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Il n'y a pas que Mariah Carey, Wham! ou Brenda Lee qu'on écoute en ouvrant les cadeaux. La France aussi à son propre tube de Noël, et ça dure depuis 1946 ! Tout le monde a déjà fredonné "Petit Papa Noël", la chanson emblématique de Tino Rossi qui a dépassé les frontières. Il s'agit de la chanson française la plus vendue dans le monde avec 100 millions d'exemplaires au compteur. Un succès qui perdure dans le temps grâce à ses petits-fils Constantin et Jean-Baptiste, qui continuent de perpétuer la tradition. « Près de 80 ans après sa création, "Petit Papa Noël" survit à mon grand-père » indique le premier, âgé de 34 ans, au Parisien : « Avec l'essor de la télé, elle est entrée dans les foyers français. Pour ne jamais en repartir. À chaque Noël, Warner presse 2.000 45-tours, et ils partent tous. J'en suis le premier impressionné ! Quand j'avais 15 ans, je pensais que quinze ans plus tard, il serait oublié ».

"Elle a pu rapporter un million d'euros par an"

Il faut dire que la chanson a eu un impact mondial en étant numéro un aux Etats-Unis, et reprise par un tas d'artistes prestigieux allant de Florent Pagny à Céline Dion en passant par Boney M, Dalida, Mary J. Blige ou les Choeurs de l'armée rouge. Un succès sur la durée qui permet aujourd'hui à Constantin et Jean-Baptiste de vivre confortablement. « À la grande époque, quand elle n'était pas encore dans le domaine public, elle a pu rapporter un million d'euros par an. Maintenant, c'est dix fois moins » commente Constantin : « Mais ça paie encore de belles vacances ».

Toutefois, lui et son frère s'étonnent de la popularité toujours aussi vive du répertoire de Tino Rossi, qui contient aussi d'autres succès comme "Chi Chi", "Méditerranée", ou "Le plus beau tango du monde" : « Les trois quarts de ses chansons sont tombées dans le domaine public, mais pour les synchronisations, il faut nous demander notre accord et donc payer. (...) On en a encore fait une dizaine en 2023, comme les séries "Ozark" et" All the Light We Cannot See" ». Mais malgré le succès accru de "Petit Papa Noël", les petits fils l'avouent : « On est contents de toucher des royalties, mais on ne vit pas du tout de cela. On travaille tous les deux dans le développement immobilier ».