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MadMan®

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Je crée un topic pour que vous donniez une petite liste de films que vous avez vus y a pas longtemps et qui vous on marqué, vieu ou récent peut importe, ca peut donné des idées si jamais on ne sait quoi loué ou acheté ou...t*********r...

 

Bon je commence par des les films que j'ai adoré :

 

 

Little Miss Sunshine (2006)

Comédie

Disponible en DVD.

 

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Résumé :

 

Un peu boulotte et flanquée d’une paire de lunettes 70’s qui lui mange le visage, Olive rêve pourtant de squatter les concours de beauté. Un vœu qui se réalise enfin avec sa sélection au très sélectif, mais sérieusement douteux Little Miss Sunshine en Californie. Toute la famille est réquisitionnée et le vieux bus VW fera l’affaire (aïe). Mais la petite Olive doit malheureusement compter sur des proches un peu toqués. Un père obsédé par la «gagne», un frère qui se refuse à sortir le moindre mot avant de pouvoir intégrer l’Air Force Academy, un grand-père lubrique et porté sur la dope et un oncle gay, suicidaire et spécialiste numéro un de Proust. Seule la mère semble encore toucher terre.

Le concours n’est finalement qu’un prétexte pour peintre le portrait d’une famille qui, derrière ses névroses, ses défauts et ses travers, mène une vie étonnamment banale. Tourné à l’américaine, il évite pourtant la lourdeur de ton de nombreux road movies et utilise avec bonheur certaines atmosphères typiquement frenchie (on pense à Amélie Poulain). Drôle et touchant là où on ne s’y attend pas, Little Miss Sunshine brille par la profondeur de ses personnages, ses silences et ses regards qui en disent long. Les bonus nous gratifient d’une jolie poignée de fins alternatives.

 

Enorme coup de coeur pour se film, pourtant je n'aime pas trop les comédies, a vrai s'en ai pas tellement une.

Le jeu des acteurs est juste remarquable notemmant à Paul Dano (The girl next door) et Abigail Breslin (Signes) d'ailleurs nominé aux Oscars 2007 pour se role tout comme Alan Arkin.

On ne s'ennuie pas une seconde dans ce road-movie entrainant !

A noté que la B.O est exellente également.

 

Prix : Meilleur film aux festival de Deauville

Nominée aux Oscars 2007 : Meilleur film, meilleur second role masculin et féminin.

 

Note : 18/20

 

 

:crazylove:

Lien vers le commentaire

Il est certaines histoires dont personne ne souhaite être le héros...

 

GIORGINO

 

Voila un film qui m' a fait craquer... J'ai adoré, effectivement aborder le film sans y etre intéressé et tenir 3 h devant cela releve du sado-masochisme! (au premier visionnage j'ai eu beaucoup de mal comme SALO ou les 120 jours de Sodome de Pasolini à le finir, c'est qu'apres une reflection qu'on y retourne... Le film est d'une lenteur impressionante, d'une violence et d'une cruauté et en même temps on sens que la naîveté et l'innocence bien que présentes n'ont plus leur place... L'ordre social, la disparition des hommes partis à la guerre ou mort de la grippe espagnol à plongé un petit village dans l'enfer...!! Ainsi que la perception du monde et des événements propre à chaque individu et que chaque perception endogène a du mal à etre mise en confrontation avec d'autres, cela mene au conflit et à la destruction...Mais une fois qu'on a compris... c'est d'une beauté...

 

Réplique culte: "Et si c'était la douleur qui fait chanter les oiseaux?"

C'est la fin de la guerre. Giorgio Volli est l'unique rescapé de son unité d'affectation. Médecin, il rentre chez lui afin de retrouver les enfants qu'il avait laissés pour se rendre à la guerre plusieurs mois auparavant. Or, les enfants ne sont plus là, ils ont été emmenés à Chanteloup, un village perdu dans la montagne.

Giorgio, fatigué, malade parvient à ce village et est accueilli par les femmes.

 

La trame est posée… le scénario peut prendre place. Or, au sein de ces pages, nous ne traiteront nullement de ce scénario. Pour être plus précis, nous nous intéresserons aux personnages plus qu'à l'histoire en elle-même.

C'est évidemment le personnage de Giorgio Volli qui sera notre fil conducteur.

Alors qu'en est-il de cet homme qui revient de la guerre atteint de graves troubles respiratoires ?

Il ne désire qu'une seule chose : retrouver les enfants qu'il suivait dans un institut spécialisé. Autours de ces enfants plane un mystère qui est celui de leur état. On sait que ces enfants sont " à part " et qu'ils font peur. Ils ne sont pas comme les autres ! Cet état de fait a deux conséquences :

1. La population les rejettent ;

2. Giorgio les aime.

 

Nous aurons l'occasion de constater combien Giorgio est attiré par l'étrange, par l'innocence.

 

La disparition des enfants devient alors le fil conducteur du récit, Giorgio commence sa quête, celle de retrouver ces enfants et de retrouver un mode de vie tel qu'il l'avait avant le début de la guerre. Son arrivée dans le village des femmes est remarquée et le mènera inexorablement vers sa propre damnation…

 

Le film se structure pour un temps comme un film policier. C'est l'histoire d'une enquête, celle de la disparition des enfants décédés. Comment sont-ils morts ?

Une seule personne semble détenir la clé de la vérité, une enfant à nouveau différente, une enfant qui ne grandira jamais…

 

Catherine est cette enfant autiste qui fascine Giorgio. Fragile comme la porcelaine, elle est sous la protection de Marie, femme qui n'existe qu'au travers de son identité de mère, mère qu'elle n'est pas!

Une dimenssion incestueuse semble exister dans la relation amoureuse qui les unit.

Catherine a une version de ce qu'il s'est passé lorsqu'elle était avec les enfants aux alentours du marais peu avant leur disparition. Elle nous décrit l'arrivée de loups, la panique des enfants, leur noyade effroyable, sa fuite dans un arbre.

Où est la Vérité ? A l'instar de Giorgio et des autres personnages du film, nous commettons l'erreur de la chercher cette Vérité absolue, la Vérité des faits, celle qui nous renvoie à ce qui s'est réellement déroulé dans ce marais… Cette Vérité nous mène foncièrement à une autre vérité, celle qui nous appartient, celle qui nous confronte à notre propre subjectivité, en d'autre terme, à notre vérité.

Ainsi, pour la jeune Catherine, les loups sont apparus ; c'est sa vérité, c'est ce qu'elle a vécu au moment de la noyade des enfants. Quelle aurait été notre vérité à ce moment-là, nous ne pouvons pas savoir.

Catherine sait ce qu'elle sait, et ce qu'elle sait, elle le sait !

L'aspect tautologique de la phrase est évident, mais renvoie foncièrement à notre vécu subjectif des événements.

De notre point de vue, point de vue clinique du cas de Catherine, il semble vraisemblable que nous sommes face à une production délirante. La jeune enfant, sensible à ce qui l'entoure et se retrouvant confrontée à un quelconque événement pénible, investit son imaginaire

 

Face à une situation anxiogène, la défense de type psychotique peut être de type délirante voire hallucinatoire. Donc, Catherine à bel et bien vu des loups, loups que nous n'aurions probablement pas vus si nous avions été à ses côtés. Le mystère de la disparition des enfants reste encore entier. Qu'est-il advenu ? Comment atteindre objectivement la réalité des faits passés ? Or, l'impossible se situe là ! Pour atteindre cette réalité, nous devons passer par le récit de personnes, c'est-à-dire faire appel à leur subjectivité.

Laurent Boutonnat nous confronte directement à cet impossible et choisi le thème du délire pour nous l'illustrer à merveille. Quelle est la part de réalité dans un délire et quelle en est la part d'imaginaire ?

Dans cette question, Giorgio s'y perd, et pour cause il est perdu avant même d'y être arrivé. Nous pouvons même nous demander s'il ne s'est jamais trouvé !

 

Le monde de Boutonnat est un monde sans limite, un monde où tout est permis. Pas de limite dans les faits, pas de limite psychologique.

Faisons un léger détour théorique en nous appuyant sur certains auteurs et traitons de la notion du Père dans la littérature psychanalytique :

 

Dans sa théorisation de la dynamique psychique, J. LACAN décrit un acteur d'une importance primordiale, le père. Celui-ci joue plusieurs rôles, notamment celui de Père symbolique. Le Père symbolique est celui qui intervient le plus tôt dans la vie de l'enfant. Notons que paradoxalement, le père peut être une femme. Que pouvons-nous dire d'autre au sujet de ce père ?

 

le Père Symbolique est le père d'une inscription, une inscription dans le psychisme du Sujet. Cette inscription est décrite par J. LACAN comme essentielle dans le développement de l'individu. Le Père Symbolique est celui qui vient marquer la différentiation Mère - Enfant dans la triangulation œdipienne en prenant une position de tiers. "

La fonction paternelle est fondamentale et universelle : c'est celle d'interdire la fusion mère-enfant. Celle, pour la formuler autrement, qui coupe symboliquement le lien primordial à la génitrice. Cette coupure permet à l'enfant d'entrer dans le monde du langage et la culture, et permet à la génitrice de devenir une mère en les référant tous les deux à un interdit fondateur de la parenté: l'interdit de l'inceste. " (F. HURSTEL, 1996). Le Père Symbolique introduit donc une tierce personne qui tient la place d'un nom, celui du Nom du Père. Il est important de soulever que cette place du père, c'est la mère qui la lui donne. " Pour l'enfant (pas pour la société !), c'est la mère qui inscrit une marque dans l'ordre symbolique, - place vide, qu'ensuite tel ou tel homme pourra occuper… à sa manière " (P. JULIEN, 1991, p. 32). Le désir de la Mère pour un autre (qui n'est pas l'enfant) est la dynamique essentielle à l'inscription du Nom du Père dans le psychisme de l'enfant. La forclusion de ce Nom induit des symptomatologies de type psychotiques.

 

Qu'est-ce que cela signifie ? Hé bien, Jacques Lacan nous dit que l'enfant qui vient au monde partage avec sa mère une relation intense de dépendance sans laquelle il ne subsisterait pas. Or, dit-il ensuite, cette relation doit être (dans l'idéal) triangularisée, c'est-à-dire qu'un élément tiers doit émerger en la personne du Père !

Ce père, est appelé Père symbolique. Celui-ci se place ainsi en tant que représentant de la Loi, Loi qui pose notamment l'interdit de l'inceste. Par cette place d'interdicteur, de privateur, il va forcer le jeune enfant à effectuer un deuil, celui de sa mère et de sa toute puissance. L'enfant se rend compte qu'il n'est pas le seul à pouvoir satisfaire sa mère ! Ces événements prennent bien entendu une importance particulière au moment du complexe d'Œdipe, venant empêcher la structuration de la personnalité sur un mode psychotique.

Alors voilà ! Qu'en est-il de cette position de père dans le film ? Qui l'occupe ?

 

Le Père Glaise ? Non. Les interdits qu'il ose placer ne sont pas tenus en compte. L'église et le lieu de nombreuses transgressions. Dr. Degrâce ? Non. Il occupe une position immature, il ne peut occuper une position de Père. Giorgio Volli ? Sa position est plus ambiguë.

Il tente te tenir cette position, de réinstaurer des limites au sein de cette société féminine, de réintroduire le notion de Loi, mais il est vite confronté à sa propre fragilité. Par manque d'exemple à suivre, il ne peut tenir la position paternelle. Ainsi, sans aucun personnage renvoyant à ce personnage, nous sommes dans un " tout est permis " et, effectivement, tout se passe !

Le monde du film de Boutonnat est un monde de fous ou chacun tente de retrouver des limites qui n'existent plus.

C'est en ça que le film nous interpelle. Comment serions-nous susceptibles de réagir face à un tel univers, un univers où les références se perdent, où nous sommes confrontés à notre liberté, mais où cette dernière nous mène inexorablement à nos propres faiblesses.

(source: http://univers.mylene-farmer.com

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