Crédits photo : ABACA
On se le rappelle, à la fin du mois dernier, une fusillade éclatait à Aurora, dans le Colorado. James Holmes faisait irruption dans une salle de cinéma lors de la première du film "The Dark Knight Rises" et ouvrait le feu, tuant 12 personnes et blessant une cinquantaine d'autres. Depuis, les hommages se sont succédé, mais la reine de la pop n'a pas tenu compte de cet événement et a continué à défiler sur scène munie d'armes en tous genre.

Une fantaisie de trop pour le "MDNA Tour" ? C'est en tout cas ce que jugeait l'association britannique Mothers Against Guns - les mères contre les armes à feu - lors du passage de la chanteuse au Royaume-Uni. « L'utilisation par Madonna et ses danseurs de fausses armes a toujours été de mauvais goût, mais étant donné ce qui s'est passé dans le Colorado, c'est encore pire », avait indiqué un porte-parole de l'association auprès du quotidien The Daily Record. Graeme Pearson, membre du parlement écossais, avait lui aussi regretté l'indifférence de la chanteuse. « C'est un manque cruel de compassion, et quand on connaît l'historique de la violence armée en Ecosse, elle aurait dû (modifier son spectacle) », estimait-il auprès du même quotidien.

"Je ne tolère pas la violence et l'usage d'armes"

La reine de la pop et de la provoc' a donc pris les choses en main, en publiant une lettre ouverte, relayée par le site américain Billboard. Dans le texte, la chanteuse compare son show à un « voyage de l'ombre vers la lumière, de la colère à l'amour, du chaos à l'ordre », précisant que l'usage de faux revolvers était une métaphore.

« Je ne tolère pas la violence et l'usage d'armes » clame l'interprète de "Material Girl". « Ces fausses armes sont une métaphore, un symbole de la volonté de paraître forte et de vouloir stopper les sentiments qui me sont douloureux ou dommageables. Dans mon cas, il s'agit de stopper les mensonges et l'hypocrisie de l'Eglise, l'intolérance des cultures et sociétés étroites d'esprit que j'ai rencontrées au long de ma vie, et dans certains cas, la douleur que j'ai ressentie quand j'ai eu le coeur brisé », poursuit la chanteuse.

« Au final, en suivant ce voyage, le public voit clairement ce que je vois : que l'ennemi est à l'intérieur de soi et que le moyen de s'en sortir est l'amour, pas la revanche, pas l'utilisation d'armes et de la violence », ajoute-t-elle encore. « Quand vous regardez un film, il y a généralement les bons et les méchants [...] Parfois je joue les deux rôles » confie la Madone dans sa lettre.