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Un Cercle autour du soleil  

13 membres ont voté

  1. 1. Album(s) préféré(s)

    • Dry
    • Rid of Me
    • 4-Track Demos
      0
    • To Bring You My Love
    • Dance Hall at Louse Point (avec John Parish)
      0
    • Is This Desire ?
    • Stories from the City, Stories from the Sea
    • Uh Huh Her
    • White Chalk
    • A Woman A Man Walked By (avec John Parish)
      0
    • Let England Shake
    • The Hope Six Demolition Project
      0
  2. 2. Single(s) préféré(s)

    • Dress
    • Sheela-Na-Gig
      0
    • 50ft Queenie
    • Man-Size
    • Rid of Me
    • Down by the Water
    • C'mon Billy
    • A Perfect Day Elise
    • The Wind
    • Good Fortune
    • A Place Called Home
    • This Is Love
    • The Letter
    • Shame
    • When Under Ether
    • The Piano
    • Black Hearted Love (avec John Parish)
      0
    • The Words That Maketh Murder
    • The Glorious Land
    • The Wheel


Messages recommandés

P J H A R V E Y

LICK MY LEGS, I’M ON FIRE

 

 

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A PLACE FOR MAKING NOISES

 

Un endroit pour débattre aussi. Pour chroniquer, critiquer et découvrir la riche discographie de Polly Jean Harvey. Pour parler de ses coups de cœur, pour faire du bruit… like whales. High up, high up on the hills.

 

 

 

HOW DID WE GET THERE ?

 

Assurément l’une des artistes les plus talentueuses de sa génération, Polly Jean Harvey est née à l’automne 69 dans une bourgade du Dorset, au sud-ouest de l’Angleterre. Elle grandit dans la ferme familiale, où défilent parfois les artistes hippies des environs. À la maison, les parents Harvey écoutent beaucoup de rock et de blues (Dylan, Hendrix, Captain Beefheart, etc.) : des influences qui marqueront durablement la petite Polly Jean. Elle découvre le punk et le post-punk à l’adolescence avec Patti Smith, Television ou encore les Pixies. C’est à cette époque qu’elle rejoint de nombreux groupes de sa région.

En 1988, elle rencontre le fidèle John Parish et devient membre du groupe créé par ce dernier, Automatic Dlamini. Le band enregistre deux albums et tourne un peu partout en Europe, bien que leur musique reste plutôt confidentielle. C’est en 1991 qu’elle quitte le groupe, en emportant avec elle Rob Ellis et Ian Olliver (remplacé ensuite par Steve Vaughan) pour former un trio, appelé sobrement PJ Harvey. Les deux premiers opus de l’Anglaise, Dry (1992) et Rid of Me (1993) seront d’ailleurs enregistrés avec ses deux acolytes. Ce n’est qu’à partir de To Bring You My Love (1995) qu’elle commencera à s’entourer d’autres musiciens.

 

 

 

AND YOUR MOUTH SINGIN’

 

Dry (1992)

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« It’s passionate and heartfelt, and it’ll blast and caress you in equal measures », Sputnikmusic.

 

« So fruit flower myself inside out / I’m happy and bleeding for you » chante PJ Harvey sur cet album qui sent le sexe, le blues et la poussière. Sexuel et brut jusque sur la cover – une impression de la partie inférieure du visage de Polly Jean collée sur un photocopieur – Dry a été enregistré de façon artisanale et voit l’Anglaise vider ses tripes sur disque. Cette fille a 22 ans à l’époque et elle se livre tout entière – son identité, ses influences, sa sexualité, ses douleurs, sa détresse. Avec Dry, elle se met totalement à nu (au figuré comme au propre : elle pose seins nus sur la 'back cover'). En 2004, PJ Harvey déclare d’ailleurs : « Dry is the first chance I ever had to make a record and I thought it would be my last. So, I put everything I had into it. It was a very extreme record. It was a great joy for me to be able to make it. I never thought I'd have that opportunity, so I felt like I had to get everything on it as well as I possibly could, because it was probably my only chance. It felt very extreme for that reason. » Annoncé par les singles « Dress » (qui déclenche un véritable coup de tonnerre à sa sortie dans le monde indé) et « Sheela-Na-Gig », Dry dynamite et réinvente une forme de féminisme en musique – on avait plus connu un truc aussi fort depuis Patti Smith en 75.

Acclamée par la critique, PJ Harvey est notamment nommée en 1992 « Songwriter of the Year » et « Best Female Singer » par Rolling Stone. L’opus, quant à lui, est considéré par NME et Melody Maker comme l’un des meilleurs albums de tous les temps et est inclus dans les 1001 Albums You Must Hear Before You Die. Dry faisait également partie des albums favoris de Kurt Cobain.

 

Morceaux phares : « Dress », « Sheela-Na-Gig », « Victory »

Coup de cœur de Rebecca : « Plants and Rags »

 

 

 

 

Rid of Me (1993)

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« No other British artist is so aggressively exploring the dark side of human nature », Melody Maker.

 

C’est peut-être son admiration pour les Pixies qui poussera PJ Harvey à engager le désormais culte Steve Albini à la prod de son deuxième album, le brûlant Rid of Me. Après le succès critique et dans les charts anglais de Dry, le PJ Harvey Trio quitte le label indépendant Too Pure pour la major Island Records et part enregistrer leur nouvel opus avec Albini aux USA. Malgré des moyens financiers plus conséquents, le style de Rid of Me – merci Steve – reste profondément brut, mal léché, sans fioritures, peut-être plus que jamais. Au sujet de Rid of Me, Rolling Stone écrit : « it is charged with aggressive eroticism and rock fury. It careens from blues to goth to grunge, often in the space of a single song. » PJ Harvey explore ici la brutalité des relations humaines ; la thématique du sang et du saignement revient souvent (« Rub ‘til It Bleeds », « Legs », « Missed ») : on ne sort pas indemne des rapports humains ; le sang ne peut que couler, laisser sa trace sur nos âmes, nos corps. La sexualité est aussi librement abordée (« Man-Size », « Dry », « Ecstasy ») et est parfois mélangée aux références religieuses (« Snake », par exemple). Cette liberté sexuelle – exprimée dans les textes et par le chant : entre grognement et gémissement – et cette façon libérée de parler de soi vont conduire certains à assimiler PJ Harvey au féminisme, ce qu’elle ne souhaite pas : elle ne veut appartenir à aucun mouvement si ce n’est le sien.

Avec Rid of Me, PJ Harvey confirme son succès en Angleterre et chez les critiques. En plus de se classer dans un nombre infini de top 10 de l’année, le deuxième opus de Polly Jean est considéré par Slant comme le 25ème meilleur album des 1990s et par Pitchfork comme le 52ème dans une liste similaire ; Rolling Stone, quant à lui, le place parmi les meilleurs de tous les temps.

 

Morceaux phares : « Man-Size », « 50ft Queenie », « Rid of Me »

Coup de cœur de Rebecca : « Dry »

 

 

 

 

4-Track Demos (1993)

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« A chillingly intimate peek into the fierce musical ethic of an independent and compelling voice », Entertainment Weekly.

 

Balancé à l’automne 1993, 4-Track Demos est constitué de six chansons inédites et de huit démos enregistrées entre 1991 et 1992 chez elle. Produit par Polly Jean herself, la compilation permet une intrusion supplémentaire dans l’univers rêche et personnel de l’artiste. Initialement, elle avait imaginé Rid of Me comme un double-album : un premier cd, tel que nous le connaissons avec les chansons en version studio, et un second cd avec les démos. Un choix risqué que Island Records et elle-même décidèrent de ne pas concrétiser, préférant l’option d’une sortie indépendante pour la compilation de démos. Au sujet de l’opus, PJ déclare ceci en 2004 : « 4-Track Demos... was partly encouraged by Steve Albini. He loved the demos for that album so much he thought they should be out there and I tended to agree with him. It seemed like showing another side of what I do and introducing new songs that I hadn't recorded on a record. It was a lovely thing to do and it felt like the right time because my three-piece band had fallen apart and I was kind of in limbo before deciding where I was gonna be going again. So, it was just like a small interjection piece of me before I knew where I was going to be next. »

Les critiques offriront un très, très chaleureux accueil à l’album. 4-Track Demos referme la première ère de la rockeuse. PJ Harvey, dont la brutalité sexy fait plus que jamais bander la profession, va ressentir le besoin de faire évoluer son son.

 

Morceaux phares : « Goodnight »

Coup de cœur de Rebecca : « M-Bike »

 

 

 

 

To Bring You My Love (1995)

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« This is a creation of oceanic beauty, depth and mystery in which all of the themes previously explored in fragments by Harvey are united in a rich and complex whole », Hot Press.

 

« And I’ve traveled over / Dry earth and floods / Hell and high water / To bring you my love », rugit paisiblement Polly Jean sur le morceau d’ouverture, telle une majestueuse lionne indépendante et seule dans les profondes savanes loin, loin, réglant chacun de ses pas au son d’une guitare bluesy et apocalyptique. Moins de deux ans après Rid of Me, la rockeuse est de retour avec un tout nouveau souffle : plus féminine que jamais, toujours en quête de jouissance, elle a compris que l’on pouvait porter du rouge à lèvres et une robe légère sans pour autant vendre son diable intérieur. Accompagnée par le célèbre producteur Flood (qui deviendra un collaborateur récurrent) et par John Parish à la production, Harvey explore de nouvelles facettes de sa personnalité complexe et de sa musique, en lui injectant notamment une dose plus corsée de blues. To Bring You My Love est musicalement plus complexe que les précédents albums, sur lesquels primaient la simplicité et la rugosité : on rencontre ici plus de couches de guitares, des instrumentations plus riches, et déjà un peu d’électronique. L’album, porté par le single « Down by the Water » sur le joyeux thème de l’infanticide, est également le premier grand succès commercial de PJ Harvey. Diffusée sur MTV, et bénéficiant d’une couverture médiatique plus conséquente, Polly Jean n’est plus seulement la chouchoute des magazines musicaux et d’une intelligentsia rock’n’roll.

Avec To Bring You My Love, Harvey réussit un nouveau carton plein. L’album se vend très bien et sa renommée critique côtoie les sommets : « album de l’année 1995 » selon Rolling Stone, The New York Times, The Village Voice, People, USA Today, etc. et dans le top 10 de Mojo, Spin, NME, Melody Maker. L’album reçoit également deux nominations aux Grammy Awards, en plus d’être nommé pour le Mercury Music Prize. Selon Spin, To Bring You My Love est le 3ème meilleur album des 1990s ; selon Slant, le 20ème et Rolling Stone le classe parmi les 500 greatest albums of all time.

 

Morceaux phares : « Down by the Water », « C’mon Billy », « Send His Love to Me », « Meet Ze Monsta »

Coup de cœur de Rebecca : « I Think I’m a Mother »

 

 

 

 

Dance Hall at Louse Point (avec John Parish) (1996)

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« Parish and Harvey share more than studio experience and art rock influences ; they possess uncommon instinct and a genius-level connection to rock’s bluesy, isolated, threatening soul », AllMusic.

 

Après avoir fait son retour dans l’entourage de PJ Harvey en participant à la production de To Bring You My Love, John Parish convainc la jeune femme de se joindre à lui pour un side-project arty : c’est sous le nom de John Parish & Polly Jean Harvey que paraît cette collaboration. Plutôt barré et relativement difficile d’accès, ce Dance Hall at Louse Point reçoit un accueil plus nuancé aussi bien chez les critiques que chez les fans : c’est bien une première pour Harvey. Considéré comme un projet mineur, une parenthèse dans ses expériences soniques en solo, l’album se vend peu et passe plus inaperçu. Dans sa chronique de l’album – chronique pour le coup très positive – Entertainment Weekly qualifie la musique de « profonde » et insiste sur la nécessité d’une immersion complète ; ce côté avant-gardiste et hermétique avait refroidi la maison de disque, Island, qui craignait une suicide commercial après le succès de To Bring You My Love. Au final, le suicide commercial n’aura pas lieu ; la complexité de Dance Hall at Louse Point ne suscitera tout simplement pas d’engouement particulier, voilà tout. Cette prise de risque expérimentale ne refroidira cependant pas Harvey à s’adonner à nouveau aux expérimentations. Elle le montrera assez rapidement, à savoir deux ans plus tard sur son prochain album solo.

 

Morceaux phares : « That Was My Veil »

Coup de cœur de Rebecca : « Rope Bridge Crossing »

 

 

 

 

Is This Desire ? (1998)

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« Is This Desire ? will be a classic of the next 10 if not 20 years. It has the impeccable timing of jazz, the arrangement of a classic dance track, the depth of an orchestral symphony and the emotional charge of gospel », Dazed & Confused.

 

L’année 1998 est celle du virage électronique (ou du moins des expérimentations électros) pour un nombre important d’artistes : c’est cette année-là que paraît l’exceptionnel Adore des Smashing Pumpkins, c’est aussi en 98 que sortent From the Choirgirl Hotel de Tori Amos, Ray of Light de Madonna, Mezzanine de Massive Attack, et j’en passe. Avec Is This Desire ?, PJ Harvey ne fait – consciemment ou non – pas exception. Produit par Flood, Marius De Vries, Head et bien sûr elle-même, l’album est hautement conceptuel et s’aventure sur un chemin électronique : les singles « A Perfect Day Elise », « The Wind », les crépusculaires « My Beautiful Leah » et « No Girl So Sweet » ainsi que l’aérien « Catherine », le trip-hopisant « The Garden », l’ultra-minimaliste « Electric Light », ou l’agressif et déprimant « Joy » (« No hope for joy / No hope for faith », gémit-elle, prise d’un accès de désespoir). Les seuls morceaux qui ne sont pas empreints d’électronique se situent, à l’exception du pêchu et ultra-court « The Sky Lit Up », dans une tonalité douce-amère particulièrement calme, accompagnés d’une guitare et/ou de quelques notes de piano, voire d’une délicate trompette (le poétique « The River »). Interrogée sur l’album, PJ Harvey déclare en 2004 : « Again working with Flood, again trying to find new ground, but a particularly difficult time in my life. So, it was a very, very difficult, difficult record to make and still one I find very difficult to listen to, but probably my favorite record that I've made because it had a lot of guts. […] I’m quite proud of that one. »

Is This Desire ? rencontre à sa sortie un accueil critique assez positif, mais moins dithyrambique que pour les trois premiers albums (Dry, Rid of Me, To Bring You My Love). Une partie des fans aussi regrette l’aspect trop calme et expérimental de l’ensemble des morceaux. Pourtant, ce quatrième album solo de Polly Jean a acquis avec les années un statut d’album culte et injustement sous-estimé. Is This Desire ? est souvent aujourd’hui l’un des albums les plus appréciés des fans.

 

Morceaux phares : « A Perfect Day Elise », « The Wind », « Angelene »

Coup de cœur de Rebecca : « Catherine »

 

 

 

 

Stories from the City, Stories from the Sea (2000)

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« The happiest-sounding album she’s ever made. What she daren’t suggest is that it may also be the best », Rolling Stone.

 

Après un Is This Desire ? très expérimental et doux-amer, PJ Harvey revient à l’aube du nouveau millénaire avec un album plus rayonnant intitulé Stories from the City, Stories from the Sea. Visuellement aussi, elle apparaît dans les shootings et les clips vidéo plus radieuse que jamais : féminine, classe, sexy (non plus sexuelle), comme une fraîche trentenaire, décomplexée, qui se sent au top à de sa séduction. À la sortie du disque, Polly Jean déclare qu’elle l’a voulu le plus beau possible (comprends : radieux, agréable), comme une antithèse de ses précédents albums, plus sombres. Du morceau d’ouverture, « Big Exit », au final, « We Float », PJ Harvey explore avec des mélodies efficaces et intelligentes posées sur de riches instrumentations les facettes les plus positives de sa personnalité : « But one day we’ll float / Take life as it comes » chante-t-elle sur l’ultime « We Float ».

Porté par des singles ultra-efficaces (« Good Fortune », « A Place Called Home » et « This Is Love »), Stories from the City, Stories from the Sea va marquer un gros coup dans la carrière de sa créatrice. En plus de recevoir un chaleureux accueil commercial, l’opus sera un succès critique absolument inégalé : affichant encore aujourd’hui une note de 88/100 sur Metacritic, l’album sera nommé plusieurs fois aux Grammy Awards et aux BRIT Awards. Après deux nominations au Mercury Prize (pour Rid of Me et To Bring You My Love), elle recevra enfin le prix, par téléphone, à New York, le 11 septembre 2001, devenant la première artiste féminine à recevoir ce prix. De plus, Stories from the City, Stories from the Sea figure parmi les 500 meilleurs albums de tous les temps selon Rolling Stone, ainsi qu’à la 8ème position de la liste The 50 Essential « Women in Rock » Albums par Rolling Stone toujours. Enfin, Q Magazine qualifiera l’album le meilleur de tous les temps réalisé par une femme ; Time inclura l’opus parmi les 100 meilleurs de tous les temps ; NME, Rolling Stone et Pitchfork le placeront très haut dans leur liste des meilleurs albums de la décennie.

 

Morceaux phares : « Good Fortune », « A Place Called Home », « This Is Love », « This Mess We’re In » (feat. Thom Yorke)

Coup de cœur de Rebecca : « The Whores Hustle and the Hustlers Whore »

 

 

 

 

Uh Huh Her (2004)

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« No singer since Janis Joplin has moved as easily between primal scream and intimate sigh », Time.

 

Faisant suite à deux albums expérimentaux, l’un représentant la part d’ombre (Is This Desire ?), l’autre, celle de lumière (Stories from the City, Stories from the Sea), Harvey retourne après une pause discographique de quatre ans aux sources avec une galette crûe, brute, sans fioritures : Uh Huh Her (au titre singeant la primalité). Composé sur une durée de deux ans, l’opus est produit par PJ seule ; et c’est elle qui joue aussi l’ensemble des instruments, à l’exception de la batterie griffée Rob Ellis. À l’image d’un Dry ou un Rid of Me, Uh Huh Her se caractérise par des sonorités rêches, mal léchées, et c’est la guitare – qu’elle soit blues, folk ou hard rock – qui mène la danse ici, exit les sonorités electronica et les couches de mélodies sophistiquées. Le chant également paraît moins travaillé que sur les précédents albums : tout résonne comme la fureur du passé : la voix bluesy et crépusculaire, les grognements, les gémissements, les rugissements, les roucoulements, les beuglements, les hurlements : l’animalité reprend le dessus. Pourtant, si la production, le jeu et le chant ont ce côté instinctif et immédiat, la qualité des compositions n’en est pas affectée. « The Life & Death of Mr. Badmouth », « The Letter », « Cat on the Wall » font ainsi partie des meilleurs morceaux hard rock/blues jamais écrits par PJ Harvey et les bouleversants « Shame » et « The Desperate Kingdom of Love », quant à eux, font partie de ses plus beaux morceaux, incroyablement à fleur de peau et empreints d’une mélancolie intemporelle. Une sensibilité et une émotion toutes particulières se dégagent des chansons qui composent Uh Huh Her, et c’est incontestablement le pari d’avoir préservé leur aspect primitif qui en est pour quelque chose.

Une fois encore, PJ Harvey sera nommée aux Grammies et aux BRIT et rencontrera un bon accueil commercial et un très bon accueil critique. Le groupe américain Uh Huh Her choisira son nom en hommage à l’album.

 

Morceaux phares : « The Letter », « You Come Through », « Shame », « Who the Fuck ? »

Coup de cœur de Rebecca : « It’s You »

 

 

 

 

White Chalk (2007)

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« White Chalk, wholly self-contained and uncompromised, is a work of literary depth and complexity », Slant.

 

Si Uh Huh Her constituait une sorte de retour aux source, White Chalk fait figure d’îlot mystérieux déconnecté du reste de sa discographie. Avec ce nouvel opus, qui voit le retour de Flood et de John Parish à la production, PJ Harvey dit au revoir aux guitares, que l’on retrouve ici qu’à de très rares occasions, et propose un son principalement construit autour d’un piano surréel. Peu experte en l’instrument de prédilection de Chopin, elle a appris à jouer du piano parallèlement à la création de l’album. Elle déclarera d’ailleurs qu’il n’y a rien de mieux que de composer pour apprendre à jouer d’un instrument, et que l’apprentissage invite d’ailleurs à la création. Plus encore qu’Is This Desire ?, White Chalk montre à quel point Harvey est une artiste jusqu’au-boutiste. Sans se poser une seule seconde la question de la réaction que suscitera son nouvel opus, sans se préoccuper si le public et les critiques seront soufflés ou non par ce virage à 180°, elle compose, enregistre et sort White Chalk, son sixième album. White Chalk est composé de pièces au piano, toutes de très courte durée (une moyenne de trois minutes pile la chanson) et voit PJ Harvey chanter totalement différemment que sur Uh Huh Her, avec une voix fluette, presque enfantine. L’atmosphère est tout au long du disque douce-amère ; le piano oscille selon les sensibilités de l’ombre à la lumière. Conduit par un premier single très court, « When Under Ether », extrêmement sobre, au piano et dépourvu de tout artifice si ce n’est quelques notes de harpe et une légère batterie, White Chalk sera comme à l’accoutumée un gros succès critique – Slant et The Observer octroyant, par exemple, tous deux cinq étoiles. L’accueil commercial sera également bon – PJ Harvey s’étant avec les années créé un public et fait un nom que l’on associe à la qualité.

 

Morceaux phares : « When Under Ether », « The Piano », « The Devil »

Coup de cœur de Rebecca : « Silence »

 

 

 

 

A Woman A Man Walked By (avec John Parish) (2009)

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« …mischievous, deadly serious, elegant and poetic, and possessed of a brutal power – it is doubtful that you will hear a record as brimming with creative brio and musical invention this year... », John Harris.

 

Même si la première collaboration avec John Parish, Dance Hall at Louse Point, n’avait rencontré que peu de sympathie chez les critiques et le public, PJ Harvey remet le couvert en 2009 et sort un nouveau disque avec son alter-ego : comme l’affirmation que ni les critiques, ni le public ne l’amèneront à faire ce qu’elle ne veut pas ou ne plus refaire ce dont elle meurt d’envie, ou comme l’affirmation encore que Dance Hall at Louse Point n’était pas le faux-pas dans sa carrière quasi irréprochable. Tout comme lors de la précédente collaboration, John Parish a composé les musiques et Polly Jean a écrit les paroles. A Woman A Man Walked By consiste en de nombreuses chansons downtempo (« Cracks in the Canvas », « Passionless, Pointless », « April », etc.) ainsi qu’en trois pistes plus explosives, à savoir le premier single « Black Hearted Love », décrit comme un « anthemic grunge-pop guitar track », le très expérimental « A Woman A Man Walked By/The Crow Knows Where All the Little Children Go » et le furieux « Pig Will Not » où Polly Jean grogne plus que jamais. « Sixteen, Fifteen, Fourteen », quant à lui, se situe entre les deux tendances et semble avoir été composé par Harvey pour son Uh Huh Her.

Signe que les deux artistes ont acquis une solide renommée, A Woman A Man Walked By se vendra bien mieux que Dance Hall at Louse Point et sera bien mieux accueilli par l’ensemble des critiques professionnels.

 

Morceaux phares : « Black Hearted Love », « Sixteen, Fifteen, Fourteen »

Coup de cœur de Rebecca : « A Woman A Man Walked By/The Crow Knows Where All the Little Children Go »

 

 

 

 

Let England Shake (2011)

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« Francis Ford Coppola can lay claim to the war movie. Ernest Hemingway the war novel. Polly Jean Harvey, a 41-year-old from Dorset, has claimed the war album », NME.

 

Conçu dans son Dorset natal et enregistré dans une église, Let England Shake est probablement l’album le plus poétique de PJ Harvey. Nourrie par l’influence littéraire d’un Pinter ou d’un T.S. Eliot, par l’influence musicale des Doors, des Pogues du Velvet Underground, et par l’influence picturale de Dali et de Goya, Harvey va s’intéresser à l’univers de la guerre, et se documenter sur l’histoire des conflits et sur leurs dommages collatéraux. Si les textes des chansons rappellent les poèmes des poètes-soldats anglais qui ont combattus durant la Grande Guerre (Brooke, Sassoon, etc.), c’est bien une dimension universelle que veut conférer PJ Harvey à son Let England Shake. Faisant la part belle à une série d’instrument rares dans le rock (saxophone, cithare, trombone, etc.), Polly Jean côtoie des territoires inédits pour elle, et d’ailleurs, pour n’importe quel artiste rock ou pop vivant, créant ainsi un travail véritablement unique en son genre. En parvenant à éviter le pathos et les clichés, l’artiste offre un projet total, une œuvre complexe, riche et poétique qui suscitera l’engouement tout au long de l’année 2011, et dont chacune des chansons sera accompagnée d’un mini film évocateur réalisé par le célébré Seamus Murphy.

Environ dix ans après l’énorme succès critique de Stories from the City, Stories from the Sea, PJ Harvey réitère en effet la performance avec Let England Shake. L’album se classe superbement aux quatre coins de monde, atteignant un peu partout le top 15, et souvent le top 10 (sauf aux Etats-Unis). Let England Shake est également cité « album de l’année » par près de vingt magazines (parmi lesquels NME, Mojo, Uncut, ou encore The Guardian), et figure sur une quarantaine de top 10 de l’année (parmi lesquels Pitchfork, Q Magazine ou Stereogum). PJ Harvey se voit, enfin, concourir pour le titre de « album of the year » aux BRIT Awards et gagne pour la seconde fois le Mercury Music Prize, ainsi que, notamment, les Ivor Novollo et Uncut Music Awards.

 

Morceaux phares : « The Words That Maketh Murder », « The Glorious Land », « Written on the Forehead », « Let England Shake »

Coup de cœur de Rebecca : « Hanging in the Wire »

 

 

 

LOVE MAKING ON SCREEN

 

I’m coming up man-sized / Skinned alive / I want to fit

http://www.youtube.com/watch?v=WuJE40OBt48

That blue eyed girl / Became blue eyed whore / Down by the water

http://www.youtube.com/watch?v=lbq4G1TjKYg

C’mon Billy / Come to me / You know I’m waiting / I love you endlessly

http://www.youtube.com/watch?v=pr1j3GfJuR4

Said a prayer, pulled the trigger and cried / Tell me why / It’s a perfect day / A perfect day, Elise

http://www.youtube.com/watch?v=D3tD9EPOEik

So I take my / Good fortune / And I fantasize / Of our leaving

http://www.youtube.com/watch?v=gDBZZ3uvimE

One day I know there’ll be a place for us

http://www.youtube.com/watch?v=_m2NyS3IDjE

Kiss of shame, shame, shame / Shame is the shadow of love

http://www.youtube.com/watch?v=AFLOG2wxg3Q

Some dove in the river and tried to swim away / Through tons of sewage fate written on their foreheads

http://www.youtube.com/watch?v=evY1lDoIwGY

 

SPEAK TO ME OF HEROIN AND SPEED

Rock Alternatif – This Is What You Get : language of violence

PJ Harvey (rock, folk, indé) : language of love

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  • Like 10
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Je ne connais que 4 albums de PJ Harvey : Stories from the City, Stories from the Sea, Uh Huh Her, White Chalk et Let England Shake.

Ce dernier est d'assez loin mon préféré. Après une première écoute qui m'avait laissé indifférent, je me suis repenché dessus et c'est grâce au merveilleux Written On The Forehead que j'ai eu envie de me pencher un peu plus sur l'artiste. Le fait que chaque titre ait un clip m'a donné envie d'explorer un maximum l'univers de cet album. Aucun titre n'est dispensable, il est assez difficile de choisir mes préférés mais je dirais que Written On The Forehead, The Words That Maketh Murder, England et On Battleship Hill sont mes préférées.
Ensuite j'ai écoute White Chalk, qui est très différent : Plus lent, plus calme, dû en partie au fait qu'il y ait beaucoup de piano dans les instrus. Pour autant, j'ai adoré ce disque également, même si je préférais écouter celui là avant d'aller me coucher, vu son grand pouvoir relaxant. Mes titres préférés sont Silence, qui est puissant et doux à la fois, The Mountain, très intriguant, Dear Darkness, When Under Ether et Before Departure.

Puis j'ai écouté Uh Huh Her, qui est une nouvelle fois différent des deux autres. Et là, j'ai eu beaucoup plus de mal. C'est beaucoup plus rock, beaucoup plus chargé et j'ai même trouvé certaines productions bâclées voire grossières. J'ai été fort déçu malgré quelques bons titres, tel que Pocket Knife, et, et c'est tout. Le reste m'est indifférent à vrai dire...

Enfin, j'ai décidé de ne pas rester sur une mauvaise note et j'ai écouté Stories from the City, Stories from the Sea, et j'ai bien fait. Ce disque m'a plu, on peut y sentir réellement deux atmosphères distinctes. Il contient de vrais titres phares, avec en tête A Place Called Home ou Good Fortune. La production frôle la perfection, ces morceaux excellent dans leur style. En plus de ces deux titres, j'aime beaucoup également We Float, The Whores Hustle And The Hustlers Whore et Beautiful Feeling.

Vous me conseillerez quoi pour continuer la découverte de PJ ? Sachant que mon disque préféré est Let England Shake. :)

 

Belle initiative que d'avoir ouvert ce topic Rebecca!

  • Like 2
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Merci d'avoir partagé ton (début de) parcours dans l'oeuvre de PJ Harvey.

Je te conseillerais de continuer dans le sens décroissant que tu as choisi: du plus récent au plus ancien. Is This Desire? est donc la prochaine étape; et à lire tes préférences actuelles, ça me semble être l'étape la plus naturelle.

Si tu n'as que peu apprécié Uh Huh Her (et sa prod), tu risques d'avoir du mal avec les deux premiers albums (Dry et Rid of Me).

Jette également une oreille à A Woman A Man Walked By, la collaboration avec Parish qui se situe juste entre White Chalk et Let England Shake: tu trouveras sans doute pas mal de trucs à te mettre sous la dent (du genre "Passionless, Pointless").

Sans transition... Je me souviens, j'étais devant ma télé: quel live! PJ Harvey sur le plateau d'Esprits Libres, interprétant une sublimissime version de "Grow Grow Grow" une semaine ou deux avant la sortie de White Chalk. Ça m'a marqué à l'indélébile.

http://www.youtube.com/watch?v=ZON2rv5XKzo

 

  • Like 1
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Ah, PJ....grandiose artiste de ces dernières 20 années!

Je crains que ce sujet soit condamné à sombrer dans les profondeurs du forum mais jamais, Ô grand jamais, je ne laisserais mon J. tout seul, non.

 

Moi, j'ai découvert PJ en 1993 avec ses deux premiers albums. Non que je les écoutais mais mes amis, oui. Ensuite, j'ai commencé à vraiment m'y pencher quand "Down by the water", morceau phare, est sorti. Là, j'ai pas mal usé un CD promo de "To bring you my love" qui est arrivé dans mes mains par je ne sais plus quel hasard.

 

Ensuite, le single "A Perfect Day Elise" m'a enfin décidé a acheté un album de PJ. Pourtant, "Is This Desire?" est bien barré...je crois l'avoir finalement peu écouté. Je devais doucement me préparé à LA grosse claque, le point culminant de sa discographie, le disque parfait de bout en bout: "Stories From The City, Stories From The Sea".

 

Cet album, je l'ai écouté dans tous les sens, dansé dessus comme un débile, tout seul ou accompagné. Il contient, pour moi, une des plus belles chansons d'amour au monde, loin des niaiseries habituelles (ben oui, l'amour c'est violent les gars): "This Is Love".

Le duo avec Thom Yorke est d'une beauté folle. "Big Exit", "Good Fortune" & "A Place Call Home" sont des morceaux que j'emporterais toujours avec moi.

 

J'ai zappé "Uh Huh Her", jamais écouté...réaction post-"Story..." étrange^^

 

Je suis revenu avec le sombre "White Chalk", loin de tout ce qu'elle a fait avant. Une autre façon de chanter, un album calme, austère...mais d'une profondeur incroyable. Je trouve cet album fantomatique. Et, je le redis: c'est un album pour faire l'amour!

 

2ème disque culte, donc.

 

Et 3ème: "Let England Shake".

J'ai eu du mal à rentrer dedans, je trouvais ça...torturé, dissonant, étrange. Et au final, c'est son deuxième meilleur album, son deuxième Mercury Prize effectivement. Je dirais, vite fait, que mon titre favori est "The Words That Maketh Murder" mais c'est un album qui s'écoute, comme "White Chalk", intégralement. Difficile d'en isoler une pièce.

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Lu sur le site de Libération récemment...

 

Dave Grohl verrait bien PJ Harvey remplacer Kurt Cobain
21 mars 2013 à 11:25

Par MARIE OTTAVI

L'Anglaise a été pressentie pour reprendre plusieurs titres de Nirvana, révèle l’ancien batteur du groupe, désormais leader des Foo Fighters.


«Kurt l’adorait et nous l’aimons beaucoup.» L’idée d’inviter PJ Harvey à prendre la place de Nirvana fut un temps évoqué par Dave Grohl, l’ancien batteur du group, comme il le révèle ce matin dans NME. Le désormais chanteur de Foo Fighters avait proposé à l'Anglaise de le rejoindre à Londres au moment de la projection (en février dernier) de Sound City, documentaire sur le studio californien où Nevermind, entre autres, fut enregistré.

«Je me demandais [avec son groupe ndlr]: "Que pourrions-nous faire ?" Et je me suis dit: "Oh mon Dieu, qu’est-ce que ça donnerait si Polly chantait sur Milk it de In Utero ?" On s’est tous regardés en pensant "Woah ce serait génial..." Mais elle ne pouvait pas.»

«Le truc, c’est que c’est [Nirvana] une terre sacrée, ajoute-t-il dans l'interview. Si jamais nous devions faire quelque chose, ça devrait être impeccable parce qu’il s’agit de rendre hommage. Il y a une raison pour laquelle Foo Fighters ne reprend pas des chansons de Nirvana, et c’est une bonne raison.»

J'avoue que les compos de Nirvana mêlées à la voix et au style de PJ, ça aurait pu donner un truc très sympa, mais je la vois de toute évidence trop indépendante pour ça, trop dans sa bulle aussi.

Live du jour

http://www.youtube.com/watch?v=nXKfeIgpIHQ

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  • 3 semaines après...

Is This Desire? m'a beaucoup plu. C'est sur un titre plutôt fédérateur qu'il s'ouvre, Angelene, dans lequel on reconnaît clairement le style PJ Harvey. Ensuite, The Sky Lit Up m'a assez surpris mais finalement, malgré son côté plus bourrin et criard, il passe très bien. Globalement, j'ai aimé l'album car il est à la fois apaisant et prenant, intense. Pour ces raisons, mes titres préférés sont Catherine, The Garden, Angelene et The River.
Le titre que j'aime le moins est, étonnamment, A Perfect Day Elise, trop rock pour moi, sans doute.

 

Prochaine étape: To Bring You My Love. Mais je vais prendre encore un ou deux mois afin de savourer Is This Desire? comme il se doit.

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  • 2 mois après...

Après plusieurs semaines d'écoutes attentives, je pense être en mesure de fournir un petit avis (du moins plus complet que le petit statut de la dernière fois) sur Let England Shake, le dernier album en date de PJ Harvey (et qui pour moi, fait office d'entrée dans l'univers de la chanteuse).

Au départ, j'avoue que j'y suis allé à tâtons à cause du thème général de l'album (à savoir la guerre): j'avais peur de me retrouver avec un opus avec des textes gentillets (avec les clichés tenaces qui vont avec). Et pourtant, ces fameux textes s'avèrent être l'un des atouts majeurs du disque: tantôt incisifs (The Glorious Land, The Words That Maketh Murder, In The Dark Places), tantôt touchants et poétiques (The Colour Of The Earth, Written On The Forehead), ces derniers mettent en avant le caractère passionnée de l'artiste. Même si je n'ai pas été destabilisé à l'échelle musicale, ce dernier s'avère être plutôt riche et a le mérite de ne pas être surchargé inutilement.

Il y a tout de même un élément qui m'a un peu surpris lors des premières écoutes: le travail au niveau vocal. Vu les textes, je m'attendais à ce qu'elle les interprètent sur un ton brutal voire glacial (un peu à la manière d'Annie Lennox sur l'album Sweet Dreams) mais ce n'est vraiment le cas. Au contraire, le chant est un peu plus léger, plus nuancé mais il met parfaitement en valeur le caractère universel des paroles. Cet élément apporte une touche d'intérêt supplémentaire à l'opus.


Introduction plus que satisfaisante dans l'univers de PJ. J'espère que l'écoute des disques à venir (j'enchaînerai sur White Chalk) sera aussi passionnante. ^^

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  • 4 semaines après...
  • 2 semaines après...
  • 2 ans après...

J'ai tout écouté jusqu'a "Uh Huh Her" et "To Bring You My Love" est celui sur lequel je reviens très souvent.

Le contraste est assez flagrant avec ses deux premiers album, un poil bordéliques et un peu trop "bruts" (même si "Dry" a son charme).

Je suis fan en particulier de la première moitié de l'album, très énergique (Meet Ze Monsta, Long Snake Moan, C'mon Billy) parfois posée (To Bring You My Love, Teclo), voire lascive (Working For The Man). J'aime la deuxième partie mais j'y reviens moins souvent.

Sa voix est intéressante, j'aime bien son timbre rauque en particulier dans les graves (Teclo :throb:). Elle manque de constance par contre, la technique est pas toujours au rendez vous (vibrato forcé par ci par là, beuglements, faiblarde dans les aigus) mais on s'en accomode.

Cet album est mon gros coup de coeur de sa disco, le reste ne m'a pas autant marqué mais j'y jeterai un deuxième coup d'oreille, j'avais plutôt bien aimé "Is This Desire" et "Stories From The Cities" ^^

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  • 1 mois après...

Je découvre depuis 2 semaines et j'adore. J'ai déjà avalé 4 albums:

Stories From The City, Stories From The Sea, To Bring You My Love, Is This Desire? et le plus récent Let England Shake.

J'aime beaucoup les quatre, même si je les ai pas encore bien digérés.

To Bring You My Love est incroyablement sombre et intense, mais il commence à se révéler. Les compos sont géniales, mais j'ai du mal avec sa manière de chanter dessus (sans doute trop brut pour moi), et certaines chansons sonnent trop rock pour que j'apprécie (Long Snake Moan, I Think I'm A Mother), ça viendra sans doute. Mes préférées sont Down By The Water, Teclo, C'mon Billy, Working For The Man, To Bring You My Love et Send His Love To Me.

 

Je trouve ISD? très (trop?) hétérogène, mais je suis sûr que je ne l'ai pas encore bien assimilé pour l'apprécier dans son ensemble. Je trouve que certaines des chansons sonnent trop classiques (Angelene, The Wind). J'apprécie la prise de risque du disque et ses sons les plus expérimentaux. J'y reviens souvent pour une de mes pistes préférées d'elle: The Garden, une perle sombre et mystérieuse :crazylove: J'aime également A Perfect Day Elise, Joy, The River, Electric Light.

 

Stories... est bien plus direct et je l'ai directement apprécié dans son ensemble, très accessible. J'apprécie les sons efficaces comme les plus intimistes, et l'écoute est très agréable même si je doute qu'il soit très efficace sur la durée.

Mes préférées: Big Exit, A Place Called Home, This Mess We're In, This Is Love, We Float.

 

Enfin Let England Shake s'est révélé cette semaine et je sens que je vais très vite l'adorer, il est empreint d'une poésie très touchante et la façon dont elle chante et franchement magnifique. Coup de coeur pour On Battleship Hill :crazylove:

J'aime aussi The Words That Maketh Murder, Written On The Forehead, The Glorious Land.

 

J'attends un peu pour tenter le coup avec White Chalk et Rid Of Me (que j'ai peu de chances d'apprécier puisqu'il est apparemment très rock et agressif, mais bon, qui sait).

 

Bref, :throb::blush:

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  • 2 mois après...

Désolé, petit double-post pour clamer mon amour récent pour un des meilleurs albums de PJ:
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Cet album est vraiment une merveille de bizarrerie.
Et j'adore tellement le texte de The Garden (d'ailleurs, quelle plume! j'ai réalisé tardivement mais ça m'a bluffé):

 

 

 

And he was walking in the garden
And he was walking in the night
And he was singing a sad love song
And he was praying for his life
And the stars came out around him
He was thinking of his sins
And he's looking at his song-bird
And he's looking at his wings
There, inside the garden
Came another with his lips
Said "won't you come and be my lover
Let me give you a little kiss"
And he came knelt down before him
And fell upon his knees
I will give you gold and mountains
If you stay a while with me

And there was trouble
Taking place
Trouble
Taking place

There, inside the garden
They kissed and the sun rose
And he walked a little further
And he found he was alone
And the wind it gathered round him
He was thinking of his sins
And he's looking for his song-bird
He was looking for his wings

 

 

:crazylove:

 

J'ai aussi essayé Dry et ça m'a plu (je m'y attendais pas pourtant) parce que les compos sont énormes. Seul (gros) défaut: le mixage qui fait qu'on entend à peine sa voix sur certaines chansons...

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Le mixage crade sur Dry est volontaire; sur Rid of Me, c'est d'ailleurs encore plus marqué (la patte Steve Albini).

 

J'aime énormément "The Garden" : c'est l'une de mes chansons favorites dans sa disco. Is This Desire ? est aussi le disque que je préfère... même si, je me demande si Stories from the City, Stories from the Sea n'est pas tout doucement en train de prendre le dessus.

 

Plus que deux semaines avant son nouvel opus... Je n'ai pas ressenti la nécessité d'écouter le second single ("The Community of Hope"); du coup, j'attends un peu afin de découvrir l'album après l'achat. Ce sera la première fois depuis Reflektor d'Arcade Fire (2013) que je n'écouterai rien (hors premier single) avant la sortie du disque. J'ai l'impression d'être ado à nouveau.

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Le mixage crade sur Dry est volontaire; sur Rid of Me, c'est d'ailleurs encore plus marqué (la patte Steve Albini).

 

J'aime énormément "The Garden" : c'est l'une de mes chansons favorites dans sa disco. Is This Desire ? est aussi le disque que je préfère... même si, je me demande si Stories from the City, Stories from the Sea n'est pas tout doucement en train de prendre le dessus.

Ah d'accord, je me demandais justement si c'était voulu ou pas...

Je trouve que parfois ça va extrêmement bien avec l'ambiance mais des fois on ressent vraiment le besoin d'entendre sa voix rugir avec la même puissance que les guitares (je pense tout de suite au super Victory).

 

Moi aussi, ce sont sans doute mes deux albums préférés (enfin il m'en reste trois à découvrir) avec une petite préférence pour Stories qui est efficace quelque soit le moment, contrairement à ISD?.

Les morceaux sont géniaux et puis l'ouverture avec Big Exit, Good Fortune et A Place Called Home :wub:

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  • 5 mois après...
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