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Peut-on rire de tout ? Alors qu'Elie Semoun a dérapé hier au sujet des "trisomiques" de l'Eurovision, son ancien camarade Dieudonné vient d'être à nouveau condamné. Celui qui avait déjà repris "Chaud cacao" d'Annie Cordy pour en faire son hymne "Shoananas", tournant en dérision la Shoah, s'est essayé à réitérer l'exercice en s'attaquant au titre culte "L'aigle noir" de Barbara, devenu "Le rat noir". En janvier dernier, le tribunal de grande instance de Paris a condamné Dieudonné pour « violation du droit moral » à verser 50.000 euros de dommages et intérêts à Bernard Serf, le neveu de la chanteuse disparue en 1997, représentant l'ensemble de ses ayants droit. La vidéo a été interdite dans la foulée par décision de justice.

80.000 euros de dommages et intérêts supplémentaires

Pour les héritiers de Barbara, "Le rat noir", symbole de la GUD, une organisation activiste d'extrême droite, cette "parodie" « (visait) la judéité » de la chanteuse, reprenant « une représentation commune aux antisémites » afin de l'« humilier ». D'autant que dans sa version, Dieudonné s'en prenait violemment à Barbara, la qualifiant de « cinglée » et de « tarée », tout en évoquant avec cruauté son passé et l'inceste dont elle avait été victime durant son enfance.

Une nouvelle fois, mardi 12 mai, Dieudonné a été condamné une deuxième fois à verser 80.000 euros supplémentaires aux ayants droit de Barbara, selon l'AFP, car la vidéo de son détournement "Le rat noir", pourtant formellement interdite, était toujours disponible sur plusieurs sites. « Voilà ce qu'il en coûte à Dieudonné de ne pas respecter une décision de justice » a déclaré Maître Mécary, l'avocat des ayants droit de Barbara, assurant que ses clients étaient « tout à fait prêts à aller jusqu'au bout ».