Crédits photo : Capture d'écran TF1
Le phénomène "Mask Singer" bat son plein en France. Le 8 novembre, le public a pu découvrir le concept singulier de cette émission qui fait déjà un tabac en Corée du Sud et aux Etats-Unis. Le principe ? 12 célébrités s'affrontent dans un concours de chant sans que les téléspectateurs ni le jury, composé de Kev Adams, Anggun, Jarry et Alessandra Sublet, ne connaissent leur identité... puisqu'ils sont cachés sous un imposant costume d'abeille, de monstre ou d'hippocampe ! Le but est de mener l'enquête pour découvrir les stars qui se sont prêtés au jeu, grâce à une multitude d'indices dévoilés dans des magnétos. Mais gare aux fausses pistes... A l'issue de l'émission, la personnalité qui aura le moins convaincu avec sa performance sera éliminée, et par conséquent démasquée. Pour son premier numéro, qui a révélé la participation de l'athlète olympique Marie-Josée Perec sous les traits de la panthère, "Mask Singer" a fait un véritable carton en aiguisant la curiosité de 6,6 millions de Français. Un beau succès qui s'est confirmé vendredi dernier devant 5,5 millions de passionnés qui ont assisté au départ d'une chanteuse de profession.

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"J'ai du brouiller les pistes"

Et oui : sous le masque de l'écureuil blanc tout droit sorti du futur se cachait en réalité... Sheila ! A aucun moment de l'émission le nom de l'interprète de "Spacer" n'est ressorti, et pour cause : l'artiste de 74 ans s'est spécifiquement entraînée pour ne pas qu'on reconnaisse sa voix. « J'ai fait ma part du job finalement, puisque j'ai blousé le jury qui ne m'a pas reconnue. Peut-être qu'ils ne m'attendaient pas là. C'est ce qu'ils m'ont dit à la fin : "Qu'est-ce que tu fais là-dedans !" Mais moi, c'est le genre de choses qui m'amuse, la nouveauté. Je n'ai pas du tout hésité quand on m'a proposé de participer » assure-t-elle à 20 Minutes. Pour semer le trouble dans l'esprit des enquêteurs, Sheila a fait le show en reprenant des tubes diamétralement opposés à son univers, à savoir "Djadja" d'Aya Nakamura et "Bad Romance" de Lady Gaga. « Je savais qu'on ne s'attendrait pas à ça de ma part. Et pourtant Lady Gaga, ça ressemble à ce que je faisais à l'époque, dans l'énergie, la couleur musicale. Pour cacher mon identité j'ai aussi travaillé sur ma tonalité, ma prononciation. Par exemple, je prononce "Love" d'une manière reconnaissable, j'ai dû changer ça pour brouiller les pistes. Dans une chanson qui n'est pas passée à l'antenne, je chantais même une chanson française avec un accent anglais » s'amuse l'icône des années yéyé et du disco.

Conquise par le concept « barré » de l'émission, Sheila est forcément « un peu déçue » d'avoir quitté l'aventure si rapidement : « J'ai enregistré sept titres pour l'émission, j'ai travaillé cet été pour ça. Mais bon, c'est le jeu, c'est comme ça (...) J'avais enregistré des trucs hyper rigolos ». Mais elle préfère retenir les bons moments de cette expérience digne de « James Bond ». « Le plus difficile, c'est toute l'organisation pour garder le secret. Il fallait s'habiller et se déshabiller avec ce costume encombrant plusieurs fois, toute la journée. On n'avait de contact avec personne, à part la nounou avec qui on ne pouvait pas parler. Et il fallait toujours porter un masque. En coulisses, sous le costume il faisait 1.000 degrés, les loges étaient réfrigérées » confesse la chanteuse, avant de conclure avec humour : « Finalement, ça m'a bien arrangée de ne pas rester un mois ! ».