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lundi 24 janvier 2022 12:03

Gims s'excuse après la polémique "bonne année" : "Cette vidéo, je la regrette totalement"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Gims sort du silence après la polémique suscitée par son coup de gueule sur les voeux de bonne année. Alors que sa vidéo a fait réagir jusque dans la sphère politique, le rappeur dit "regretter" avoir tenu ce discours jugé communautariste : "Je ne voulais pas blesser des gens".
Crédits photo : Bestimage
Gims ne veut plus qu'on lui souhaite la bonne année, et cette étrange demande a déclenché les feux de la polémique début janvier. Dans des stories relayées sur Instagram, l'interprète de "Best Life" s'était insurgé contre les internautes lui souhaitant leurs voeux pour 2022, en particulier ceux qui, comme lui, sont de confession musulmane. « Arrêtez avec ça. Ce sont des muslims [musulmans] qui m'envoient ça, la plupart du temps. Les frères, on fête pas ça. (...) Je souffre avec ça. On fête pas ça parce que c'est comme ça. En plus, c'est un pas de plus vers la mort... Donc on se réjouit de quoi finalement ? Venez on se concentre un petit peu sur nos trucs à nous. C'est pas méchant, mais restons quand même fort sur nos valeurs. Ce ne sont pas nos fêtes » a-t-on pu l'entendre vociférer, agacé, sur ces images qui ont rapidement fait le tour de la toile et même fait réagir la classe politique. Valérie Pécresse a fermement condamné ce dérapage. « Ces propos, c'est tout ce que je combats, c'est du communautarisme. (...) Jamais je n'avais entendu Gims communautariser son discours. Je l'ai appelé, je le lui ai dit » a notamment indiqué la candidate LR aux élections présidentielles, qui connaît l'artiste depuis plusieurs années et dont il était un soutien aux élections régionales.

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"La foi, ça relève de l'intime"


Enfermé dans le silence depuis la controverse, Gims prend la parole dans une interview accordée au JDD dimanche. Et le chanteur de la Sexion D'Assaut, dont le nouvel album "Le retour des rois" sortira au printemps, fait son mea culpa. « Cette vidéo, je la regrette totalement » confesse l'homme aux lunettes noires, quelque peu ébranlé par cette tempête médiatique. « C'était un ovni, je ne communique pas comme ça habituellement. Je ne voulais pas blesser des gens. La foi, ça relève de l'intime. Il ne faut pas que les réseaux sociaux soient un tremplin pour parler de ça. (...) Cette vidéo a été faite avec spontanéité, tard le soir. Je suis vraiment désolé » s'excuse le rappeur, qui se défend de faire du communautarisme : « Ça ne change en aucun cas mes relations avec mon public, animiste, ­bouddhiste, catholique, musulman... (...) Ma mère est toujours chrétienne, comme mon père, mes frères. Il faudrait mettre un ­cameraman avec moi pendant quarante-­huit heures pour voir comment je fonctionne, le nombre de gens de tous horizons que je côtoie. Là j'étais fatigué, je venais de regarder plein de snaps pour le Nouvel An. J'étais en train de faire le con ».

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"Quand j'ai vu ma tête partout, ça m'a fait peur"


Un coup de gueule dont il n'avait pas anticipé la portée. « Quand j'ai vu ma tête partout, sur toutes les chaînes, oui, ça m'a fait peur. Je n'arrivais pas à dormir » raconte Gims, qui affirme au passage ne pas soutenir Valérie Pécresse à l'élection présidentielle contrairement aux rumeurs. « On a ressorti une vieille vidéo tournée à l'époque où elle n'était pas candidate. Je soutiens sa démarche, en tant que présidente de la Région Île-de-France, pour les jeunes talents. Je l'aurais fait avec tous les autres politiques, sauf avec les extrêmes. Dans cette vidéo, les gens pensent que j'appelle au vote, alors que je n'ai pas la nationalité française. Moi-même je ne peux pas voter ! » rappelle-t-il. Ne pas avoir obtenu la nationalité française est d'ailleurs « l'un de [ses] plus grands regrets ». « Tous mes souvenirs sont en France : je suis né à Kinshasa mais je suis arrivé ici à 2 ans. Je suis français dans l'âme, dans le coeur. Il me manque "le papier officiel". Mais ça, ça ne dépend pas de moi » explique celui qui a refusé de jouer dans un film pour le cinéma, en donnant quelques précisions : « Apparemment, le refus est lié à un délit que j'aurais commis quand j'étais mineur. Mais mon casier est vierge ».



Dans un futur proche, Gims prévoit donc de déposer une nouvelle demande de nationalité auprès de l'administration française. « Je suis quelqu'un de très patient, pas du genre à baisser les bras » atteste le musicien aux mille et un tubes, qui se voit comme « un drapeau français à [lui] tout seul » : « Quand je voyage au Qatar, aux États-Unis, je me présente comme un artiste français. Pas congolais. J'ai rencontré des élèves américains qui apprennent le français en étudiant mes chansons ». Dans cet entretien au JDD, Gims met également au clair les bruits de couloirs concernant sa vie privée et le fait qu'il serait polygame. « Je trouve ça injuste. Mais ça fait partie de la route du succès, semée d'embûches » relativise celui qui prépare un album commun avec son frère Dadju, lui qui « aime beaucoup la philosophie ». « Il faut relativiser, amortir certaines chutes. Il y a des choses qu'il ne faut pas prendre telles quelles » conclut Gims avec sagesse, en espérant mettre derrière lui les polémiques.
Retrouvez Gims sur sa page Facebook et son compte Instagram.
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