Crédits photo : France Télévisions
Le compte à rebours a commencé pour La Zarra. Le 13 mai prochain à Liverpool, dans moins d'un mois, l'artiste canadienne représentera la France à l'Eurovision 2023 avec "Evidemment", un hymne pop-disco dansant sur lequel elle rivalise d'élégance et de puissance. L'opportunité de faire briller les couleurs du drapeau tricolore devant 200 millions de téléspectateurs. Mais le chemin est encore long avant la grande finale du concours. « Il y a encore beaucoup de travail à faire. C'est un stress mais pour vraiment finaliser des détails, comme la mise en scène, afin que la prestation soit parfaite. De nature, je suis combattante. C'est ce qui prend le dessus » atteste celle qui a envoûté le public il y a deux ans avec le tube "Tu t'en iras" dans un entretien accordé à Purecharts.

"J'ai toujours le souci du détail"

Être plongée au coeur de cette machinerie démesurée qu'est l'Eurovision peut donner le vertige, entre les multiples répétitions, la pression de la compétition en elle-même et la médiatisation intense... « Il faut que j'arrive à composer entre plusieurs facteurs » indique La Zarra, embarquée depuis septembre dernier - période à laquelle France Télévisions lui a confié cette mission - dans un véritable marathon : « S'il s'agissait juste de me concentrer sur l'Eurovision, il n'y aurait pas de problème. Mais j'ai aussi un deuxième album à faire, une tournée à préparer. Il y a beaucoup de choses à planifier. En plus de cela, je suis maman monoparentale. Je dois balancer avec tous ces éléments, d'autant que je suis impliquée dans tout : le staging, la musique, les visuels... C'est énormément de travail » précise la charismatique chanteuse avec son accent typiquement québécois, elle qui admet recevoir « beaucoup d'appels, matin et soir, pour tout et rien ». « Mais si je n'avais pas ce mode de vie, je serais très triste. J'aime travailler ! » ajoute La Zarra dans un sourire.

"J'ai eu la chance d'avoir un artiste que j'adore"

En décembre 2021, le talent de La Zarra irradiait sur son premier album "Traîtrise", où « sa voix de miel, qui semble avoir vécu mille et une vies, suffit à nous embarquer dans des histoires romanesques » écrivions-nous dans notre chronique. Son successeur est à un stade assez avancé, comme la musicienne le confirme à Purecharts. « On est bien, on est bien. J'ai fait beaucoup de nouvelles chansons, maintenant il faut les finaliser ! Me connaissant, je vais devoir peut-être relâcher un peu sur l'aspect perfectionniste. Ça va être un bel album, j'ai toujours le souci du détail. Mais est-ce qu'il sera aussi travaillé que le premier, avec toutes les orchestrations sur lesquelles je me suis tapé la tête pendant trois mois au mixage ? Non » nuance La Zarra, qui entend prendre un virage plus léger par rapport à la tonalité mélodramatique de son premier disque. « J'ai envie de faire la fête, de danser. Mon album va vraiment refléter ça. Il sera beaucoup plus solaire. Par contre, je vais continuer de parler de mes problèmes, parce qu'il y a toujours des problèmes. (Rires) Mais on va danser dessus » promet-elle.

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Outre son ami et producteur Benny Adam, on retrouvera aux crédits de de deuxième opus la plume poétique d'un compatriote canadien. « J'ai eu la chance d'avoir un artiste que j'adore, qui s'appelle Pierre Lapointe. C'est un Québécois qui m'a envoyé deux chansons. Je me suis dit : "Mais non, mais tu m'as pas fait ce cadeau ?!". Chanter une chanson de Pierre Lapointe... Elles sont délicieuses. Donc je vais aussi avoir des piano-voix » avance La Zarra avec enthousiasme. Une date de sortie est-elle déjà envisagée ? « C'est sûr que ma maison de disques veut vraiment que ce soit après l'Eurovision mais il faut être réaliste. On pourrait le faire mais il faut quand même que je prenne le temps de bien ficeler cet album » prévient la chanteuse. Patience, donc !