Crédits photo : Montage TF1 Purecharts
Propos recueillis par Julien Gonçalves, en compagnie d'autres médias.

Comment vous vous sentez juste avant le premier concert de la tournée "Star Academy" ?
Julien : On se sent bien. On se sent comme on peut se sentir avant une première. Il y a beaucoup d'excitation, de hâte de performer, et de pouvoir donner au public ce pourquoi il a payé. C'est un peu la continuité de ce qu'on faisait avant mais là on vient en tant qu'artistes et plus en tant qu'élèves.

Axel : On découvre un sentiment nouveau. On a déjà eu beaucoup de premières fois au cours de ces derniers mois, là c'est une nouvelle première fois, et pas des moindres. Il y a peu d'artistes qui ont commencé avec une tournée des Zénith en faisant 75 dates. C'est même irréaliste de dire ça. C'est la plus grande tournée de la décennie. Et on se dit que c'est pour nous ! On ne comprend pas et en même temps on a beaucoup travaillé et on a kiffé ce qu'on faisait à la "Star Ac", donc c'est un peu récolter ce qu'on a semé. On ne peut être que très très contents quand on voit que les gens sont au rendez-vous, que tout est complet. C'est un stress de malade mais un bon stress, comme sur les primes !

Julien : Maintenant, on sait qu'on a les capacités de le faire. On nous fait confiance pour de bonnes raisons. C'est à nous de faire le travail assez bien pour que les gens soient contents !

Axel : Et on ne peut pas s'empêcher de penser aux autres avec qui on a fait la "Star Ac" et qui n'ont pas la chance d'être avec nous sur la tournée. Pour eux aussi, c'était un rêve. On espère les voir sur la tournée. On va tout faire pour qu'ils viennent voir le show, ça c'est une évidence, et on essaie de forcer : "Mais ils peuvent pas chanter ?" Il y a 75 dates donc il y a aura 75 jours de forcing ! On les aime d'amour.

Vous allez chanter vos singles "Chante" et "Comme tout le monde" sur scène. C'est impressionnant, j'imagine ?
Axel : C'est particulier car on va les interpréter sous une forme différente. (Ils chantent des extraits, ndlr) C'est une fierté pour tous les trois, mais aussi pour tous les sept. On est plusieurs à avoir commencé le petit chemin de l'après "Star Ac", car Pierre est loin devant. (Rires) Cette tournée, c'est l'occasion de montrer aux gens qu'on a été des élèves, qu'on a bien écouté à l'école, on a fait ce qu'il fallait faire, et maintenant on veut profiter de nos carrières d'artistes qui sont en train de se lancer, de la meilleure des façons possibles. C'est une grosse pression mais c'est un vrai bonheur. On a fait un showcase et les gens connaissent les refrains des chansons. C'est fou ! C'est une immense récompense. C'est le rêve d'une vie et il commence enfin.

Julien : C'est l'occasion de marquer le passage du statut d'élève au statut d'artiste. On vient proposer ce qu'on fait, on vient avec un premier single, on a la chance de pouvoir le faire sur des centaines de milliers de personnes sur la durée, c'est incroyable ! Quand les gens chantent les paroles de nos chansons, c'est hyper émouvant.

Axel : C'est un sentiment particulier, qu'on n'avait pas ressenti avant. Pourtant, on a ressenti des trucs dingues sur les primes, on a été émus parfois, mais là c'est ta chanson. Quand quelqu'un te dit que ça lui parle, tu ne réalises pas, c'est incroyable.



La tournée a joué les prolongations avec même un concert à Bercy !
Axel : Il faut quand même se dire qu'il y a quatre mois on était dans nos chambres, on avait nos métiers d'avant... Je rêvais de ça ! Moi ils m'ont appelé pour me le dire, j'étais déjà sorti.

Julien : Nous, on était encore dans le château ! Pierre et moi, on n'avait pas eu le choc de sortir, de voir les gens, l'engouement... Donc se dire qu'on va faire un Bercy, alors qu'on était encore dans le château, ça n'avait aucun sens. (Rires)

Axel : Non mais surtout que quand on entre dans l'émission, on nous dit qu'il y aura une tournée avec potentiellement 19 dates et que si on remplit la moitié, ce sera déjà le top. Ensuite, un mois après, on nous dit que c'est complet, qu'il va y avoir 25 dates. Après, il y en a 55 ! Tu te dis : "Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?" Et maintenant je crois qu'on est 75 ou 76 car il me semble qu'on va finir à Bruxelles finalement, on a ajouté une date en juillet.

Mais ça ne vous fait pas peur ?
Julien : C'est compliqué de se l'imaginer.

Axel : C'est vertigineux mais on n'a jamais connu de tournée avant, on se dit qu'on commence juste par quelque chose qui est intense. Et puis l'ADN de la "Star Academy", c'est de l'intensité tout le temps. Là sur les répétitions, on a peu de temps et l'idée c'est que le show soit excellent dès la première, et ça dure jusqu'à la 75 ou la 76ème date, et peut-être même plus... La "Star Academy" nous a formés pour le faire, et là on va proposer globalement la même chose à chaque concert, alors que chaque semaine dans l'émission, on devait proposer quelque chose de différent, apprendre de nouvelles paroles en trois jours...

Julien : C'est autrement plus abordable pour nous.




Comment vous appréhendez un concert par rapport à un prime ?
Axel : C'est différent. On n'a pas trop eu l'occasion être confronté à une foule qui vient pour nous écouter chanter, sauf sur deux showcases, et jamais à une foule qui doit payer pour nous voir. C'est une notion qui change tout. Non pas qu'on est moins impliqué si ce n'est pas le cas, on est tout le temps à 100%... Mais les gens ont une certaine attente, ils ont vu la "Star Ac", ils savent ce qu'on est capable de faire, mais il faut qu'on soit largement au-dessus de ça, qu'on montre qu'on est des artistes. C'est une bonne pression.

Ils vous disent quoi les gens quand ils vous croisent en dédicace ou dans la rue ?
Julien : "Trop bien de te voir en vrai !"

Axel : Moi on pense souvent que je suis plus grand. Pardon mais je fais quand même 1m86, c'est déjà pas mal ! (Rires)

Julien : On reçoit beaucoup d'amour. La haine, c'est que sur les réseaux. La haine en ligne, c'est vraiment une minorité.

Axel : Mais ce sont les plus virulents. Il y en 3.000 mais ils vont faire 100 tweets, alors que ceux qui vont te kiffer, ils vont en faire un. Et ce n'est même pas sûr qu'ils en fassent un ! Du coup, ça change tout. Mais les gens dans la rue, ils sont gentils et souvent ils sont surpris de nous voir. Le plus drôle, c'est en Belgique, j'ai eu la chance d'y aller il y a quelques semaines, et les gens ne s'attendaient pas à me voir. Ils me disaient : "Mais tu n'es pas belge, pourquoi tu es là ?" J'ai le droit de visiter un autre pays ! (Rires)

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On vous avait préparés un peu aux critiques sur les réseaux avant votre sortie ?
Axel : Bien sûr ! On sait que c'est le jeu, on est jeune, on est la génération réseaux sociaux. On sait qu'il y a du mauvais et du bon ! Mais on était entouré par des psys. Là, si on a le moindre coup de mou, on a des psys à qui parler directement. Quand on est enfermé, on ne sait juste pas s'il y a des gens plus appréciés que d'autres, si certains sont détestés... Ce qui n'est le cas de personne. Par contre, on a découvert un petit peu qu'il y avait des teams qui soutenaient des candidats, et que certaines étaient assez virulentes entre elles. Alors que nous on s'aime tous les 13, et c'est un vrai amour, ce n'est pas juste pour les caméras. On est tout le temps ensemble, on kiffe être ensemble ! On comprend que des teams mettent en avant le candidat qu'elles préfèrent, mais c'est pas une raison pour descendre les autres. On prônera toujours ce message de bienveillance entre les teams. Nous, on ne se descendra jamais les uns les autres. Si on arrive à le faire, ils peuvent le faire aussi.




Quelle est la suite pour vos projets en solo ?
Julien : C'est compliqué de trouver le temps de faire tout ça. 75 dates en quatre mois, c'est difficile de se le figurer mais c'est énorme. On a quoi... 6 jours off par mois ? Tous on pense à notre après, on a tous le but de faire nos EP ou nos albums ou autres. On va essayer de se caler des trucs, mais c'est trop flou. C'est déjà tellement plein ! Pour tout vous dire, sur le mois de mars, on a déjà tous nos trajets aller-retour sur les jours de pause qu'on a.

Axel : C'est vraiment une tournée millimétrée. On ne peut pas ne pas cadrer. Il n'y a aucun artiste de manière générale qui fait 75 dates en quatre mois, c'est juste pas possible. Là on est sept donc c'est plus faisable dans l'idée, mais on fait tous le même show, on est tous épuisés à la fin... Donc sur les jours off, on va retrouver nos familles et nos amis, dormir, manger. Le temps off ce sera aussi pour bosser sur nos projets, mais tant qu'il y a la tournée, tout est un peu au ralenti mais on ne fait pas du sur-place, on avance. Et on va sûrement rencontrer des gens sur certains shows qui vont être des clés pour des futures portes qu'on pourra ouvrir pour la suite...