Jeudi 4 février 2010, le tout Paris s’est pressé à la Générale de la nouvelle version du spectacle musical "Roméo & Juliette" - dix ans après sa création. Dès 2001, ses chansons devenues des classiques avaient inondé l’hexagone, notamment "Les Rois du monde", l’un des titres les plus vendues à l’époque (17 semaines non-consécutives n°1 du Top !).

Même si c'est en France que tout a commencé, le show s’est exporté depuis dans 17 pays en Europe, en Asie et outre-Atlantique. Fort du succès international rencontré par le “Musical”, Gérard Presgurvic a souhaité retrouver son premier public.

Ainsi, Patrick Bruel, Michel Boujenah, Manu Katché, Lââm, et même le rappeur Kool Shen, sont venus soutenir cette reprise, au cœur d’un Palais des Congrés archi-comble, malgré 45 minutes de retard, et quelques “couacs” dans l'organisation.

A cette occasion, Gérard Presgurvic avait écrit et composé, neuf titres inédits à découvrir sur scène et dans l’album, dont la nouvelle mouture est en bacs depuis le 25 janvier dernier - avec une timide apparition n°80 de nos charts, agrémenté pourtant des deux nouveaux singles "Avoir 20 ans" et "On prie".

Visionnez le clip du single inédit "Avoir 20 ans" :


En rescapé du casting original : Damien Sargue, qui a (enfin) abandonné sa longue chevelure, dans le rôle du torturé Roméo. Joy Esther (révélée en 2004 par la comédie musicale "Belles, belles, belles"), Madame Sargue à la ville, reprend avec conviction le rôle de la belle Juliette, en lieu et place de Cécilia Cara (partie notamment sur "Grease" et plus récemment "Bonnie & Clyde"...).

Mais la vraie révélation de ce spectacle est John Eyzen (notre photo ci-dessus), issu de la quatrième saison de "Star Academy", jouant Mercutio depuis trois ans (en Asie déjà), et reprenant donc le rôle créé en 2000 par l'artiste belge Philippe d'Avilla. Comme lui a glissé Julie Piétri à l’oreille, lors du cocktail after-show, ce garçon a «l’œil du tigre». Exit donc le jeune homme timide qui a grandi sous l’œil des caméras de TF1. John est un vrai grand second rôle, il a pris de l’étoffe, de la valeur et de l’expérience.

Alors, si le public ne chantait pas en chœur les tubes du spectacle, il semblait par ailleurs emporté par le show, malgré un deuxième acte traînant en longueur. Un ennui dont la salle, saisie d’une impatiente frénésie aux premières notes des "Rois du monde" ou d’"Aimer", ne s'est pas cachée.

Le meilleur moment de la comédie musicale reste sans conteste l’incroyable solo, "Avoir une fille" d’Arié Itah aka le comte Montaigu, qui endossait déjà en 2003 le rôle du père de Scarlet O’Hara dans la comédie musicale du même créateur, "Autant en emporte le vent".

Lors du rappel, Gérard Presgurvic visiblement ému, est apparu sous les applaudissements de la salle et de son équipe pour partager quelques mots sur scène.

De retour à Paris après presque dix ans d'absence, et cinq millions de spectateurs à travers le monde, "Roméo & Juliette" retrouve donc la scène du Palais des Congrès du 2 février au 4 avril 2010 pour quarante-deux représentations exceptionnelles, avant de partir en tournée en France, Suisse et Belgique, à partir de l’automne prochain. A suivre...