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lundi 16 janvier 2012 12:58

Ben Arfa accuse le rappeur Abd Al-Malik de l'avoir orienté vers une secte

Par Steven BELLERY | Rédacteur
Dans une interview au journal sportif "L’Équipe", le footballeur français Hatem Ben Harfa accuse le rappeur Abd al-Malik de l'avoir endoctriné et dirigé vers une "sorte de secte".
Crédits photo : club de Newscastle / ABACA
« Si je parle de cette histoire aujourd'hui, c'est qu'elle ne me fait plus rien ». Hatem Ben Harfa se livre dans les colonnes du journal "L’Équipe" aujourd'hui. L'international français de 24 ans se confie sur « l'impulsivité qui a longtemps empoisonné sa vie » écrit le journal sportif.

Le footballeur parle de problème d'égo à un moment de sa carrière, et confie que la spiritualité l'a beaucoup aidé. Le journaliste Jérôme Cazadieu évoque alors une période de sa vie : « Vous étiez un peu perdu en 2007, par rapport à la religion. Vous aviez rencontré le chanteur Abd al-Malik et son manager, Fabien Coste, qui était devenu votre agent. C'était quelques mois avant votre transfert à Marseille en juillet 2008., » peut-on lire. « Il coupe », précise le journal. « Exactement, répond Ben Arfa. A cette époque, j'étais mal, j'étais à la recherche de bien-être. Je lisais beaucoup d'ouvrages sur le soufisme (un courant de l'islam, une doctrine prônant des pratiques ascètes et mystiques), de belles choses qui m'attiraient. Et comme Abd al-Malik s'y intéressait, je l'avais contacté. On s'était rencontrés mais très vite je suis rentré là-dedans. », développe le jeune homme.

« Dans quoi ? » lui demande le journaliste. « C'était un système comme dans une secte. Je faisais partie d'un mouvement avec un chef spirituel, un cheikh. », raconte Hatem Ben Harfa. « Ça s'est déroulé où ? » « Au Maroc. A Oujda. Quand je suis entré dans la salle de prières, ce maître, il fallait que je lui baise les pieds. C'était obligatoire. Heureusement, ce jour-là, mon égo m'a sauvé. Je ne pouvais pas accepter ça. », poursuit le footballeur.

Crédits photo : capture L'Equipe
" Si cela peut mettre en garde d'autres personnes "
Visiblement remonté, le footballeur tient à faire de son cas un exemple pour « mettre en garde ». « Abd al-Malik et son manager ont-ils essayé de profiter de vous ? » questionne Jérôme Cazadieu. « Oui, ils m'ont endoctriné à une époque où j'étais très vulnérable. […] Ils me répétaient que tous ceux qui allaient contre le soufisme étaient des ennemis. Ils me conditionnaient et au bout d'un moment j'avais envie de les suivre, surtout qu'à l'époque j'avais une image idéalisée de la religion. Je pensais qu'on ne pouvait pas tricher avec ça mais en fait l'être humain peut tricher avec tout. Ils m'ont presque coupé de tout le monde. »

« Ils vous ont pris de l'argent ? » poursuit le journaliste. « Non et heureusement. Je me suis réveillé à temps. Car ça ne me plaisait pas ce que je vivais avec eux. J'étais loin des paroles, de la spiritualité que je recherchais. Désormais, on ne pourra plus me leurrer. D'ailleurs, si je parle de cette histoire aujourd'hui, c'est parce qu'elle ne me fait plus rien. Et si cela peut mettre en garde d'autres personnes… Car j'aurais pu entrer dans une sorte de secte, moi une personne connue ! Heureusement, je m'en suis sorti. »

« Vous leur en voulez ? » demande enfin le journaliste. « Non, répond Hatem Ben Harfa. Tout ce qui m'est arrivé n'est pas de leur faute mais de la mienne. Je suis responsable d'avoir cru à ce qu'ils me disaient. »

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