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"Thérapie", le nouvel album de Keen'V, surprend par sa dimension plus intimiste. A l'image des titres "J'courais", inspiré par la disparition de sa grand-mère, ou "Foutue dépression", le chanteur présente une facette à laquelle il a peu habitué le grand public depuis le début de sa carrière. « Le problème quand tu es riche et célèbre, c'est que les gens ne conçoivent pas que tu sois malheureux. Sauf que c'est une maladie. Parfois, j'ai envie de me faire du mal pour avoir une raison d'être triste. Il n'y a que sur scène que je suis toujours bien » a révélé l'artiste de 36 ans dans les colonnes de Paris-Match, levant le voile sur un mal-être qui tranche avec l'aspect festif de ses tubes. D'ailleurs, Keen'V ne veut plus entendre parler de son précédent album "7", qui s'était classé numéro un des ventes durant l'été 2017 : « Quand je l'ai fini, je pensais que c'était vraiment mon meilleur album mais, avec le recul, je le regrette. Je n'ai rien mis de moi dedans, il ne me ressemble pas ».

"Pas besoin de leur plaire"

C'est donc avec un besoin d'authenticité que Keen'V s'est attelé à l'écriture de "Thérapie". Et avec l'envie d'en découdre avec les critiques remettant en question sa place dans le paysage musical ! Alors qu'il répondait de manière ironique à ses haters avec "Fuck Keen'V", le chanteur enfonce le clou sur son nouveau single "Laisse-les parler". Tordant le cou aux rumeurs sur son compte, sa sexualité ou sa vie privée, Keen'V clame à qui veut l'entendre qu'il ne veut plus soucier du regard des autres. « Laisse-les parler / Pas besoin de leur plaire / Laisse-les parler / Ce ne sont pas leurs affaires / Laisse-les parler / Désormais tout est clair / Laisse-les parler / On en a rien à faire » lance-t-il sur un rythme afro-pop, alors qu'on le voit dénoncer les discriminations et célébrer l'amour universel dans le clip accompagnant le titre.

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Dans une interview accordée à Pure Charts en 2017, l'interprète de "Ils veulent du ragga" s'étalait déjà les mauvais côtés de la célébrité, parfois toxique. « C'est la vie de tout le monde, on est jugé tout le temps. Moi je suis dans une case : je fais de la musique de camping. J'ai jamais compris mais bon... On m'a mis dans cette case-là, elle ne me dérange pas. S'ils veulent me mettre autant de préjugés qu'ils veulent, ils peuvent. Je fais de la musique parce que j'aime ça. J'aime quand c'est triste, j'aime quand c'est festif. Si on ne retient que le côté festif, ça me va très bien. Mais encore une fois, c'est un manque de tolérance » avait-il dénoncé à notre micro.

Découvrez le clip "Laisse-les parler" de Keen'V :