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Festivals de musiques actuelles: tendance à la baisse de fré


Hakunamatata

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jeudi 1 septembre 2005, 13h55 -- PARIS (AFP) - La fréquentation des festivals de musiques actuelles a globalement été en baisse cet été, une tendance qui peut en partie s'expliquer par la multiplication de l'offre et par le caractère exceptionnel du cru 2004.

 

Les 17es Eurockéennes de Belfort ont attiré du 1er au 3 juillet quelque 85.000 spectateurs, soit 10.000 de moins que l'année passée. En 2003 et 2004, le festival s'était déroulé à guichets fermés, la capacité journalière du site devant même être poussée au-delà des 30.000 spectateurs l'an dernier.

 

Les responsables ont cependant estimé que l'édition 2005 était un "excellent cru", en raison de la curiosité du public envers une programmation exigeante: Sonic Youth, Kraftwerk, Nine Inch Nails, Queens of the Stone Age, Bonnie Prince Billy ou Andrew Bird étaient à l'affiche cette année.

 

La fréquentation de la 14e édition des Vieilles Charrues de Carhaix (Iggy Pop, Deep Purple, Franz Ferdinand...) s'est élevée à quelque 150.000 spectateurs payants en trois jours (22-24 juillet), soit 15.000 de moins que l'année passée.

 

Le "petit dernier" des festivals, Rock en Seine, qui vivait, les 25 et 26 août, sa troisième édition au domaine national de Saint-Cloud, a attiré quelque 46.000 spectateurs contre 48.000 l'an passé.

 

"Le contexte est plus morose qu'en 2004 pour l'ensemble des festivals: peut-être qu'on revient à une certaine normalité après une année 2004 assez exceptionnelle, a commenté l'organisateur, François Missonnier. Et en 2005, l'offre a peut-être été un peu surdimensionnée: le contexte économique peut jouer, le portefeuille des gens n'est pas élastique".

 

La fréquentation des Francofolies de La Rochelle, du 12 au 17 juillet, a également baissé, avec 60.000 entrées payantes contre 65.600 l'an passé. Mais pour les "Francos", l'édition 2004 avait été exceptionnelle à plus d'un titre: c'était la dernière de leur créateur, Jean-Louis Foulquier, et ses "adieux" avaient réuni des poids lourds de la variété française comme M, Francis Cabrel ou Jean-Jacques Goldman.

 

La nouvelle direction a donc vécu son premier festival comme un succès, soulignant que l'édition 2005 faisait partie des trois meilleures années en termes de fréquentation.

 

Le festival Solidays, qui marie musique et prévention contre le Sida, a été fréquenté, du 8 au 10 juillet, par 130 à 135.000 spectateurs contre 136.000 l'an passé. Il devait faire face à la concurrence de U2, qui jouait les 9 et 10 juillet au Stade de France.

 

Dans le sud, le Nice Jazz Festival (20-27 juillet) a enregistré une baisse de fréquentation de près de 15% (38.000 spectateurs contre 44.000). Malgré son nom, la manifestation dépassait les frontières du jazz, puisqu'elle a accueilli Joss Stone, Devendra Banhart, Bernard Lavilliers, Calogero ou les rappeurs de Sugarhill Gang.

 

Selon sa productrice, Viviane Sicnasi, cette baisse s'explique par "la concurrence de plus en vive sur la Côte d'Azur, un cumul de manifestations, le manque d'artistes en tournée (...) et une conjoncture économique très difficile".

 

De même, le fameux Festival de Montreux (Suisse) a attiré 88.000 personnes contre 100.000 l'an dernier.

 

Certaines autres manifestations ont cependant fait figure d'exception: la 15e Route du Rock de Saint-Malo (12-14 août) a connu une fréquentation record de près de 30.000 spectateurs payants (25.000 en 2004), tandis que le festival interceltique de Lorient (5-14 août) a attiré 116.000 personnes (billets vendus) contre 100.000 l'an passé.

 

Le Printemps de Bourges avait montré la voie, attirant 65.000 spectateurs du 19 au 24 avril, contre 58.900 en 2004.

 

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