Crédits photo : Abaca
Comme les autres artistes, Christophe Maé a vu sa tournée être suspendue à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus. Un « coup de massue » pour celui qui se réjouissait de retrouver le public en live pour présenter les chansons de son nouvel album "La vie d'artiste". « Nous étions à notre quatrième date de tournée, à Nantes. Nous sommes descendus de scène et nous l'avons appris en allumant la télévision. (....) On ne pensait pas que ça serait aussi rapide. On s'est alors tous dit "au revoir" en se donnant rendez-vous deux mois après pour jouer dans les festivals d'été. Et ça a pris une ampleur inimaginable. C'était beaucoup de frustration. Ça faisait plus d'un an et demi que j'imaginais ce show dans les moindres détails et, d'un coup, tout tombait à l'eau » se désole l'interprète de "Casting" dans une interview pour Le Parisien. Confiné avec sa femme et leurs deux enfants, entre Aix et Marseille, Christophe Maé a pris le temps d'écouter de la musique mais aussi d'écrire et composer de nouvelles chansons pour une réédition attendue en octobre.

Christophe Maé veut "garder cet esprit de fête"

S'il se dit partant pour un duo avec Jul, l'interprète de "La vie d'artiste" est perplexe quant à la reprise de ses concerts à la rentrée prochaine. « Oui, c'est un pari, car le 4 septembre, on est sur la route avec des jauges de moins de 5000 spectateurs. Dans ma tête et celle de l'équipe, du mec qui conduit le semi-remorque aux musiciens, on est tous dans le même état d'esprit : on repart et c'est tout » explique l'artiste, n'ayant pas de visibilité sur la suite de la crise sanitaire : « Alors, évidemment, on ne sait pas comment la pandémie va évoluer ». Pour autant, Christophe Maé ne compte pas donner de concerts face à un public portant un masque, comme ce sera notamment le cas pour la réouverture de l'Accor Arena de Paris dès le 15 septembre avec un concert de M. Pokora. « Mais pas question de jouer devant 4000 masques qui ont peur d'attraper le coronavirus. Tout doit être réuni pour passer un bon moment. Nous aurons une scène centrale, très proche du public, avec une dizaine de musiciens. Si on ne peut pas garder cet esprit de fête, on décalera de nouveau la tournée, en mars 2021 » confie le chanteur, qui ne veut pas perdre l'aspect fédérateur de ses spectacles.

"La privation de liberté, il n'y a rien de plus dur"

En parallèle, Christophe Maé, qui vient de donner un concert intimiste à La Fabrique, un studio d'enregistrement situé à Saint-Rémy-de-Provence, devant une quarantaine de personnes, envisage de faire « une tournée dans des vignobles au printemps prochain » : « J'ai déjà l'image : un foodtruck à l'ancienne, des tonneaux, 300 personnes et un concert au milieu de vignes. Je calerai les dates en fonction des vins que j'aime. Cela ne m'empêchera pas de faire des gros festivals. Mais je veux y rajouter aussi des plus petites jauges à 1500 personnes à côté. J'aspire à cela, moins de monde ». Malgré tout, le chanteur veut croire à un retour à la vie normale : « Il n'y aura pas de juste milieu : si ce Covid disparaît, les gens vont avoir soif de sortir, de faire la fête, et cela pourrait être plein à craquer de partout et pour plein d'artistes, car il y a un manque énorme… Cela a été une punition, quand même, de rester chez soi. La privation de liberté, il n'y a rien de plus dur ». C'est tout ce que l'on souhaite !