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jeudi 07 décembre 2023 12:10

Visé par un mandat d'arrêt, Maes reporte son concert à l'Accor Arena et s'en prend au juge

Par Guillaume NARDUZZI | Journaliste
Le rappeur français Maes, qui réside à Dubaï, devait se produire dans l'enceinte de l'Accor Arena le 16 février prochain. Mais à cause d'un mandat d'arrêt émis à son encontre, cette date est finalement reportée au 19 décembre 2024. Il a écrit un message sur les réseaux sociaux où il s'adresse directement au juge !
Crédits photo : Bestimage
Les fans de Maes vont devoir prendre leur mal en patience. D'après une information de nos confrères du Parisien, le rappeur français de 28 ans est contraint de reporter son concert événement à l'Accor Arena, qui devait se tenir le 16 février prochain. L'information a été communiquée au journal par les proches de l'artiste, qui a récemment dévoilé son single "Akatsuki" et compte plus de 3,4 millions d'auditeurs mensuels sur Spotify. Pas moins de 15.000 places avaient d'ores et déjà été vendues pour l'événement, qui est désormais décalé au 19 décembre 2024. Une mauvaise nouvelle pour Maes, dont le manager a été assassiné il y a près d'un an.

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"Un mandat d'arrêt pour un coup de poing..."


Cette décision intervient alors que Walid Georgey, de son vrai nom, est visé par un mandat d'arrêt émis à son encontre depuis le 10 octobre dernier par la 13ème chambre du tribunal correctionnel de Paris. « Un tel mandat faisant peser un risque d'incarcération, l'artiste a décidé de ne pas maintenir ses dates de showcase et concert initialement prévues afin de ne pas décevoir ses auditeurs en cas de mise à exécution de ce mandat d'arrêt » a ainsi fait savoir l'entourage de Maes, qui réside depuis plusieurs mois à Dubaï. Ce dernier, qui n'était pas sous contrôle judiciaire, devait comparaître pour des violences en réunion commises en 2018 à la sortie d'un studio parisien ayant entraîné six jours d'incapacité totale de travail (ITT). Il a depuis indemnisé la victime, qui a retiré sa plainte par la suite.

Lors de l'audience, le tribunal a avancé qu'il souhaitait « la comparution personnelle de monsieur Walid Georgey », tandis que le magistrat avait notamment argumenté « que ses excuses n'étaient pas valables ». Et pour cause, Maes avait expliqué qu'il ne pourrait être se rendre à son audience puisqu'il avait un showcase déjà programmé et qu'il avait également réservé un studio pour enregistrer de nouveaux morceaux. Le parquet s'est opposé à ce que le procès se tienne sans lui. « On ne loue pas un studio le jour où on doit comparaître devant un tribunal, il savait que sa présence était indispensable » avait déclaré la procureure.

"Sachez que vous n'êtes qu'un jaloux"


« Pour nous, l'affaire était close quand la victime a retiré sa plainte mais le parquet a choisi de poursuivre quand même. Un mandat d'arrêt pour un coup de poing, c'est complètement disproportionné », explique l'équipe du rappeur. Son avocate, Me Diane de Condé, précise que son client « n'est pas en fuite » : « Tout le monde sait où il habite. Il n'était pas venu à l'audience mais m'avait donné un pouvoir pour le représenter. Cette affaire est ancienne de cinq ans… ». Elle a également fait la promesse que Maes sera bel et bien présent le 5 juin prochain pour comparaître devant ce même tribunal.



Une information à laquelle le rappeur, qui a dévoilé le troisième album studio de sa carrière en mars dernier avec "Omerta" (bientôt disque de platine), a tenu à réagir sur les réseaux sociaux. « Monsieur le juge, sachez que vous n'êtes qu'un jaloux de la réussite d'un arabe de cité. Désolé à tous et on se donne rendez-vous en décembre » a-t-il écrit Maes. Reste maintenant à voir ce que le tribunal décidera à son sujet lors de son audience le 5 juin prochain...

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