Chez l'auteur, se côtoient le pire et le meilleur. "Michèle", "La petite valse", "Petite fille du soleil", "Et tu danses avec lui", "Reviens", "Méditerranéenne", "L'été s'ra chaud", "Léo", "L'étrangère", "On va s'aimer", "Le souvenir de toi", "Marie-Jeanne", "Le mendiant de l'amour", "Il tape sur des bambous", "Jamaïcaine", "Elle préfère l'amour en mer", "Le géant de papier", "Mademoiselle chante le blues", "D'Allemagne", "Mon mec à moi", "Les hommes qui passent", "Kennedy Rose", "Quand je t'aime", "La rivière de notre enfance" - comptent parmi les plus réussies. Des tubes en pagaille pour Gérard Lenorman, mais aussi Michèle Torr, C. Jérôme, Hervé Vilard, Eric Charden, Nicole Croisille, Gilbert Montagné, Phil Barney, Michel Sardou, Enrico Macias, Philippe Lavil, Jean-Jacques Lafon, Patricia Kaas, Demis Roussos ou Garou. Parallèlement, le chanteur classe aussi de nombreux hits dans les charts, à partir de 1980 avec notamment "Elle", puis "Elsa", "Là où je t'aime", "Puy du Fou" (Top 39 en 1993), et bien sûr "A toutes les filles" (Top 1 en 1990), "Il faut laisser le temps au temps" (Top 1 en 1991), E Vado Via" (Top 5 en 1991), "Nos amours cassés" (Top 20 en 1991) aux côtés de Félix Gray, ou "Les mariés de Vendée" (Top 2 en 1992), "Quitter l'autoroute" (Top 32 en 1993), aux côtés d'Anaïs.

En 2001, il revient avec un nouvel album "Chanteur français". Mais le succès n'est plus au rendez-vous, pas plus qu'avec les suivants : "Les années 70" (Top 130 en 2001), "Léo" (en hommage à Léo Ferré, dans lequel il reprend ses chansons), "Envoie les clowns" (Top 56 en 2006) ou "Etat des lieux" (Top 96 en 2007), malgré deux concerts à l'Olympia en septembre 2007.

C'est donc avec "Atelier d'artistes" que le chanteur semble renouer avec le succès, puisque l'opus - reprenant ses succès écrits pour d'autres, s'impose depuis sa parution en octobre dernier, pointant 8ème des ventes de disques en France cette semaine avec 3 842 exemplaires écoulés (notons par ailleurs que ses acheteurs potentiels ne gravent pas, ne téléchargent pas). Un album porté par un premier single extrait, "Quand je t'aime" (écrit il y a vingt-trois ans pour Demis Roussos) et interprété en 2010 par son auteur, en duo avec Tatiana Platon (une chanteuse présente dans la vie de l'artiste, mais artistiquement sortie de nulle part).



«Même si un album de reprises n'est pas une idée originale, ce disque aurait pu être réussi. Si seulement Didier avait pris du temps. Et de l'argent. Au lieu de ça, une fois de plus, il a fait un gros album raté (dommage parce qu'il a un timbre unique). Sans musiciens avec, seul aux manettes, Tony Meggiorin, le Roi des synthés 80. Quant à la chanteuse, il aurait été préférable qu'elle reste choriste. La jeune femme n'apporte rien. Didier s'en sort très bien dans les titres à l'image kitsch, comme "Et tu danses avec lui", ou bien oubliés, comme "Et toute la ville en parle". Peut-être aussi parce que les arrangements en sont minimalistes» lisait-on dans le magazine "Platine" à la parution du disque. Vous en avez décidé autrement.

Né à Paris en mars 1954. Lors d'une audition, il est repéré par Jean Michel Caradec, chanteur mais aussi DA chez Polydor, au sein de l'équipe de Jacques Bedos. De fil en aiguille, Didier Barbelivien va être présenté à l'éditeur : Jean–Max Rivière. Barbelivier écrit, et la première chanson qui passera le cap de l'enregistrement sera "Je t'aime nue", que Gérard Stern présente au concours de la Rose d'Or d'Antibes en 1971. Le premier succès n'interviendra cela dit que quatre ans plus tard, en 1975, grâce à Gérard Lenorman qui inscrit "Et moi je chante" à son répertoire. En 2004, Barbelivien proposera la comédie musicale "Les enfants du soleil", écrit avec Cyril Assous, et dont la mise en scène sera assurée par Alexandre Arcady . Le spectacle dévoile l'exode des pieds-noirs d'Algérie, et abrite notamment Shirel et Mickels Réa.