Bonjour Julie, comment as-tu préparé cette série de concerts ? (Nikolas Lenoir, journaliste)
Julie Zenatti : Nous avons préparé plusieurs formules acoustiques : l’une avec cordes et l’autre sans cordes. Pour ce premier concert à Mondorf, je m’inspire d’ailleurs de ce que je vais faire au Dejazet. C’est ainsi une formule piano/voix que tu as vue ce soir. Je chante des titres jamais présentés sur scène tels que "Face cachée", "Sweden Syndrome"… Le deuxième défi était de changer des morceaux qui n’existent ni en piano/voix, ni même en piano/cordes et ce sont "Je voudrais que tu me consoles", "Princesse"… C’était très intéressant de réinventer ces chansons et de tous les essais que l’on a pu faire, nous avons gardé celles qui ressortaient le plus et qui me plaisaient dans ces formules.
Comment choisis-tu les formules ?
Au Dejazet, ce sera piano/cordes et voix. En fonction des salles et des configurations, nous voyons ce qui est le mieux. Lors des showcases Fnac au printemps, c’était déjà une formule piano/voix et on en avait d’ailleurs parlé à Metz. C’est très agréable de chanter avec cet instrument et c’est un exercice aussi très intéressant. Ensuite, c’est une base pour ajouter si on le souhaite des cordes ou une guitare.
Retrouvez le clip de "Comme une geisha" :
Tu débutes le concert par une version revisitée du titre "Le Journal de Julie Z" Pourquoi as-tu changé les paroles ?
Tu commences cette tournée au Luxembourg. C’est sympa de ne pas commencer une série de concerts par Paris comme c’est très souvent le cas. Est-ce que c’était un choix ?
Cela s’est fait par hasard. Il était convenu qu’avant l’accouchement, je ne fasse que Paris et cette date au Luxembourg était déjà calée. Je me sentais capable de la faire, j’en avais envie et c’est une première pour moi de venir chanter dans ce pays. C’était une belle opportunité.
Quel bilan fais-tu de cette première ?
C’était très sympa et je suis assez étonnée par rapport au lieu. J’ai passé une excellente soirée. Je me rends compte que dans de plus en plus de casinos, il y a des salles de spectacles et des très belles en plus. Je découvre aussi que la programmation est variée, les prix sont raisonnables et cela permet d’avoir plus facilement accès aux spectacles. J’ai aimé chanter au Purple Lounge car c’est cosy et la salle est très jolie.
Retrouvez le teaser de "Venise 2037" :
Comme tu le disais et cela commence à joliment se voir, tu accouches prochainement. Est-ce que cela change ta façon de chanter ?
Est-ce que le petit habitant réagit sur les chansons ?
Oui, j’ai des petites réactions et d’ailleurs, quand j’ai eu un fou rire ce soir, c’était dû à une réaction assez marquée qu’il m’a fait. (rires)
Mais c’est un habitant ou une habitante ?
Je… Euh, continuons à dire que c’est un habitant... Tu as bien tenté quand même. (rires)
Retrouvez le teaser d'"Une tête à deux places" :
Ton actu est aussi le retour de Notre Dame-de-Paris. Comment te sens-tu à l’approche du départ en Russie ?
Et tu pourras parler layette avec Hélène, Patrick…
Oui. (rires) Il y a aussi Luck, Garou... Je suis la dernière. Je rejoins le club en fait.
Est-ce que vous avez déjà répété ?
Non car en fait, nous partons plus tôt pour répéter sur place. Cela se fera donc avec le philharmonique et les choristes.
Retrouvez le clip de "La vie fait ce qu'elle veut" :
Est-ce que le spectacle va ensuite arriver en France notamment ?
Il y a donc une véritable envie commune de faire revivre le spectacle ?
L’envie est là car on ne partirait pas en Russie autrement. Il a fallu que tout le monde se mette en stand by quinze jours.
Par rapport à ton propre album, on a découvert il y a quelques temps le clip de "Comme une geisha". Quel bilan fais-tu jusqu’ici du parcours de ce disque "Plus de diva" ?
Retrouvez le clip de "Douce" :
As-tu déjà commencé à réfléchir à ton sixième opus ?
Non pas encore car quelque part, chat échaudé craint l’eau froide. Quand ça répond moins bien qu’avant, on se pose des questions. En tant qu’artiste, je dois rester concentrée sur ce qui me fait kiffer et sur scène, je me rends compte que je suis pleinement en accord avec ce que j’ai fait. Je suis fière de ne m’être ni travestie, ni vendue. C’est la scène qui me donnera des envies d’un nouvel album et au fait, c’est toujours l’artistique qui m’emmènera à l’artistique et jamais autre chose.
Je trouve ta sincérité tout à ton honneur et j’aimerais ainsi aborder le fait que certains aient regretté Julie Zenatti telle qu’on l’a connue avec "Dans les yeux d’un autre", "Comme vous"… Qu’en penses-tu ?
Retrouvez le clip de "Couvre-moi" :
As-tu envie d’écrire pour d’autres artistes comme tu l’as déjà fait pour Grégory Lemarchal, Chimène Badi… ?
Oui. Je travaille avec la petite Marie que j’ai rencontrée sur X Factor. Elle commence à avoir un répertoire intéressant et se produit en live. Elle joue très bien de la guitare d’ailleurs. Le fait de la voir évoluer m’a donné envie de me remettre à l’écriture.
Tu disais tout à l’heure qu’il est difficile actuellement d’être une chanteuse à voix. Nolwenn Leroy sort prochainement un quatrième album avec des chansons bretonnes avec notamment une reprise d’Alan Stivell. Qu’en penses-tu ?
Quels disques écoutes-tu en ce moment ?
J’écoute beaucoup de choses. En français, tu vas rire mais je kiffe les BB Brunes. J’aime aussi vraiment l’album "La Superbe" de Benjamin Biolay. Le nouveau disque d’Élodie Frégé est très beau. C’est une belle réussite. Je suis curieuse d’écouter l’album de Florent Pagny et Marc Lavoine que j’apprécie lui a écrit une chanson donc j’ai hâte de découvrir le résultat.
Quel message aimerais-tu adresser au public, à celles et ceux qui vont te voir sur scène, qui vont lire cette interview… ?
J’espère qu’ils passent un bon moment pendant ces concerts. J’avais hâte de les retrouver.

Remerciements chaleureux à Julie mais également à Anne Leick et Laurence Collès.