Crédits photo : Elizabeth Miranda
Elle se rêvait en popstar du futur, elle est définitivement la star du moment. Dimanche soir à Paris, comme pour prolonger la fête avant la fin du week-end, Dua Lipa proposait enfin, après deux ans d'attente et deux reports, sa tournée "Future Nostalgia" à l'Accor Arena, décorée pour l'occasion de boules à facettes et d'astres suspendus. Un indice quant à la dimension "discosmique" du voyage auquel la chanteuse londonienne nous embarque dans ce spectacle véritablement pensé comme une invitation au lâcher prise et à l'embrasement des corps. A l'image du sien, sculpté et galbé dans des combinaisons ultra moulantes pas seulement pour l'esthétisme mais surtout pour montrer l'impressionnant travail de transformation réalisé, physiquement et artistiquement, par Dua Lipa entre son premier et deuxième album. Pour nous qui étions venus l'applaudir dans la petite salle du Yoyo en octobre 2017, la montée en puissance est flagrante même si l'on soulignait déjà à l'époque son « charisme indéniable ».
Let's get physical !
Si l'introduction géniale, colorée et très 80's, sur "Physical" sert à présenter chacun des 10 danseurs et danseuses qui graviteront autour d'elle tout au long d'un show sans aucun répit (et on en redemande, malgré les litres de sueurs perdus), on ne voit très vite plus que Dua Lipa, monstre de talent qui irradie comme un soleil, se déplace avec une sensualité affriolante, pose chaque geste avec une précision chirurgicale et, surtout, chante comme une déesse : aucune note hors tempo, aucune envolée hésitante, aucune respiration haletante ne vient trahir sa fatigue malgré les chorégraphies qui s'enchaînent, alors même qu'elle ondule et rampe par terre, se fait porter dans les airs et se donne généreusement au public jusqu'à la dernière minute du concert. Une maîtrise totale qui, forcément, manque parfois un peu d'âme (mais pas de chaleur). « Merci infiniment à toutes les personnes qui ont rendu ce spectacle possible, et à chacun d'entre vous d'être venus ce soir » a lancé la chanteuse dans une de ses rares prises de parole. On n'était pas là pour enfiler des perles !
Crédits photo : Elizabeth Miranda
La fièvre dans les yeux, oui ça se voit
Et les tubes qui se sont déversés en cascade à Bercy ("New Rules", "Love Again", "Be the One"...) n'ont jamais fait redescendre la température d'un cran, le public, survolté, étant au diapason avec Dua Lipa et sa formidable troupe (dont des breakdancers en rollers) y compris durant la partie "Club Future Nostalgia" où sur une plateforme avancée dans la foule et un carré lumineux, tout le monde s'est retrouvé téléporté dans une discothèque bouillante pour danser frénétiquement sur des remixes et les hymnes dancefloor "One Kiss" et "Electricity". Mention spéciale aux séquences au ralenti sous les stroboscopes ! Comme on pouvait y s'attendre, Angèle n'aurait manqué pour rien au monde ses retrouvailles avec sa copine pour entonner le duo "Fever" avec malice. Un moment savoureux, bien qu'un peu expéditif, récompensé par une ovation du public. Dommage de ne pas avoir retrouvé dans la setlist le brûlant "Hotter Than Hell" (à la place de "Boys Will Be Boys", par exemple) et que le tableau sur le réjouissant "Break My Heart" était un peu moins inspiré. Car le diable au corps, Dua Lipa a été impériale de bout en bout et en s'envolant sur une nacelle durant "Levitating", elle s'est approchée à un peu plus des étoiles qui ont ce soir-là briller un peu plus fort que les autres sur son passage.
.@angele_vl a rejoint @DUALIPA sur la scène de l'@Accor_Arena pour "Fever" et c'était le feu 🔥 pic.twitter.com/X4DuWhHkrj
— Pure Charts.fr (@purecharts) May 15, 2022
Setlist du concert de Dua Lipa à Paris
Acte 1
Physical
New Rules
Love Again
Cool
Pretty Please
Break My Heart
Be the One
Acte 2
We're Good
Good in Bed
Fever (avec Angèle)
Boys Will Be Boys
Acte 3
One Kiss (feat. Calvin Harris)
Electricity (feat. Silk City)
Hallucinate
Cold Heart (feat. Elton John)
Acte 4
Levitating
Rappel
Future Nostalgia
Don't Start Now