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Ethel Cain - Preacher's Daughter (2022)


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Ethel Cain, alias Hayden Silas Anhedönia est née en 1998 et a grandi en Floride.

 

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Son nom est revenu à de nombreuses reprises au cours de l'année 2022, et pour cause, elle n'a pas sorti son premier album Preacher's Daughter pour le fun.

 

Fille d'une famille chrétienne-protestante, elle fait partie d'une chorale religieuse dès son plus jeune âge, et y restera jusqu'à son adolescence. Dans ses expériences, elle suivra des cours de piano à partir de 8 ans. En 2017, considérant intégrer l'école de cinéma Florida State University, elle commencera à manipuler GarageBand pour en créer ses premières sonorités, découlant des chants religieux et de la reverb. Ses premiers travaux seront partagés sur les réseaux sociaux et avec quelques amis sous les pseudonymes White Silas / Atlas.

 

Révélation

 

 

Hayden explore la religion et l'art gothique, avec une ligne artistique qui rappelle le folklore passé religieux des provinces américaines sudistes, la chaleur de sa Floride natale, et semble référencer insinueusement les films d'épouvantes qui mettent en avant ces types d'univers. Puis elle épousera le nom d'Ethel Cain en 2019, en sortant ses premiers EP : Carpet Bed, Golden Age la même année, et Inbred en 2021. Inbred étant la pédale d'accélération à ses premiers succès, puisqu'il émerge après qu'elle se soit faite remarquer par le rappeur Lil Aaron. Une première exposition auprès des médias commence à se mettre en place, et les retours des premières critiques lui sont très positifs. On lui vante une écriture mature, et un univers au style très aiguisé.

 

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En mars 2022, elle publie le nouveau single Gibson Girl, premier échantillon de l'album Preacher's Daughter, qui suivra en mai sur son propre label Daughters of Cain, et inutile de refaire un dessin : les  médias spécialisés sont unanimement convaincus. L'album s'en sort avec un 82/100 sur Metacritic.

 

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Son allure de fantôme sur la pochette annonce la couleur. Sa composition prend place dans une sorte de récit à l'instrumentale mélancoliquement gothique, dream pop, rock ou witch house, où chaque piste a sa place, suivant l'histoire d'une fille américaine contrainte par une éducation étouffante, patriote, et se veut évolutif dans sa façon d'amener ses ambiances, avec un parti pris filmographique, obsédé par le rapport à Dieu.

 

Bref, 2022 a été son année, il reste plus qu'à voir comment elle envisagera la suite, puisque les bases sont très solides, et elle fascine de plus en plus de gens.

 

Bonne écoute (et sautez pas d'un pont après)

 

 

 

 

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Perso j'aime beaucoup tout l'album, en ayant retenu dans mes favs Family Tree (la chanson et l'intro), Strangers, Gibson Girl, Sun Bleached Flies, etc, et je trouve que les morceaux plus instrumentaux, voir ambient à certains moments, sont plus appréciables dans le cadre d'une écoute de l'album complète. C'est vraiment de cette façon que l'on peut apprécier l'expérience musicale de son projet à 200%, c'est comme un film. Du coup ça va inclure Ptolemaea, qui pour le coup est vraiment terrifiante. Mais tu peux pas caser ça dans n'importe quelle playlist random.

 

Dans les petites anecdotes que j'avais repéré au moment d'écrire le topic aussi :

 

- j'ai vu qu'elle se décrivait comme femme trans queer, ce qui m'a pas mal surpris si elle provient d'une famille hyper orientée religion. L'album parle probablement de ça.

 

- elle a vécu dans une église vide qu'elle a loué dans l'Indiana. Son EP Inbred a été composé dans une cave d'église aussi (je sais pas si c'est la même)


- Elle dit qu'elle se sent moins inspirée par l'esprit de terreur qui reigne autour de Satan, ou du délire witchy, que par le rapport à Dieu, parce qu'on lui a appris à le craindre avant de lui apprendre à l'aimer, que c'est lui qui a tout le pouvoir etc etc (ce qui explique son rapport à la terreur dans l'album). 


- Born To Die de Lana est le premier album qu'elle a acheté de sa vie. Elle aime beaucoup Lana et comprend les comparaisons avec elle, dans le sens où elles peuvent se retrouver à faire des chansons nonchalantes, sexy et profondes, mais estime qu'elle représente un fantasme et une façade du vieux Hollywood qui n'est pas sa vision de l'Amérique. Pour elle, le rêve américain n'existe pas, la véritable Amérique est pauvre, meurtrie, et c'est de ça dont elle veut parler dans sa musique (c'est son côté de gauche ?)

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Excellente présentation ! Je suis en pleine découverte de sa discographie depuis une semaine et ça va me prendre un peu de temps pour l'apprivoiser. Les chansons d'Ethel sont assez denses en plus d'être envoûtantes.

 

Je me concentre sur le premier album pour l'instant. C'est un vrai voyage auditif. J'apprécie le fait que l'ensemble des morceaux prennent le temps de se déployer et de raconter une histoire. Pour être honnête, j'ai eu un peu peur au début quand j'ai vu les chansons de 7/8 minutes qui parsèment l'album. Elle est clairement à contre courant de la scène musicale actuelle et ça fait du bien. On ne s'ennuie pas une seule seconde malgré la longueur des titres.

 

Je dirais que mes préférences vont pour l'instant à Family Tree et Gibson Girl. Je pense que d'autres chansons vont se révéler avec le temps. J'aime de plus en plus l'album au fil des écoutes donc je n'ai aucun doute là dessus.

 

Ma première découverte de l'année (même si Preacher's Daughter date de l'année dernière :ph34r:)

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Mes prefs sont Family Tree (intro et chanson), Thoroughfare, Gibson Girl, Televangelism et Strangers. Mais je préfère écouter l’album dans l’ensemble plutôt que d’isoler les pistes dans des playlists. Parfait pour dessiner, c’est d’ailleurs aussi de cette manière que j’étais devenu fan de Lana avec Ultraviolence. ^^

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  • 1 mois après...

Mon ami journaliste a fait une interview d’elle, mais personne ne veut l’acheter. Aucun média français (ni même les Inrocks, Rolling Stone ou des petits webzine indépendents) ne s’intéresse à elle. Il l’a donc publié sur son blog à lui, si ça vous intéresse :

 

https://melmougas.wordpress.com/2023/02/19/church-bells-et-guitare-electrique-voici-ethel-cain/?fbclid=PAAaYgO4o6IlGO81os-06-4ja_xwDd2aBxuTmUOfpg2TGAnGEOm5lo7q3I8yk

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En lisant l'interview je me suis rendu compte que ce que j'aime chez elle, c'est qu'elle a totalement embrassé son rôle comme un acteur dans un film, et c'est ce qui rend son art si spécial je trouve. 

 

Je trouve ça d'ailleurs spécial que les médias français ne s'intéressent pas à elle alors que mine de rien elle arrive à nous conquérir assez facilement sur ce forum, je trouve que passé la culture américaine ultra référencée et pas forcément compréhensible sur notre territoire, les gens s'identifient beaucoup à son art. Peut-être que c'est à cause du côté spirituel ?

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Non mais sa musique n'est pas du tout accessible. Le personnage non plus. 

 

Elle intéresse de plus en plus de gens mais ça reste encore un public de niche. A voir au prochain album.

 

Pas surpris pour les Inrocks et Rolling stone qui sont super prétentieux mais qui review surtout des gros morceaux.

 

Pour les blogs indépendants c'est plus étrange.

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  • 1 mois après...

En pleine découverte de Ethel Cain. 

 

Pour le moment j'accroche surtout à Family Tree et Ptolemaea, il y a un côté sombre et séduisant qui se dégage de ses productions. Il y a une comparaison un peu évidente avec Lana Del Rey, mais clairement le thème est différent, elle a ce petit côté possédé qui fait la différence. 

Et l'imagerie est vraiment superbe, très 70's, on s'y croirait vraiment. 

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En pleine découverte également, merci pour le topic et pour les remontées.

 

Je n'arrive pas à faire la comparaison avec Lana Del Rey, le coté hanté comme dit plus haut fait toute la différence.

American Teenager (seul morceau que j'arrive à écouter hors album), Family Tree, Gibson Girl, Ptolemaea (qui fait bien flippée) sont mes préférées.

 

J'aime beaucoup la pochette floutée de l'album.

 

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