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Saez est un artiste libre. Pour preuve, il vient de publier un quadruple intitulé "Le manifeste 2016 - 2019 : Ni Dieu ni maître", contenant 39 titres au total dont certains déjà publiés sur ses précédents disque "L'oiseau liberté", "Lulu" et "#humanité". Un projet qu'il décrit dans une interview pour Le Monde comme « fresque sociale » : « Quand je lance Le Manifeste, je le conçois comme une œuvre numérique qui ne serait pas contrainte par le nombre de chansons que l’on peut mettre sur un disque, un voyage à plusieurs entrées ». S'il a monté son propre label 16Art, le chanteur qui sera en concert à l'AccorHotels Arena le 3 décembre a surtout lancé en juin 2016 son site culturecontreculture.fr pour souligner son indépendance.

Saez s'engage contre la rémunération du streaming

« On vient ici pour ma musique, ma discographie, celle du passé, tout ce qui est lié au Manifeste, ce qui viendra dans le futur, pour 5 euros par mois » explique Saez, détaillant sa démarche à contre-courant : « Il y a aussi un but éducatif par rapport à ce que la société renvoie sur la valeur de la musique, avec les plates-formes de streaming, qui disent mettre toute la musique du monde pour 10 ou 15 euros, mais dans un grand fouillis, où la rémunération ne correspond pas à ce qui est réellement écouté ». Très engagé sur ses nouvelles chansons, le chanteur de 42 ans s'en prend notamment à Emmanuel Macron sur "Manu dans l'cul" mais rend aussi un hommage vibrant à Johnny Hallyday sur "Jojo". Saez a voulu écrire « ce qu'il a représenté pour un tas de gens, ce monde d'ouvriers et d'employés qui a l'impression de disparaître avec sa mort ». Très prolixe et inspiré, l'interprète du sublime "Les enfants paradis" tease même son prochain album : « Quasiment que des thèmes instrumentaux, la force de la musique en tant que telle ». Vivement !