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Jérémy Frérot - Single : Adieu | Album 3 : TBA

Invictus

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Nouveau titre cette nuit "Adieu"

https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/musique/elle-est-sortie-des-tripes-jeremy-frerot-devoile-une-chanson-sur-sa-separation-davec-laure-manaudou-21-04-2024-7LTBPTN3RVETBK6JD6ZV5JW5EA.php

 

 

Citation

 

« Elle est sortie des tripes » : Jérémy Frérot dévoile une chanson sur sa séparation d’avec Laure Manaudou

EXCLUSIF. Trois ans après son deuxième album, le chanteur revient ce lundi avec un titre touchant, « Adieu », dans lequel il chante sa rupture avec la nageuse et leur nouvelle vie de parents séparés de deux enfants. Le disque à venir, les Fréro Delavega, les Enfoirés et sa grand-mère bénévole aux Restos du cœur… Confidences d’un sensible.

Par Éric Bureau 
Le 21 avril 2024 à 17h09
 

/resizer/VZ6ppfzuyaejU9HoqEC4kGabj3w=/1248x782/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/YNLGCULW7FHR5LQJDE5PLWRAJI.jpg Paris (IXe), le 10 avril. « Adieu » le prélude d'un troisième album à paraître à la rentrée, avant une tournée en 2025. «Il n’y a pas tellement de chansons qui parlent d’un père qui divorce et s’occupe de ses enfants une semaine sur deux », note Jérémy Frérot. LP/Frédéric Dugit 

 
 

« C’est ma première promo, sourit-il. J’ai hâte que tout sorte et qu’on remonte sur scène. » Jérémy Frérot est de retour après deux ans de coupure. À part aux Enfoirés, on ne l’a pas vu depuis la fin de sa deuxième tournée. Depuis, il a vécu un grand huit émotionnel, entre son deuxième disque d’or (50 000 ventes) pour « Meilleure Vie » et sa séparation d’avec Laure Manaudou, avec laquelle il s’est marié en 2018 et a eu deux enfants.

Leur rupture n’a pas été médiatisée, ce qui ressemble à leur couple foncièrement discret. On est d’autant plus surpris que l’artiste de 34 ans en fasse une chanson. « Adieu », qui sort dans la nuit de ce dimanche à lundi, à minuit, aborde leur rupture mais surtout leur nouvelle vie de parents séparés. C’est la suite de son tube « Un homme », dans lequel il s’avouait perdu, et le prélude d’un troisième album attendu à la rentrée, avant une tournée en 2025.

« J’ai fait deux ans de pause, j’avais besoin de prendre du temps pour moi, de me remplir, car j’étais vide, rembobine-t-il. Et ça a bien marché. (Il sourit.) J’ai vécu plein de choses, difficiles et heureuses. Et à un moment, j’ai ressenti le besoin de sortir cette histoire de moi. Cela n’a pas été simple. »

Un single enregistré en tremblant de fièvre

« Adieu » est vraiment « sortie des tripes ». En l’écrivant avec Laurent Lamarca, chez lui à La Rochelle, il est tombé subitement malade. « En un quart d’heure, je suis monté à 40 °C de fièvre. Je tremblais, mais je l’ai enregistrée. Le lendemain, je ne me souvenais plus trop de ce que j’avais fait… On l’a réécoutée : ah oui, c’est puissant ! Cela m’a fait du bien, c’était thérapeutique. Moi qui suis assez introverti, cela m’a débloqué d’une certaine manière. J’ai beaucoup écrit après. »

A-t-il tout de suite assumé de la sortir ? « Laurent m’a demandé. Mais ce n’est pas une chanson horrible sur ma vie, c’est plus une lettre d’amour sur une séparation, quelque chose d’assez positif, estime le chanteur. Il n’y a pas tellement de chansons qui parlent d’un père qui divorce et s’occupe de ses enfants, une semaine sur deux. Je suis un papa vachement impliqué, comme beaucoup autour de moi. J’avais envie de partager cette vie. 

 

Et plus il avançait dans ses titres, plus celle-ci apparaissait comme « le point de départ » des autres, de sa vie sur le bassin d’Arcachon, « la famille, les amis, les nuits »… On lui pose la question : la séparation est-elle déjà ancienne ? « Oui… euh, je ne sais plus trop. Mais ce n’est pas ça l’important. La chanson, c’est presque mot pour mot ce que j’ai dit à mes enfants quand, avec Laure, on le leur a annoncé. Papa et maman restent amis et on va rester une équipe. Il y a eu l’amour qui vous a créé et il y a l’amour qui vous élève, c’est différent mais tout aussi puissant. »

« Christophe Maé m’a invité chez lui en Corse, m’a fait à manger et m’a donné deux chansons en partant », raconte Jérémy Frérot.
« Christophe Maé m’a invité chez lui en Corse, m’a fait à manger et m’a donné deux chansons en partant », raconte Jérémy Frérot. LP/Frédéric Dugit

Avec Laure Manaudou, « l’histoire n’est pas finie, on la continue autrement, on a deux enfants magnifiques ». L’album qui s’annonce sera, en tout cas, très intime. « Ma situation m’a beaucoup ouvert sur ce que je peux contempler, voir et ressentir, témoigne Jérémy Frérot. Je me suis autorisé à être touché par d’autres histoires, des rencontres, des lectures… Laurent, qui m’aide depuis le début avec Ben Mazué, m’a poussé à prendre les rênes de cet album, alors que je me laissais un peu aller sur les deux premiers. »

« Je n’ai plus peur des Fréro Delavega »

Son ami Tibz, Vincha et le rappeur Georgio sont aussi de la partie. Christophe Maé, également. « Une histoire géniale ! L’an dernier, je faisais le tour de Corse à moto et il m’a invité chez lui, m’a fait à manger et m’a donné deux chansons en partant. » Sur le premier disque, lui qui voulait se démarquer des Fréro Delavega, était allé vers une musique plus électronique et froide. « Le deuxième, je l’ai pensé pour la scène, avec des morceaux plus chauds et des messages plus directs. Et là, pour le troisième, je me suis rendu compte que j’avais réussi un peu à m’installer et que je n’avais plus peur des Fréro Delavega », note-t-il.

Il s’est remis à composer avec sa guitare folk, là où il se sent le plus à l’aise, « à transmettre le plus d’émotions ». « Dans l’album, il y aura beaucoup de styles mélangés, du capverdien, de la bossa-nova, des influences acoustiques de Ben Harper et Jack Johnson qui reviennent », prévient le musicien.

Des nouvelles de son ex-acolyte, Flo Delavega ? « Oui on s’en donne de temps en temps. Il navigue beaucoup, c’est un rêveur qui a besoin de voir du pays mais aussi de faire de l’introspection. Flo, c’est un monde ! Il faut y entrer, c’est à la fois très positif et intense. »

« Cela brûle encore à Landiras… »

Jérémy Frérot a aussi d’autres activités en parallèle de la musique… « J’ai ouvert deux lieux sur le bassin d’Arcachon (le Pestacle et Gamins des sables), pour partager avec des amis des moments de gastronomie, glisse-t-il. Faire venir les gens dans un restaurant, c’est comme les inviter à un concert. Cuisiner, c’est la meilleure manière de montrer aux gens qu’on les aime. J’y suis souvent, j’y joue parfois. Cela me permet de m’aérer. »

 

Il chante aussi depuis trois ans avec les Enfoirés. « C’est une cause chère à mon cœur, car ma grand-mère, Christiane, est bénévole aux Restos, confie-t-il. Elle gère l’antenne de La Teste-de-Buch (Gironde) depuis vingt-cinq ans. Je l’aide souvent et je vois que sur le bassin d’Arcachon, il y a une vraie entraide. D’ailleurs, cette année, puisque les Enfoirés étaient à Bordeaux, elle est venue et je lui ai fait la surprise de la faire monter sur scène à la fin avec les autres bénévoles. »

La dernière fois qu’il avait parlé au Parisien, on le lui rappelle, c’était en juillet 2022. Il était alors évacué de sa maison, en pleins feux de forêts. « C’était une étape un peu chaude, concède-t-il. Depuis, ils ont rasé tous les arbres morts, cela crée une plaine désertique, un peu triste. Ce qui est dur, c’est que cela brûle encore à Landiras. Après deux ans et un mètre d’eau tombée, il y a encore des foyers sous terre ! Le côté positif, c’est qu’on sait que cela peut arriver et tout le monde est attentif au changement climatique chez nous. »

 

 

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