez choisi les rôles de chacun ?
C'était mieux comme ça, et je préférais jouer le salaud d'ailleurs. C'est bien le rôle du salaud dans les films, c'est le personnage intéressant... C'est toujours un peu spectaculaire le méchant.

Autre collaboration, celle avec Terrenoire sur "Je tiens d'elle". C'était évident au vu de vos origines stéphanoises communes ?
C'est pour ça que ça marché ! En plus, je les aime beaucoup et on parle de la même ville, mais pas au même âge. Leur grand-père était mineur de fond d'origine espagnole. Et puis ils ont une poésie en eux, ces deux-là. On s'est rencontrés sur la vie mais aussi sur la poésie et l'écriture. Ils sont entre la chanson et le slam. On a co-écrit cette histoire. Quand on s'est rencontrés la première fois, on a surtout beaucoup bu, la deuxième fois on a travaillé, on a fait deux après-midi de studio, on a fait les parties de chacun, j'ai fait ma voix dans leur studio, on l'a gardé et je ne l'ai jamais refaite. Elle est authentique et la leur aussi.

Découvrez le clip "Je tiens d'elle" :



« Les gens m'aiment bien, il y a une confiance avec moi »
De Hervé à Terrenoire en passant par Feu! Chatterton sur le précédent album, vous aimez beaucoup travailler avec la nouvelle génération, qu'est-ce qui vous plaît chez elle ?
Ils m'intéressent... C'est leur vision des choses qui m'intéressent. On ne demande pas à un artiste "pourquoi" il fait ça, mais plutôt "comment" ou quel est le style. Feu! Chatterton m'a envoyé son nouvel album qui est plutôt bien écrit et inventif. Avoir des rapports avec des jeunes artistes, ce n'est pas systématique mais c'est intéressant de voir comment ils considèrent la vocation qu'on a. On est d'accord que c'est un métier, mais ce n'est pas toujours de la tarte donc il faut être vraiment convaincu !

L'album se clôt avec "L'ailleurs", un titre mélancolique et qui évoque la fin et la mort. Vous pensez ou vous craignez cette fin ?
Là, je l'ai frôlée ! Je l'avais frôlée avant dans des aventures multiples variées, mais là c'est moi qui ait été malade. J'ai eu des problèmes cardiaques assez sérieux. Moi je l'ai pas pris au sérieux mais les médecins m'ont dit : "Vous rentrez pas, on va s'occuper de vous". Il y a ce rapport avec ces chirurgiens qui ont une responsabilité colossale, en plein Covid en plus, mais moi je l'ai bien vécu. Moi je ne suis pas le genre de mec qui panique, ce n'est pas vraiment mon style. J'ai un côté fou et un côté pragmatique, j'ai les deux !

Dans le documentaire "Lavilliers par Lavilliers", vous parlez pas mal de la mort comme quelque chose d'inéluctable. Là, c'est vraiment concret sur cette chanson !
C'est ça ! Mais ce n'est pas tragique... Ce que je raconte, c'est le fait d'en être sorti. Et au moment où je sors, j'ai demandé une lampe, du papier et un stylo et j'écris ça...

« Je suis un chanteur populaire, j'y tiens ! »
Dans une interview pour Libération, vous dites que vous pouvez être "marginal" mais aussi un "chanteur populaire". C'est cette dualité qui fait votre succès ?
J'y tiens ! Il y a des chansons qui restent dans la tête des gens, et les gens m'aiment bien. Sans doute parce qu'ils ne me voient pas tout le temps, je pense qu'il y a de ça. Et je ne suis pas sans arrêt, voire même jamais, dans les médias people. C'est pas la même chose, le même métier. On peut être populaire sans être sur la brèche. Là j'y suis, mais après je passe pas mon temps à me demander ce que je vais faire comme truc pour rester célèbre, avant même d'avoir écrit quoique ce soit. Oui, je suis populaire, mais je vais pas avoir un million de personnes ne vont pas défiler derrière mon cercueil, ça je n'y crois pas.

Mais vous faites quand même une grande tournée des Zénith en 2022, preuve que vous êtes toujours aussi populaire !
Bien sûr ! Mais c'est aussi parce que j'ai cette espère d'honnêteté. Il y a une confiance avec moi. Des fois, ce sont les fils ou les filles de mes anciens fans qui viennent aussi. Donc j'y tiens, marquez-le que je suis un chanteur populaire ! (Sourire)
Suivez toute l'actualité sur le site internet officiel de Bernard Lavilliers.
Écoutez et/ou téléchargez la discographie de Bernard Lavilliers sur Pure Charts.

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