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« Avec du rap, je ne pensais pas que je pouvais gagner. Merci, p*** merci ». Il y a dix ans, Diam's prononçait ces mots en recevant des mains d'Arthur pas moins de trois NRJ Music Awards venant courronner l'imposant succès de son album "Dans ma bulle" et du tube "La boulette". Mais ça, c'est de l'histoire ancienne. Des « souvenirs plein d'angoisse et de tristesse » pour celle qui préfère « tourner la page » de cette vie de strass et de paillettes. Diam's la rappeuse n'est plus. Elle a laissé place à Mélanie, une mère de famille épanouie qui s'est reconstruite grâce à la spiritualité. Et tant pis si ça dérange.

"Je n'écoute plus de rap"

A l'occasion de la sortie de sa marque de papeterie, l'ancienne rappeuse raconte sa nouvelle vie dans une interview au JDD. Et en profite pour balayer d'un revers de la main les « rumeurs sans fondement » qui annoncent son retour en musique avec un nouvel album. « Peut-être certains ont-ils du mal à accepter que l’on trouve le bonheur en dehors de certains codes admis de tous, comme la gloire, la quête d’argent sans limite... D'autres choses brillent à mes yeux aujourd'hui. Vivre, avoir du temps pour les miens, pour les autres, pour de nouveaux projets, sans pression » confie-t-elle. Si elle reconnaît n'avoir « jamais cessé d'écrire », Diams a définitivement tiré un trait sur le rap : « Je n'écoute plus. Je n'aime pas ce que véhicule ce mouvement comme orgueil, violence et consumérisme. Penser que le rap puisse changer quelque chose aux réalités douloureuses me semble si naïf aujourd'hui. Je l'ai été aussi, mais j'ai changé ».

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Des projets caritatifs

Rongée par la dépression alors qu'elle caracolait en tête des ventes, Mélanie Georgiades n'a plus gardé aucun de ses disques d'or et de platine. « Ils sont dispatchés chez ma mère, des amies. Ils n'ont plus d'importance » avoue-t-elle, espérant transmettre à ses deux enfants, Maryam et Abraham, « les leçons [qu'elle a] tirées ». L'argent qu'elle a gagné par le passé lui permet aujourd'hui de « vivre aisément » dans dans un petit village de la forêt de Rambouillet (Yvelines), en toute quiétude. « L'argent n’est ni un but ni un tabou. Ce qui compte c’est l’éthique avec laquelle on le gagne et ce qu’on en fait. J’aime l'idée que ma marque puisse avoir un impact positif, notamment en reversant une part des bénéfices à ma fondation » explique l'ancienne idole d'une génération. Car l'intégralité des bénéfices générées par sa marque Mel by Me, lancée à travers un agenda contenant des citations et des textes inédits, sera reversé à Big Up Project, l'association qu'elle a créée pour venir en aide aux orphelins et enfants défavorisés en Afrique. Pour soutenir ce projet qui lui tient à coeur, Diam's a lancé un appel aux dons sur le site easiup.fr