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Zazie reprend le chemin de la scène. Samedi dernier, la chanteuse a donné à Dijon le coup d'envoi de sa nouvelle tournée intitulée le "Air Tour". Celle-ci verra l'interprète des tubes "Zen" et "Je suis un homme" sillonner les salles de France jusqu'en mai 2024. Elle est notamment attendue le 13 octobre prochain au Zénith de Paris. Si elle prend plaisir à retrouver chaque soir son public, la vie de tournée peut être parfois difficile. C'est ce que la star évoque dans "Ça commence", morceau d'ouverture de son dernier album "Aile-P", où elle chante à quel point la scène la sauve des moments de solitude dans les chambres d'hôtels. « Je voulais redire aux gens que si je continue, ce n'est pas pour la panoplie et le cirque autour, c'est pour le moment où tu arrives sur scène et où tes questions de vedette de la planète sont balayées d'un coup. J'avais envie d'en parler mais sans me plaindre » expliquait-elle il y a un an au Parisien : « Quand vous regardez tous ces documentaires, sur Taylor Swift, Lady Gaga, tous les musiciens ont un grand moment de solitude. J'aime ces enchaînements de très hauts et de très bas, encore faut-il pouvoir les impacter ».

"Au niveau de la fatigue, je morfle un peu"

Des propos qu'elle réitère aujourd'hui au micro de NRJ. Alors qu'elle vient de sortir le single "Comment on fait" en duo avec Vianney, Zazie révèle que les tournées « c'est plus de plaisir » aujourd'hui qu'auparavant. « Parce qu'au début, j'avais peur. Il y a des artistes qui viennent de la scène, qui ont fait des petits trucs comme ça, qui se sont pris des verres ou des tomates dans la figure quand ils étaient mauvais, ou qui ont joué dans des cafés... J'ai complètement zappé cette partie du métier » se remémore-t-elle : « Je faisais de la musique pour moi, comme d'autres font un journal intime ». Et à ses débuts, l'artiste a eu beaucoup de mal à s'approprier l'espace scénique : « Je me retrouve sur scène alors que je n'ai pas fait de scène de ma vie. J'étais tétanisée, je ne regardais pas les gens, je regardais en haut, je regardais "sortie de secours" ».

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Un problème qui a empiré avec le temps : « Et puis à un moment donné où c'était plus compliqué dans ma vie personnel, je ne voyais pas comment être sur scène. J'avais l'impression que c'était l'Annapurna, puis l'Everest le lendemain ». Sauf qu'à un moment, Zazie a décidé de surmonter cette épreuve : « Je me suis dit : "Je vais pas y arriver". J'ai commencé à me dire : "Ouvre un oeil et regarde les gens". Et coup de bol, je ne suis pas tombé sur un qui baillait. (...) Je suis tombé sur un qui était en pleine forme et qui connaissait tout par coeur ». Car comme elle l'indique, les gens ne viennent pas forcément voir une artiste en concert mais « des souvenirs d'eux » : « C'est un morceau d'eux qu'ils viennent voir. C'est ça qui me permet d'apprécier la scène de plus en plus ». « Après, au niveau de la fatigue, c'est vrai que je morfle un peu, mais ça va. On se régénère aussi avec la scène » conclut-elle avec le sourire.