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La mort de Michael Jackson n'a pas fini d'alimenter le débat judiciaire. Alors que le médecin du chanteur, Conrad Murray, a été condamné à quatre ans de prison en 2011, c'est au tour du promoteur AEG d'être mis en cause dans le décès de la star. Ce sont des mails échangés entre Randy Phillips, directeur d'AEG Live, et son patron Tim Leiwek, révélés en septembre 2012 par le Los Angeles Times, qui ont mis le feu aux poudres. Le quotidien américain a dévoilé le contenu de 250 pages d'e-mails échangés entre les promoteurs du show qui démontrent la fragilité psychologique du chanteur et les relations tendues qu'il entretenait avec eux. Selon le Los Angeles Times, cette documentation montre « à quel point les hauts responsables » de la société de promotion des concerts « étaient au courant des doutes sur la stabilité de Michael Jackson ».

Conrad Murray appelé à la barre

C'est désormais à la justice de trancher dans cette affaire. La mère du chanteur, Katherine Jackson, âgée de 82 ans, ainsi que les trois enfants de Michael Jackson, réclament jusqu'à 40 milliards de dollars de dédommagement à la société AEG. La famille estime que le promoteur a fait preuve de négligence en confiant à Conrad Murray la santé de Michael Jackson. Le procès qui débute aujourd'hui devrait durer environ deux mois. Conrad Murray, actuellement en prison, pourrait être appelé à la barre. Tout comme Katherine Jackson et les deux enfants aînés de Michael Jackson.

Le promoteur n'a pas tardé à lancer sa riposte. Accusée par la famille d'avoir exercé trop de pressions sur le chanteur, le poussant indirectement à la consommation d'antidépresseurs à haute dose, AEG affirme que Michael Jackson souffrait déjà bien avant les répétitions des concerts prévus en 2009, et assure qu'elle n'était pas responsable de l'embauche de Conrad Murray. Autorisée par le juge, la société a opposé à l'accusation l'affaire de pédophilie dont ­Michael Jackson avait fait l'objet avant d'être blanchi en 2005, estimant qu'elle pouvait être l'un des facteurs expliquant sa santé mentale. Autant dire que le procès s'annonce serré étant donné les sommes en jeu.