mercredi 05 mai 2010 0:00

Sorel en interview

Sorel est un musicien talentueux et passionné. Après un tube radio "Je veux du rêve", il a pris le temps de créer un album qui lui ressemble. Intitulé sobrement, "S", il sera disponible en mai prochain. Il est actuellement porté par "La chanson des amants", entêtante mélodie au parfum d’été. Un deuxième album qui nage entre nostalgie et joie, avec des textes à la fois personnels et touchants. Séducteur, Stendhalien, Sympathique, Souriant : rencontre avec un artiste à découvrir au plus vite !
Bonjour Sorel ! Pourquoi avoir choisi ce pseudonyme? (Anto Filippi, rédacteur)
C’est parti de tous ces bouquins qu’on nous impose quand on est lycéen. On m’avait imposé "Le rouge et le noir" de Stendhal, et je n’avais pas du tout aimé…Le temps est passé, et plus tard j’ai relu ce livre. J’ai découvert un beau roman, avec un héros passionné, dans lequel je me suis un peu reconnu. Julien Sorel : un mec de mon âge, avec le même prénom que moi, très passionné, en quête de l’amour absolu, ambitieux. Je me suis reconnu dans l’envie qu’il avait de s’en sortir. Je suis issu d’un milieu très modeste, et j’ai toujours eu à cœur de m’en sortir par moi-même. Lui, c’était grâce aux femmes, moi la musique.

Quand et comment as-tu commencé la musique?
J’ai commencé à 8 ou 9 ans, ma mère m’avait offert à Noël un petit synthétiseur en forme de paquet de BN. (Rires) J’ai commencé à m’amuser avec, puis 2 ou 3 ans plus tard je suis passé à un niveau au dessus. C’est avec le piano que je suis tombé dans la musique. J’ai un parcours assez banal : 14-15 ans les premiers groupes au collège ; puis passage à la guitare, plus pratique pour amener sur la plage et draguer (Rires) ; ensuite la rencontre avec un premier producteur. J’ai sorti un EP quatre titres, 900 exemplaires sur Lyon. (Rires) Et ensuite j’ai rencontré mes premières équipes avec qui j’ai fait mon album qui est sorti il y a deux ans.

Visionnez le clip de Sorel, "Je veux du rêve" (2006) :
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Tu reviens avec un second opus, "S", comment est-il né?
Il est né d’abord sur scène. J’ai fait beaucoup de showcases un peu partout : des petites scènes perdues dans la montagne, mais aussi des festivals et des scènes plus importantes. J’ai commencé à tester des morceaux. Je me suis assagi par rapport au précédent album, qui était plus pop-rock. Mon cœur de chansonnier s’est réveillé (Rires) Du coup, j’ai passé un an enfermé chez moi à travailler tous les arrangements. J’ai finalement réalisé l’album. Je me suis isolé, frôlant la crise de nerf. (Rires) J’étais seul et à fond dedans.

Tu as écris et composé tout l’album?
Oui, et réalisé et mixé... (Rires) Ce n’était pas prévu comme ça. Le coréalisateur est Michel Françoise, qui a réalisé le dernier album de Francis Cabrel. C’est un album très personnel. S’il ne fonctionne pas je l’assume totalement.

Comment naissent tes chansons?
J’ai toujours travaillé sur la mélodie d’abord. L’harmonie des accords crée des paysages et des images. Depuis quelques temps, je n’ai plus de méthode. Quand j’écris d’abord les paroles, j’ai plus de mal à composer les mélodies.





Quel était ton état d’esprit en débutant le travail sur cet album? Quelle direction voulais-tu prendre?
Mon idée de départ était de faire plaisir aux gens, de ne pas les plomber. Mes précédentes chansons étaient souvent très noires, j’abordais des sujets comme l'avortement. Au pire sur cet album je suis nostalgique, et au mieux très frais. Dans le prochain, je reviendrai à des choses plus sombres.

Tu dis vouloir écrire des textes très personnels, mais où chacun peut se retrouver. Est-ce un exercice difficile?
C’est ce que tout artiste devrait vouloir obtenir. Mais je me suis aperçu d’une chose : plus tu fais quelque chose de personnel, plus tu vas toucher les gens. Je ne calcule pas. "Je veux du rêve" était un titre pour plaire, pour me lancer. J’ai fait des choses très personnelles pour cet album. La création est un processus très égoïste et très personnel. Une partie de toi sort et s’exprime à travers la musique. Si ça plaît, tant mieux, je serai le plus heureux !

Quelle évolution as-tu voulu donné à ta musique?
Chanson ! Plus du tout pop-rock. Chanson variété, je dirais.

Quelles sont tes grandes influences?
Je suis très empreint des compositeurs de musique de films : Ennio Morricone, François De Roubaix, etc. La musique est plus forte associée à l’image. Tu perds beaucoup si tu enlèves la musique d’un film. J’ai toujours écouté des B.O. J’ai eu différents passages pour le reste. J’étais très rock : Jim Morisson, Led Zeppelin etc. En vieillissant mon amour pour la chanson s’est accentué. J’écoute beaucoup des gens comme Michel Delpech ou Daniel Balavoine.

« Le S rouge, est un compagnon de route un peu encombrant. »

Le cinéma est-il une grande source d’inspiration pour toi?
Totalement ! Je suis très entouré par des gens du cinéma dans ma vie personelle.

As-tu des réalisateurs fétiches?
Roman Polanski, Clint Eastwood et Tim Burton.

As-tu déjà été tenté par le cinéma ?
Je suis vraiment musicien. On ne sait jamais. Pour une musique de film, je dirais oui tout de suite. J’ai plein de thèmes dans mes tiroirs.

Le visuel est très important pour toi. Par exemple avec le nouveau single, "La chanson des amants", comment s’est fait le passage en clip?
J’ai eu plusieurs propositions. Finalement j’ai choisi une personne inconnue. Le clip n’est pas un concept, mais une histoire. Le gars m'a dit : «tu tombes amoureux d’une danseuse étoile». Et je me suis dit : « whaou, c’est exactement ce que je veux ». J’assume mon côté romantique mais pas totalement fleur bleue. J’ai choisi une danseuse que je trouve sublime. Je suis très content du résultat.

Visionnez le nouveau clip de Sorel :



Comment as-tu eu l’idée de ce S rouge qui te suit partout, et qui dans ce clip rencontre son double rose?
L’idée du S rouge, m’est venue avec le nom de l’album. Je voulais un titre court. "S", donc, une seule lettre. (Rires) Je ne trouvais pas de mot. S : comme solidarité, sexe, sorel, soleil… Chacun peut se l’approprier. Après, je me suis dit qu’il fallait rendre vivant cet album. Le S rouge, est un compagnon de route un peu encombrant. Il me suit sur les photos et sur scène. Dans le clip il est là, et tombe amoureux de son double rose. C’est un peu mon ersatz.

Si tu devais présenter ce disque en quelques mots…
"S" est un album d'amour, personnel et sincère. C’est une partie de moi, et j’espère que les gens me trouveront sympa. J’aimerais bien égayer la journée de quelques personnes. J’étais dans une bulle quand je l’ai créé. J’ai réussi à faire un album qui me ressemble.

Dans "Je me souviens", tu flirtes avec la mélancolie, et évoques le désir d’enfant. Dans "La chanson des amants" aussi. C’est un thème qui te préoccupe?
C’est un thème qui doit titiller mon inconscient. Si tu me demandes comme ça, je te dis non. Je suis un "adulescent", comme tous ceux de ma génération. Quelque part j’ai ce désir en moi. Il s’est exprimé de manière plus ou moins volontaire.

Découvrez le titre "Je me souviens" en live :


Tu seras en concert au nouveau casino de Paris le 11 mai : comment est conçu le concert?
J’étais en concert hier. On arrive à bien rendre l’atmosphère de l’album. A trois, on tricote un univers très mignon, avec des ponts instrumentaux et autres petites choses. On tourne avec mes musiciens, au niveau des instruments. C’est une nouvelle étape. Je fais des concerts simples, sans moyens, je ne suis pas très connu. Ça me plait beaucoup quand même. Mais si demain je devais faire un Olympia, j’ai déjà plein d’idées pour le décor, les transitions et les invités.

Avec qui aimerais-tu collaborer?
Francis Cabrel, c’est une référence pour moi. J’aime beaucoup Thomas Dutronc, Gérald de Palmas, Olivia Ruiz et Oxmo Puccino.



As-tu une anecdote marquante qui t’es restée de tous les concerts que tu as fait?
Je peux te raconter l’anecdote qui m’est arrivée sur un plateau radio. C’était la période "Je veux du rêve", je me suis retrouvé devant 8000 personnes, entre Calogero et Faudel, j’étais encore moins connu qu’aujourd’hui. (Rires) Je passais après Kamini, époque Marly-Gomont, donc gros buzz. Je rentre sur scène et les gens hurlaient : « Kamini ! Kamini ! ». Une fille au premier rang m’a pris en photo , et j’ai eu un flash. Tout le monde fait ça aujourd’hui, mais j’ai fait éteindre les lumières et allumer tous les portables. Il y avait un océan de petites lumières! J’ai chanté ma chanson en me prenant pour Jésus Christ (Rires) C’était un moment magique.

Pour finir, aurais-tu un message pour les internautes et les personnes qui te suivent?
Je remercie ceux qui me suivent. Vous êtes mes meilleurs représentants. J'espère que vous allez aimer l'album, et à très vite en concert !

Merci beaucoup Sorel pour ta sincérité et ta bonne humeur !
Merci à toi !
Pour en savoir plus, visitez sorelmusic.com, ou son MySpace officiel.
Pour réserver vos places de concert, cliquez sur ce lien.
Pour écouter et/ou télécharger le nouvel single de Sorel, "La chanson des amants", cliquez sur ce lien.

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