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Marc Lavoine fait un retour en musique détonnant. Le chanteur pose sa voix sur "Love Box", morceau réalisé en collaboration avec la légende française du disco, Marc Cerrone. « J'ai grandi avec la musique de Cerrone, qui a toujours beaucoup compté pour moi » commente l'ancien coach de "The Voice" lors d'une interview croisée avec l'interprète de "Supernature" dans le JDD : « L'idée m'était venue en regardant le défilé de la Techno Parade depuis mon balcon. J'étais étonné de voir combien ce tempo donnait une cohérence à tous les chars du défilé. Il faisait beau, tout était si coloré, si joyeux ! Quand Cerrone a appris que j'avais repris une de ses musiques, il m'a fait savoir qu'il m'en avait composé une ! ». Au fil de cet entretien, Marc Lavoine le confesse sans fard : « Notre époque est paradoxale. On n'a jamais vu autant de gamines remuer leur cul, partout. C'est le summum de la vulgarité. Et en même temps, un mot à une fille suffit pour se prendre un procès. La société est hémiplégique et schizophrène ».

"J'ai même demandé à ce qu'on me raye des listes"

Dans cette optique, Marc Lavoine confesse d'ailleurs qu'il n'a jamais vraiment aimé la célébrité et le côté people de son métier : « Il y a les artistes d'un côté et les people de l'autre. Moi, je ne suis pas un people. Je travaille vingt heures par jour, j'écris, je suis sur scène, je suis au théâtre ; les people sont des gens qui ne branlent rien. C'est vrai que le système impose un minimum de présence médiatique ». « Par rapport au petit milieu parisien, je me sens comme un portugais. C'est la raison pour laquelle je ne vais pas aux Victoires de la musique. » poursuit l'interprète de "Toi mon amour". Il ne veut même plus être nommé ! « J'ai même demandé qu'on me raye des listes » balance-t-il, décrivant la cérémonie comme « un petit groupe de gens qui votent entre eux, dans leur coin » : « Ça ne m'intéresse pas. Je suis resté proche de ma banlieue, où les femmes exercent une influence positive, à travers leurs engagements. Elle est une raison d'espérer ».

Marc Lavoine n'est pas le seul à boycotter les Victoires de la Musique, malgré une récompense en 1997 pour le clip "C'est ça la France". Daft Punk, Indochine, Mylène Farmer ou plus récemment Lomepal ont tous demandé à ne plus être en compétition. « Je trouve que cette mascarade a assez duré. C'est que les maisons de disques qui votent, et on voit qu'elles votent pour leurs poulains donc je lui ai dit que je voulais plus participer à ça » avait notamment commenté Nicola Sirkis.