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Taylor Swift | Double Album: The Tortured Poets Department | Midnights 4ème AOTY de sa carrière


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Au niveau des critiques françaises, articles payants du Monde et Télérama pour les intéressés : 

 

https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/04/19/avec-the-tortured-poets-department-taylor-swift-met-a-nu-ses-tourments_6228774_3246.html

Citation

 

Taylor Swift met à nu ses tourments avec « The Tortured Poets Department »

Son onzième album est présenté par la star américaine comme « le plus cathartique » de sa carrière.


Disséquée depuis des mois comme phénomène de société, battant des records de récompenses et de popularité, capable d’influer sur la vie politique américaine ou sur l’économie des villes traversées par sa dernière tournée, « The Eras Tour », Taylor Swift rappelle, très régulièrement, qu’elle est une musicienne. Elle fera une halte à guichets fermés, du 9 au 12 mai, à Paris La Défense Arena, puis à Lyon, les 2 et 3 juin, au Groupama Stadium.


Fruit d’une productivité plus débordante que jamais, The Tortured Poets Department (seize morceaux, quinze de plus dans sa version The Anthology, disponible en téléchargement), est son onzième album, son cinquième en l’espace de cinq ans – sans compter, dans le même temps, les réenregistrements de quatre de ses précédents opus. Il contraste avec le ramdam médiatique charrié par celle qui dispute à Beyoncé et à Billie Eilish le titre de « reine de la pop ».


Pas ici, en effet, de rouleau compresseur de tubes clinquants, de surenchère de rythmes tape-à-l’œil. A l’instar de Fortnight, premier single et introduction de l’album, ralenti par un synthétiseur épuré, sur lequel se pose la mélancolie embrumée d’un duo avec le rappeur Post Malone, la bande-son est dominée par une délicatesse instrumentale se voulant en phase avec l’authenticité émotionnelle de ce que la star a présenté comme son « disque le plus cathartique ».


Une évolution plus qu’une révolution esthétique. En effet, après s’être encanaillée du côté des déhanchements urbains (les tubes Shake It Off, Bad Blood, Blank Space…), l’ancienne enfant prodige de la country pop s’est muée en une autrice-compositrice en quête de profondeur et de maturité. Conçus pendant la crise liée au Covid-19, deux albums, Folklore et Evermore, parus en 2020, flirtaient avec l’intimisme de la chanson folk et l’americana dépouillée de la scène indé.


Atmosphères cinématographiques

 

Une influence qui perdurait dans l’allant plus pop de l’album Midnights (2022), et qui se prolonge ici, sous la houlette des réalisateurs, Aaron Dessner, membre fondateur du groupe de rock The National, et Jack Antonoff, démiurge de Bleachers, qui avaient lancé cette mutation. Leur façon de jouer de la matière électronique, plus tentée ici par les atmosphères cinématographiques que par la danse, plonge nombre de chansons (Down Bad, The Tortured Poets Department, I Can Fix Him [No Really I Can]…) dans une subtile torpeur, souvent marquée par l’intensité mélancolique de Lana Del Rey (dont Jack Antonoff est le fidèle complice). On pense aussi aux synthétiseurs, que Kavinsky avait agencés pour la bande originale du film Drive, ou aux claviers contemplatifs de The Blue Nile, groupe anglais méconnu des années 1980, cité littéralement par la chanteuse dans Guilty as Sin ? (« Drowning in the Blue Nile/ He sent me “Downtown Lights” »).

Petites exceptions à ces tempos lents synthétiques, les martellements épiques de Florida !!!, chanté en duo avec Florence Welch, la spectaculaire vocaliste de Florence + The Machine, et l’électro-pop sautillante de I Can Do It With a Broken Heart, qui aurait pu être signé par les Pet Shop Boys.


Certaines guitares (I Can Fix Him [No Really I Can]) ou un violon (But Daddy I Love Him) font écho à l’héritage de Nashville, mais c’est surtout dans l’écriture que Taylor Swift, native de Pennsylvanie, rappelle ce que son savoir-faire doit au songwriting country. Concision, art du storytelling, sens de la formule et du refrain, doublé d’une solide efficacité mélodique (non exempte de conformisme), sont une fois de plus mis au service de récits autofictionnels, mettant en scène sa vie amoureuse. Aux histoires en cours − celle, par exemple, de son idylle actuelle avec le footballeur américain Travis Kelce −, Taylor Swift préfère la dissection des échecs passés et des ego de ses ex. Titre aux rythmes house étouffés, So Long, London fait a priori référence à sa liaison avec l’acteur britannique Joe Alwyn, quand But Daddy I Love Him, I Can Fix Him (No Really I Can) ou The Smallest Man Who Ever Lived semblent chroniquer, avec ce qu’il faut de vacheries (et d’autodérision), son crush éphémère pour un autre Anglais, Matty Healy, chanteur du groupe 1975.


Des confidences qui alimenteront les discussions entre « Swifties » (surnom des fans de la star) sur les réseaux sociaux, à un moment où la chanteuse se plaint paradoxalement des jugements, des rumeurs et des pressions générés par ceux-ci. Comme d’autres récemment avant elle (Olivia Rodrigo, Billie Eilish, Ariana Grande, Justin Timberlake…), l’icône pop consacre plusieurs chansons (Who’s Afraid of Little Old Me ?, I Can Do It With a Broken Heart…) aux contrecoups d’une célébrité aux effets toxiques amplifiés par les réseaux. Même si l’on sait depuis, au moins, Judy Garland que les paillettes de l’industrie du spectacle dissimulent nombre de dépressions.


En choisissant d’exprimer ces blessures avec précision mais aussi une certaine retenue émotionnelle et instrumentale, Taylor Swift parvient à donner ce qu’il faut d’universalité à ses problèmes de star.

 

 

 

https://www.telerama.fr/musique/le-nouvel-album-de-taylor-swift-ca-brille-c-est-lisse-c-est-vide_cri-7032225.php

Citation

 

Le nouvel album de Taylor Swift : ça brille, c’est lisse, c’est vide
La superstar américaine a sorti cette nuit “The Tortured Poets Department”. Seize titres d’une pop aseptisée sans âme ni goût. Sauf celui du plastique.


T Bof


Mettons à part la popularité planétaire et la fortune à un milliard de dollars, les millions de streams, de fans et d’abonnés, l’allure un peu cyborg commune à tant de pop stars depuis Michael Jackson et Madonna, les prises de position en faveur des démocrates et des LGBTQ +, les amours people, les shows, enfin, tout ce qui compose le phénomène Taylor Swift. Que reste-t-il ? Peut-être une chanteuse. On aimerait en tout cas le croire, ne serait-ce que pour trouver un début de sens à ce drôle de monde en plastique auquel elle nous convie, sorte de Barbie dirigé depuis les coulisses par George A. Romero ou John Carpenter.


Avouons-le, le titre du onzième album, publié cette nuit après dix-huit mois d’attente parmi les fans (ces gens que l’on nomme « Swifties »), ne rassure pas. Plus pompeux et puéril que The Tortured Poets Department (« Le ministère des poètes torturés »), on n’imagine pas. Représentant la chanteuse en sous-vêtements, la pochette a quelque chose du calendrier Aubade, cliché de charme qui entend peut-être ravir les Swifties sexagénaires – quant au rapport avec les poètes maudits chers au vieux Verlaine, on cherche, on ne trouve pas. De fait, la chanson-titre, sucrée comme une pomme d’amour achetée à la foire du Trône, proclame « You’re not Dylan Thomas, I’m not Patti Smith […] We’re modern idiots ». No comment.


Bluettes adolescentes, zéro émotion


Les quinze autres titres seront tout aussi inoffensifs. Sans surprise, la musique tient de la pop synthétique aseptisée, sans doute entièrement produite par informatique et si anonyme qu’elle apparaît comme un simple habillage de la chanteuse. De ceux qu’elle affectionne, qui vêtent peu et dévêtent peu dans le même temps, curieuse perversion des anciennes provocations pop (rappelez-vous les affaires Madonna, Britney, Whitney ou Janet, rien de tout cela n’arrivera jamais à sainte Tay). Cette surface plus que lisse, ni le rappeur Post Malone (invité fantomatique de l’introductif Fortnight), ni Florence Welch de Florence + The Machine (invitée un peu plus incarnée sur Florida !!!) ne parviendront à la trouer.

 

Omniprésente, vaporeuse, dédiée uniquement à ses bluettes adolescentes sans chair ni âme, la voix de Taylor règne en maîtresse absolue. Elle n’a pas vraiment d’identité, pas de « signature », et il n’est pas sûr qu’elle ferait se retourner un fauteuil moisi de The Voice. Rien de désagréable par ailleurs – ce serait encore une dissonance, une preuve d’existence. Le temps n’est plus où il fallait passer des Mach 1, 2, 3 pour donner à croire que l’on avait une voix. Même dans les titres qui pourraient passer pour un peu vachards sur le papier (pas trop, rassurez-vous), tel My Boy Only Breaks His Favorite Toys où Taylor susurre « I’m queen of sandcastles he destroys », nulle larme, pas de cri, aucun surgissement de la moindre émotion. Cette femme semble n’en vouloir à personne, n’avoir ni nerfs, ni agressivité, ni colère, pas davantage de rancœur. À proprement parler insignifiante ou a-signifiante, elle est de son temps, « bienveillante » sans doute et, oui, The Tortured Poets Department ne fait pas de mal. Pas de bien non plus, notez. Comment définir ce qui ne fait ni bien ni mal ? Un seul mot suffira : rien.

 

 

 

 

Bonne critique des Inrocks, en accès libre: https://www.lesinrocks.com/musique/the-tortured-poets-department-que-vaut-le-double-album-surprise-de-taylor-swift-615980-19-04-2024/

 

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il y a 1 minute, Squall a dit :

 

 

Vous faites bien la paire les deux, j’en resterai là de mon côté, ça va juste partie en BL, ça aurait dû être fait depuis un moment.

 

Tant mieux, mais un vrai vrai blocage alors. Faut jouer le jeu, et pas lire malgré tout . 💅

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Hyper déçu du rollout de l’album pour la première semaine par contre. Le calendrier à la Midnights que TN avait montré et qui cachait les jours après vendredi/samedi était un leurre finalement. J’aurais aimé qu’elle balance un deuxième clip à la Bejeweled. Bon, la semaine est pas terminée mais ça semble mal parti. 

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il y a 18 minutes, King Space 1er a dit :

je déteste absolument pas Swift comme dit plus haut.

 

*mais n'écrit que des posts négatifs en éprouvant du plaisir dès qu'une critique musicale est négative*

 

"Je nE La déTEsTe pAs, jE sUIs oBJeCtiF"

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il y a 29 minutes, Squall a dit :

 

Mais t’essayes de prouver quoi au juste ? :lol: 

 

Tu sais, je peux jouer au même jeu sans avoir à aller piocher chez Télérama:

 

Je te dis y'a pas que Pichfork qui "n'aime pas". Tu me dis oui ya Paste. Ben je te dis ya pas que Pichfork et Paste 🤪

 

il y a 29 minutes, Squall a dit :

 

Vous faites bien la paire les deux, j’en resterai là de mon côté, ça va juste partir en BL, ça aurait dû être fait depuis un moment.

 

mdr cette nervosité, faites gaffe les monsters de 2010 vont porter plainte ils veulent keep the crown

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il y a une heure, Squall a dit :

Quelqu’un a déjà commandé sur imusic ? Je sais pas ce que ça vaut et j’ai l’impression que c’est le seul endroit où je peux trouver un vinyl The Black Dog sans devoir mettre 80€.

 

Je viens de prendre l'édition "The Bolter" et "The Albatross" sur ce site. J'ai pas mal regardé les avis et ça semble sérieux. Les frais d'expédition restent raisonnables (ramenés au prix du vinyle, quoi). Cependant, ils ne les ont pas avant le 3 mai.

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il y a 1 minute, Alex73 a dit :

 

Je viens de prendre l'édition "The Bolter" et "The Albatross" sur ce site. J'ai pas mal regardé les avis et ça semble sérieux. Les frais d'expédition restent raisonnables (ramenés au prix du vinyle, quoi). Cependant, ils ne les ont pas avant le 3 mai.


Ok merci, les frais sont très raisonnables en effet (7€), je pense faire pareil si je trouve rien d’ici demain.

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Il y a 4 heures, Tae a dit :

Alors je ne suis pas sûre que cela fonctionne une seconde fois d'affilée en revanche. 
Je pense qu'ils vont se retrouver un peu cons à l'avoir donné à Midnights, qui ne le méritait pas, mais qui venait couronner l'année de dingue qu'elle avait eue. Ils l'ont fait une fois, ils iraient le faire 2 fois ? 
A mon avis, ils nomineront TTPD, mais je serais surprise que Beyoncé (ou un outsider) ne l'ai pas. 

 

Je reviens sur la question du "qu'est-ce qui entre en ligne de compte pour l'AOTY" et je pense que c'est un mix entre le succès dans les charts, l'accueil critique et, dans certains cas probablement, l'impact musical (même si je ne vois pas à 1ère vue les albums auxquels on fait référence sur ce point parmi les vainqueurs).

Ce qui me fait penser ça, c'est notamment 25 d'Adele. Même ses fans pensent que ce n'est pas son meilleur travail et quand on repense au monstre de ventes que cet album a été au démarrage par exemple, ça a forcément (beaucoup) pesé dans la balance, à mon avis.

J'imagine, comme toi, que Midnights s'est retrouvé dans le même cas de figure sauf que là, à l'inverse d'Adele, Taylor grossit chaque fois plus ses ventes en 1ère semaine. Elle va détruire son propre record avec Midnights donc on fait comment ? :lol: Imaginons qu'elle fait désormais chaque fois un peu mieux que l'album précédent, l'Académie lui refilerait systématiquement l'AOTY chaque année (ou presque) ? Ca risque de poser souci, clairement en plus d'ôter le "suspense".

 

Pour revenir à Beyoncé, je l'ai déjà dit dans son topic mais, pour moi, la production de Cowboy Carter va poser question (et donc souci). Elle est née au Texas (critère non négligeable pour un artiste country) et les influences country sont évidentes sur l'album. Néanmoins, là où, selon moi, ça pose problème, c'est sur l'album en lui-même. Il est très produit, bourré d'interpolations/samples et les crédits sont assez conséquents, à la différence d'albums country classiques où, sans entrer dans la caricature, l'artiste écrit et compose grosso modo son album pratiquement tout seul sans tout ce que je viens de citer pour Beyoncé.

Pour les Européens qui sont, faut le dire, généralement assez hermétiques à ce style de base, Cowboy Carter fonctionne. Pour les puristes US (qui figurent forcément dans la liste des votants aux Grammys), ça risque d'être autre chose et je suis convaincu que l'authenticité du projet sera (et/ou est déjà) reproché à Beyoncé. Il n'y a qu'à voir les crédits de l'album de Kacey Musgraves qui avait gagné l'AOTY il y a quelques années et les comparer à ceux de Cowboy Carter pour voir qu'il y a une sacrée différence ⬇️


 

Révélation

kacey.png

 

cowboy.png

 

Il y a 3 heures, Solstice a dit :

 

S'ils donnent enfin l'AOTY à Beyoncé pour un album country je sens venir les rageux en mode "il aura fallu attendre que Beyoncé fasse de la musique de blancs pour qu'elle gagne l'AOTY" ou autre...

Quoi qu'il en soit je ne vois clairement pas TTPD remporter l'AOTY (quelle que soit la concurrence) et je serais extrêmement surpris si ça arrivait, ce qui avait déjà été le cas pour Midnights tho

 

Là, par contre, ce serait clairement abusé.

Quand Beyoncé perd avec un projet solide qui a eu un réel impact sur l'industrie via les dates de sortie uniformisées au vendredi (self-titled), c'est parce qu'elle est noire.

Si Beyoncé perd avec un projet solide sur un style dont on dit qu'il est fortement apprécié des votants aux Grammys, ce serait parce qu'elle a fait "un album de blancs".

Je ne te vise pas directement bien sur et je suis sur qu'il y a effectivement des gens qui auraient cette réflexion mais je conseille à ces personnes de se mettre à la tisane voire aux anxiolytiques.

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Je commence vraiment à aimer l'album après plusieurs écoutes. Ce que je trouve super c'est que les différentes édition s n'ont pas le même livret. Ça fait différent de différent artistes que c'est seulement la cover qui est différente. Elle met vraiment le paquet. On est vraiment gâté

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Il y a 17 heures, Tae a dit :

Vous allez me confused de partout, mais je pense que quitte à donner un autre AOTY Taylor après folklore, ce n'était pas à Midnights qu'il fallait l'attribuer (à mes yeux, ils ne le mérite toujours pas), mais c'est au TTPD .

Mais qui ne serait pas d’accord avec ça en fait?!^^

TTDP > Midnights ça n’est pas une opinion, c’est un fait 😋

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il y a 56 minutes, WVWVWVW a dit :

Mais qui ne serait pas d’accord avec ça en fait?!^^

TTDP > Midnights ça n’est pas une opinion, c’est un fait 😋


Je pense que beaucoup préfèrent Midnights

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