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Ecoutez la musique à moindre coût en restant dans la légalité, c'est possible depuis quelques mois avec la démocratisation des plateformes de streaming comme Deezer et Spotify. Pour des abonnements à tarifs relativement peu élevés, soit une dizaine d'euros par mois tout au plus, l'écoute illimitée de votre playlist créée par vos soins et disponible depuis n'importe quel endroit grâce à une simple connexion internet est possible. Une habitude de consommation qui influence le marché du disque, grandement, dans une époque où l'hémorragie qui touche l'industrie musicale ne s'est pas encore estompée. Alternative au téléchargement, l'écoute en streaming divise les revenus des artistes. Pascal Nègre lui-même s'était notamment opposé à la revente des catalogues de la Major Universal Music à Deezer, estimant que son entreprise et ses artistes seraient lésés, avant de finalement se résigner au partage.

Car il faut comprendre que la progression du streaming aura quoi qu'il en soit un impact sur le marché dans les mois et années à venir. Et cela, certains artistes le perçoivent déjà et s'insurgent même contre certaines plateformes de streaming, notamment contre Spotify, dont Sean Parker est actionnaire. De cet homme d'affaires, beaucoup en ont entendu parler avec le film "The Social Network" de David Fincher (2010). Sean Parker n'est autre que le fo-fondateur de Napster et contient des parts du réseau social Facebook. Au premier rang de cette ligue : Patrick Carney, le batteur et membre du groupe The Black Keys. Il a qualifié Sean Parker de « trou du cul », expliquant son point de vue au micro de radio WGRD : « Ce type s'est fait 2 milliards de dollars en trouvant une manière d'arnaquer les groupes de leurs royalties. Personne ne devrait avoir confiance en un type comme ça. L'écoute de musique en streaming, comme Netflix, n'est pas une mauvaise idée. Croyez-moi, Dan (guitariste) et moi ne sont pas contre l'idée de se faire de l'argent. Et si Spotify et Sean Parker étaient réglos avec les artistes, on les soutiendrait. Je ne veux pas voir Sean Parker réussir à nouveau sur le dos des autres » a-t-il déclaré. Le moins que l'on puisse dire, c'est que The Black Keys n'y vont pas avec le dos de la cuillère.

Cependant, le mépris de Patrick Carney ne vise que Spotify, il terminait l'interview en avouant davantage faire confiance à la plateforme iTunes pour trouver des solutions d'écoute en streaming qui ne voient pas les artistes perdants.

Seront-ils à l'impulsion d'un mouvement d'artistes mécontents ? Le débat est ouvert.