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Le 2 juin, l'un des cyberharceleurs de Hoshi a été condamné à huit mois de prison dont six avec sursis. Un verdict qui laisse un goût amer dans la bouche de la chanteuse, victime depuis trois ans et le baiser lesbien qu'elle avait échangé avec une danseuse lors des Victoires de la Musique 2020 d'une campagne de harcèlement massive, entrecoupée d'insultes à caractère sexiste et homophobe, mais surtout de menaces de mort à son encontre et celle de ses proches. « La peur au ventre », l'interprète de "Je partirai" déplore que l'enquête conduite par le pôle national de lutte contre la haine en ligne n'ait mené à la condamnation que d'un seul individu, sur des milliers de messages reçus. « Une seule personne est poursuivie sur les milliers qui se cachent derrière des pseudos. Ces pseudos qui gâchent des vies et continueront de le faire en l'absence de réelles sanctions judiciaires. (...) Ces personnes doivent certainement sourire aujourd'hui de ne pas être dans la salle du procès » s'émeut-elle dans une lettre lue au tribunal, qui fait état de la triste réalité : cette vague de haine perdure et l'affecte au quotidien. La chanteuse a notamment du déménager à trois reprises par peur de représailles.

"Je vais continuer de chanter, encore plus fort"

Dimanche soir, Hoshi a pris la plume pour partager sur ses réseaux sociaux un message extrêmement virulent comportant « menaces de mort, de viol et j'en passe », qu'elle a reçu après cet épisode judiciaire. Preuve que ses détracteurs pensent pouvoir agir en toute impunité... Dans celui-ci, un dénommé Julian commence par traiter l'artiste de « sale femme de m*rde ». « J'ai vu que tu t'es plaint de tes provocations, donc à me tour je te harcèle comme tu es une sale g**ine dégueulasse, une sale dégénérée moderne, une sale "woke" de m*rde à la solde des p**** et des y**pins. Je te le dis, tu n'es qu'une sale p*** » écrit avec une orthographe approximative cet utilisateur d'Instagram, pour qui Hoshi « ne mérite pas de vivre ». L'homme projette de venir agresser physiquement la chanteuse en personne. « J'aurai ton adresse et je pourrai te vi*ler, te crever un oeil pour détruire ta vie. Ça en justice, ça coûte pas tant que ça » note-t-il.

Voici un message rempli de haine. De menaces de mort, de viol, et j’en passe. Pour vous montrer mon quotidien depuis 3 ans. C’est un message que j’ai reçu après le procès qui a eu lieu. Je souris et je continue de faire mon métier pic.twitter.com/kpjkYxR4uf

— Hoshi (@HoshiOfficial) June 11, 2023

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Un déferlement de haine difficilement soutenable à lire qui n'est, hélas, qu'un exemple parmi tant d'autres. « Je souris et je continue de faire mon métier. Mais je suis clairement en danger en permanence et je ne vous cache pas que c'est fatiguant parfois » commente Hoshi, désemparée face à la situation. « Je continue de regarder mes messages de temps en temps parce que je veux garder ce lien avec vous. (...) Je reçois tout votre amour mais je suis obligée de me prendre toute cette haine en échange » indique la musicienne, qui sortira son nouvel album "Coeur parapluie" à la rentrée prochaine. Pas question, pour elle, de laisser ses opposants l'emporter : « Je vais continuer de chanter, encore plus fort. Ça va déranger toutes ces ignobles personnes. Je me souhaite de ne jamais les rencontrer »