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Victoires de la Musique 2022


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il y a 10 minutes, Hello a dit :

 

Par ce que je n'ai pas forcément le réflexe et l'automatisme d'aller écouter aléatoirement des playlists ou des albums d'artistes que je ne connais pas. Récemment on m'a fait découvrir Ben Mazué et je suis tombé sous le charme de ses mots et de son interprétation. Pareil pour Pomme, Lomepal ou encore Eddy de Pretto que j'ai découvert via les Victoires.

Pour tout ce qui touche à la chanson française, peu importe le style musical, les mots sont importants pour moi. Nous avons une langue tellement riche et belle.

Sinon je suis parti loin mais pour en revenir à notre discussion, je suis bien conscient que je dois louper beaucoup de beaux talents mais bon la musique reste éternelle :) 

 

 

Je connais Feu Chatterton de nom au travers de Clara Luciani car le chanteur est un ami à elle et il avait tourné sans son clip "Nue". Mais sinon oui il me tarde de découvrir tout ça ;) 

 

Oh la la oui en effet c'est chaud... Arthur (le chanteur de Feu!) par le clip, évidemment.

 

Sinon Ben Mazué chante depuis 2008 (premier album 2011)... mais du coup tu ne l'as pas vu l'an dernier aux Victoires ???

Il s'y est produit.

 

Cours écouter UssaR, Fils Cara, Le Noiseur, Martin Luminet, Gael Faure, Janie, Gervaise, Alma Forrer, Emma Peters...

 

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Est-ce que c’est grave si il découvre des artistes sur le tard ? Non je crois pas. Outre le trophée c’est qui est intéressant aussi c’est de découvrir des artistes. On a pas tous le temps d’écouter 1000 disques par semaine. Avant c’est que je faisais, mais aujourd’hui c’est je n’ai plus le temps.

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Il y a 23 heures, Hello a dit :

 

 

Je connais Feu Chatterton de nom au travers de Clara Luciani car le chanteur est un ami à elle et il avait tourné sans son clip "Nue". Mais sinon oui il me tarde de découvrir tout ça ;) 

 

Je me demande d'ailleurs pourquoi on n'a toujours pas eu le droit à un duo entre les deux. Leur voix seraient bien plus intéressantes ensemble que le bof Sad&Slow.

 

Sinon, voici la chanson de l'année. Ne me remercie pas.

 

 

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Grand Corp Malade absent et pas content https://www.ozap.com/actu/-ce-qu-ils-ont-dit-est-faux-grand-corps-malade-decu-de-son-absence-aux-victoires-de-la-musique-2022/612576

 

Citation

"Ce qu'ils ont dit est faux. Ce n'est pas parce que mon album est sorti en 2020 que je ne peux pas être nommé cette année, puisque la preuve, Julien Doré, qui a sorti son album en même temps que moi, là il est nommé dans (la catégorie) Artiste de l'année. Leur argument ne tient pas".

Oui mais chouchou Doré on le nomine quoiqu'il arrive. Il a sorti Waf quand même, un peu de respect !

 

Le nouveau Label d'Universal Romance Musique fait un carton c'est leur cérémonie à eux.

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  • 3 semaines après...
  • 2 semaines après...

Article de Télérama sur les dessous des "Victoires de l'hypocrisie" comme les aurait appelées Mylène Farmer ...

 

Révélation

 

La 37e édition de la cérémonie aura lieu le vendredi 11 février. Fonctionnement opaque, entre-soi, petits arrangements… En coulisse, ce grand raout, diffusé sur France 2, est le théâtre d’enjeux et d’intrigues insoupçonnés.

« On va encore dire que je suis aigri, mais tant pis : il faut changer ce système ! » Bertrand Burgalat, chanteur, musicien, patron du petit label Tricatel mais aussi président en exercice du Snep, le Syndicat national de l’édition phonographique, qui regroupe l’essentiel des maisons de disques, a le mérite de parler clair. Et « on the record », comme disent les journalistes : à visage découvert, ce qui est rare quand on évoque les Victoires. « Rien d’étonnant, glisse d’entrée l’un de nos interlocuteurs. Le milieu musical français est petit et solidaire, avec des gens qui se croisent toute l’année et passent régulièrement d’une boîte à l’autre. Dès qu’on émet une critique, c’est comme si on trahissait la profession tout entière. » Les Victoires en sont une émanation : elles sont gérées par une association dont le conseil d’administration est composé de professionnels de la musique, qui désigne une académie de votants elle-même largement constituée de pros. Quant à la présidence, qui tourne tous les deux ans, elle est confiée à un patron ou une patronne de maison de disques — qui assure un rôle de représentation, et peut initier quelques réformes.

Alors, oui, l’iconoclaste Burgalat y est allé un peu fort l’an dernier, en rebaptisant les Victoires de la musique, « Victoires de la magouille » (Paris Match, 24 juin 2021). Mais il a eu le mérite de mettre sur le tapis la complexité, voire l’opacité de leur fonctionnement réel (même si le règlement est en ligne). Avant lui, d’autres avaient critiqué le peu de surprise du palmarès (une « mascarade » pour Nicola Sirkis, d’Indochine), l’ambiance de ses coulisses (« Victoires de l’hypocrisie », selon Mylène Farmer) ou la réduction du nombre de prix : depuis deux ans, exit en effet les Victoires du rap, du rock, de l’électro et des musiques du monde — reléguées au sein des Victoires du jazz, moins exposées. Désormais, les trophées soumis aux votes des pros ne sont plus que huit (Artiste masculin, artiste féminine, révélations féminine et masculine, album, chanson originale, concert et création audiovisuelle – les trois derniers étant, en plus du vote de l’académie, soumis à celui du public)… contre une soixantaine pour les Grammy Awards américains, disproportion au cœur des reproches adressés aux Victoires.

“Au départ, c’était une vraie cérémonie, et l’émission n’était qu’un accessoire. Depuis, ça s’est inversé.” Vincent Frèrebeau, patron du label Tôt ou Tard

D’abord, il faut s’interroger : qui récompensent-elles, les talents ou les succès ? Et à qui sont-elles destinées : aux artistes, à la filière, au public ou à France 2, qui diffuse la cérémonie ? Depuis leur création, en 1985, c’est a priori le talent, et lui seul, qui y est distingué. Mais la retransmission en prime time, sur la principale chaîne du service public, complique sérieusement la donne. « C’est l’association, via son conseil d’administration, qui devrait décider du déroulement de la soirée, confie l’un de ses membres. Et officiellement, c’est le cas. Mais France 2 intervient. Elle brandit sans cesse les chiffres d’audience, rarement bons à ses yeux (entre deux et trois millions de téléspectateurs) ; et fait pression : comment construire une émission plus dense et plus rythmée ? La chaîne a commencé par imposer ses présentateurs, parfois sans lien avec la musique. Puis elle a poussé à diminuer le nombre de Victoires décernées. » Du côté de France Télévisions, le démenti est formel : la chaîne assure n’interférer en rien dans le choix et le nombre des catégories. Reste qu’en vingt ans celles-ci ont été réduites à peu près de moitié. N’en garder que huit, c’est s’assurer de ne conserver que les plus évidentes, type chanteur ou album de l’année. Donc d’éliminer celles où pourraient figurer des artistes moins connus ou moins formatés… propres à faire fuir un téléspectateur dont l’âge moyen tourne autour de la soixantaine. Sans compter que chaque fois, le nombre de finalistes est pour le moins restreint (ils ne sont souvent que… trois), tout cela dégageant du temps pour monter des « hommages », avec des chanteurs consensuels, comme dans un bon vieux programme de variétés.

« Nous avons perdu cette bataille-là, reconnaît sans détour Vincent Frèrebeau, patron du label Tôt ou Tard, qui présida deux fois les Victoires (2005-2006 puis 2011-2012). Au départ, c’était une vraie cérémonie, et l’émission n’était qu’un accessoire. Depuis, ça s’est inversé. Les contraintes de la télé ont pris le dessus et les Victoires sont devenues l’accessoire. L’émission peut être réussie… elle n’est pas conforme à ce que devrait être une remise de prix pour une filière professionnelle. » Bertrand Burgalat fulmine : « C’est un concours d’élégance qui mélange des succès validés par les pros et les découvertes dont ils ont discuté entre eux au bar VIP des Francos ou des Trans Musicales… On ferait mieux de ne s’appuyer que sur les chiffres de ventes et de streams, ce serait plus clair ! » La soirée, dont le budget, confidentiel, avoisinerait un million d’euros, est une grosse machine : elle mobilise quelque quatre cents techniciens, musiciens et danseurs, pour assurer près de quatre heures de direct et une petite trentaine de « lives » — tous les finalistes sont invités à y jouer en direct, avant que les noms des gagnants ne soient dévoilés. Si demain France Télévisions lâchait l’affaire, quel autre diffuseur, non soumis au même cahier des charges en matière d’exposition de la musique, voudrait prendre le relais ?

En somme, la profession n’a guère le choix : elle râle, sous le manteau, contre les Victoires, mais s’y accroche, pour leur vitrine télé. « Elle est essentielle, surtout pour les jeunes talents qu’on ne voit jamais en prime time le reste de l’année ! » martèle Natacha Krantz, ex-patronne de Mercury, qui assura la présidence en 2018-2019. La notoriété de Christine and the Queens décolla du jour au lendemain par le seul effet d’une prestation réussie en 2014. Le passage de Stromae en 2011, d’Eddy de Pretto en 2018, d’Yseult en 2021, entre autres, aura aussi dopé leur popularité… et leurs ventes. Au point qu’aujourd’hui les maisons de disques ne se contentent plus d’attendre le verdict des Victoires, elles les intègrent à leurs plans : le deuxième album de Pomme était sorti un 1er novembre (en 2019), une période encombrée par les poids lourds du marché qui visent Noël, sauf que novembre… c’est aussi le moment où s’ouvrent les votes. « Bien sûr qu’on risquait d’être noyés sous la concurrence, mais j’ai misé sur le fait que les pros aimeraient le disque, et penseraient à Pomme au moment de choisir la Révélation », explique Stéphane Espinosa, qui dirige Polydor — et préside actuellement les Victoires. Pari payant : trois mois plus tard, la jeune femme remportait sa statuette, et ses ventes faisaient un bond spectaculaire. Les Victoires étaient alors moins l’aboutissement d’un chemin qu’un accélérateur de carrière. « Ce n’est pas de la triche, c’est de la tactique ! »

Plus douteux, le « détournement de catégorie » : quand un producteur fait concourir un artiste non pour la Victoire qui lui correspond le mieux, mais pour celle qu’il a le plus de chances de gagner (ou d’approcher en finaliste), avec toujours en ligne de mire la sacro-sainte prestation télé. « J’avoue : tous les ans, je regarde qui on a en face de nous, et si la concurrence est trop rude, je vois s’il est possible d’inscrire nos chanteurs dans une autre catégorie », reconnaît un producteur. Le contournement d’obstacle est d’autant moins fair-play qu’il revient à occuper le terrain des autres. Dans le genre, la Victoire « Musiques du monde » attribuée en 2019 à Camélia Jordana (face à la Malienne Fatoumata Diawara et au trio créole Delgres) pour un album en partie en arabe mais bien plus électro-rock que world, avait fait beaucoup jaser dans le milieu. Au moins la réduction du nombre de catégories évite-t-elle désormais ce genre de manigance…

Quid enfin du point qui aura le plus crispé nos interlocuteurs : les petits arrangements entre amis — ce que Burgalat qualifie de « magouilles » ? Soyons clairs : les Victoires n’ont plus rien à voir avec celles de 1996, quand une parfaite inconnue, Stephend, avait décroché la Révélation… avant qu’on apprenne que son producteur était l’associé du patron de la cérémonie. Depuis, les procédures ont été assainies : instauration d’un vote en deux (ou trois) tours et gros ménage dans la composition du collège. Reste que, bien sûr, chacun continue de faire son possible pour défendre ses couleurs. « Mais on fait quoi au juste ? On passe des coups de fil aux votants qu’on connaît, pour leur dire que tel ou tel artiste mérite une Victoire. C’est ainsi dans tous les concours de ce type ! pointe à raison Stéphane Espinosa. De toute façon, vu le nombre de voix à se partager, ça ne peut pas décider du résultat. » Cela, en revanche, c’est moins sûr.

Longtemps, les Victoires ont compté six cents votants. Depuis peu, ils sont neuf cents (à titre de comparaison, quatre mille trois cents aux César). Les trois cents nouveaux proviennent essentiellement du public, qui s’inscrit via les réseaux sociaux, un élargissement vertueux puisque ceux-là échappent à toute pression directe. Quant aux six cents autres, ils se répartissent entre créateurs -(interprètes, musiciens, auteurs, compositeurs), médias, éditeurs, producteurs de spectacles et maisons de disques. Ces dernières détiennent cent trente-quatre voix, 15 % de l’ensemble. En effet, c’est peu.

Sauf que toutes n’ont pas le même poids : les droits de vote leur sont attribués en fonction des parts de marché. Le label de Bertrand Burgalat, dont les ventes sont confidentielles, dispose d’une voix, alors qu’Universal en détiendrait une quarantaine, selon un chiffre non confirmé mais admis dans le métier. C’est là que se joue un calcul serré : les catégories des Victoires regorgent de candidats, une centaine parfois, ce qui « induit une dispersion colossale des votes, chaque artiste en récoltant au moins deux ou trois de la part de son label, son tourneur ou ses amis musiciens », explique un pilier du métier. « Si par exemple Universal demande à ses quarante votants de se concentrer sur un nom par catégorie, ça peut s’avérer décisif pour accéder à la finale et même gagner ; certains trophées se jouent à une voix près. » La major se défend de ce type de manœuvre, brandissant la présence cette année de deux de ses chanteuses (Clara Luciani et Juliette Armanet), parmi les dernières sélectionnées pour « l’artiste féminine ». Preuve, dit-elle, qu’elle n’en a privilégié aucune. En réalité, cela ne prouve rien : ces deux-là, très exposées médiatiquement, ont forcément été soutenues par des votants extérieurs à la major. En revanche, que l’un de ses poulains, Hervé, encore peu connu du grand public, figure en « concert de l’année » alors que d’autres chanteurs plus installés de son catalogue n’y sont pas, ne peut qu’interroger : Universal se serait-elle organisée en interne pour que ses voix profitent à celui qui avait le plus besoin d’une exposition en prime time ? « Ça s’appelle un calcul de rentabilité », sourit un pro, l’air entendu.

Trocs de voix

L’existence de consignes de vote au sein des majors (ou d’autres grosses structures, type Sacem), niée par tout le monde officiellement, est reconnue par certains en off. Tout comme les alliances entre indépendants, tentés d’organiser des « trocs de voix » pour soutenir telle révélation chez l’un, ou tel album chez l’autre, dans l’espoir qu’au final chacun y trouve son compte. Avec le système actuel, comment pourrait-il en être autrement ? En décembre dernier, le manageur de Grand Corps Malade criait à l’injustice dans les colonnes du Parisien : en dépit d’un énorme carton ces derniers mois, le slameur ne figure pas parmi les finalistes de l’année. Connu pour sa tempérance, Grand Corps Malade lui-même a fait part de sa déception. De là à imaginer que sa (toute petite) maison de production n’a pas cherché, ou pas obtenu, les alliances nécessaires pour qu’il soit représenté…

 

« Pourquoi ne pas rénover le système en s’inspirant du modèle de Cannes ? plaide Olivier Poubelle, patron d’Astérios Productions. Un comité de sélection établirait une liste, puis un jury prestigieux, représentant le métier, choisirait ses lauréats. Je trouverais cela plus valorisant pour tout le monde. Plusieurs fois je l’ai suggéré, en me heurtant systématiquement à une fin de non-recevoir. » Si l’hypothèse n’est toujours pas sur la table, l’actuel président entend malgré tout faire bouger les lignes. « J’ai deux grands objectifs, énonce Stéphane Espinosa : la parité hommes-femmes du collège de votants, qu’on devrait enfin atteindre l’année prochaine. Et une meilleure représentativité du marché et de la création. » Dans cette optique, une Victoire du titre le plus streamé avait vu le jour l’an passé ; elle est désormais remplacée par deux prix, des albums masculin et féminin les plus écoutés en ligne — cette année, ceux d’Aya Nakamura et du rappeur SCH. Une habile façon de compléter un palmarès très uniforme, en y injectant de l’urbain et de la variété.

Les Victoires pourront-elles aller plus loin dans la réforme sans s’aliéner la télé ? Serait-il possible, par exemple, qu’elles maintiennent l’actuelle cérémonie sur France 2 tout en la prolongeant sur le Net avec des remises de prix plus pointues, en matière d’esthétiques mais aussi de métiers (pour les ingénieurs du son, les arrangeurs, etc.) ? Natacha Krantz assure que l’idée était déjà dans l’air sous son mandat ; Stéphane Espinosa l’envisage aujourd’hui très sérieusement. Il sait qu’il lui faudra pour cela trouver le bon partenaire numérique, et les codes adaptés à un public jeune, qui possède déjà ses propres réseaux pour découvrir des artistes — TikTok est en train de s’imposer comme un prescripteur majeur. Chantier complexe. Mais la production et l’écoute de la musique se sont tellement métamorphosées en quarante ans que les Victoires, si elles ne veulent pas se déconnecter des réalités musicales, vont bien devoir elles aussi entamer leur mue.

 

 

 

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