Crédits photo : Thomas Braut - FTV
Tous les regards (et les oreilles) sont tournés vers eux. Samedi soir, Alvan & Ahez représentera la France à l'Eurovision avec "Fulenn", une chanson mêlant sonorités électroniques et influences celtiques, intégralement interprétée en langue bretonne. Mais surtout, le quatuor aura fort à faire puisqu'il succède à Barbara Pravi, qui a terminé deuxième de la compétition l'an dernier derrière Maneskin pour l'Italie. Soit le meilleur score de la délégation française depuis 30 ans ! En interview pour Pure Charts, le chanteur Alvan reconnaît apporter « une contre-proposition complètement différente » avec "Fulenn" qui tranche en comparaison avec "Voilà", une ballade très variété française : « Les gens ont encore l'image de Barbara Pravi. (...) C'est à nous maintenant de montrer que la France c'est aussi ça. Elle a beaucoup de talent, elle chante vraiment très très bien, sa chanson déchire. En passant derrière Barbara, on va essayer de faire au moins aussi bien ! ».

"On veut incarner la chanson au mieux"

Durant la finale, Alvan & Ahez se produira donc à Turin face à 24 concurrents redoutables. Pour autant, le quatuor breton croit-il en ses chances de victoires ? « On serait content mais on veut vraiment incarner la chanson au mieux, plus que tout. Et que ça pète » reconnait Alvan, qui se fiche « des notes et de l'avis d'untel ou untel » : « Le plus important c'est que je regarde notre presta après et que je me dis : "Ok !" ». Sterenn, une des trois chanteuses du trio Ahez, veut surtout « que les gens soient fiers » qu'ils représentent la France de cette façon. Et pour elle, c'est la plus belle des victoires : « On aura gagné quand on aura rendu fiers les gens qui nous suivent et ceux qui nous attendent au tournant aussi. Au-delà du score en tant que tel, c'est cette victoire-là qu'on veut aller chercher. C'est pour ça qu'on va se mettre énormément de pression et qu'on va être exigeant envers nous-mêmes ».

"Être à Turin, c'est une immense fierté"

Pour l'heure, le groupe français est descendu à la 16ème place des bookmakers, après être monté au plus haut sur la septième marche. Et au vu de la tragique actualité, beaucoup prêtent à l'Ukraine, représentée par le groupe Kalush Orchestra, une victoire assurée d'avance. Mais pour Alvan & Ahez, le plus important est avant tout de défendre leur chanson "Fulenn", peu importe que celle-ci arrive première, 12ème ou dernière. « Pour nous, la scène c'est le partage avec le public, c'est ce qui nous fait vibrer. Et de défendre les valeurs dans la chanson, de chanter en breton. Le simple fait d'être à Turin c'est une immense fierté » indique Marine, qui décrit les « enjeux compétitifs » comme « secondaires » : « Ce qui nous importe le plus c'est de partager notre histoire, notre musique, notre passion ».

A LIRE : Alvan & Ahez répond à la polémique autour de "Fulenn", intégralement chantée en breton

« Et c'est aussi l'objectif de l'Eurovision, c'est un concours construit entre la paix entre les peuples, la diversité etc... La musique, c'est une langue universelle, ça parle à tout le monde, ça rassemble tout le monde » poursuit Sterenn à notre micro : « Donc oui c'est important dans des moments comme ceux qu'on traverse en ce moment, de se servir de la musique pour fédérer, pour être dans le collectif, et ça bien au-delà du concours et le fait de gagner ou non ». Alvan & Ahez pourra-t-il tout de même s'imposer dans le coeur des différents jurys et téléspectateurs européens ? Réponse demain soir !