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Mika écrit un nouveau chapitre dans sa carrière, et celui-ci adoptera les couleurs de la France. En effet, la star britannique publiera cet automne un album interprété à 100% en français qu'il introduit en cette rentrée avec le single "C'est la vie". Un titre qui cache derrière ses apparats festifs un sous-texte touchant sur la mort de sa mère Joannie, survenue début 2021. « C'est la dernière chanson que j'ai écrite pour l'album. Elle est née par hasard ! C'est comme si elle résumait deux ans et demi d'écriture. A ce moment-là, j'arrivais à voir les choses un peu plus clair et je voulais l'exprimer. Elle parle de la mort et elle fête la vie. Ce mélange de "happy sad" est super important dans la pop. Ça métabolise la tristesse pour que ça devienne quelque chose de plus beau, de plus utile » décrypte le chanteur dans une interview à paraître ce week-end sur Purecharts, pour qui ce contraste est « une règle fondamentale ». « Si on enlève les refrains, c'est juste la chanson la plus déprimante du monde ! » s'amuse-t-il à souligner.

"Elle a provoqué en moi cette idée de construire"

Peu avant sa disparition, la mère de Mika lui avait offert un présent : une carte dessinée de sa main sur laquelle la tête du chanteur devenait une fleur en plein éclosion. « Sur le coup, je n'ai pas compris » relate l'artiste de 40 ans, qui a finalement saisi le sens de ce geste lorsqu'elle a quitté ce monde : « Pendant toute mon enfance, elle m'a observé et a cherché à provoquer cette idée de construire des choses qui n'ont aucune valeur pour le monde autour de toi, mais qui pour toi te donne le sentiment d'être un super-héros. Avec cette maladie qui était progressive, je pense qu'elle avait très conscience qu'elle n'allait plus pouvoir être la personne qui m'encouragerait à rester créatif ». Dès les prémices de sa carrière, Joannie Penniman, qui se montrait à la fois dure et douce avec lui, a confectionné ses costumes de scène. Ils formaient alors une équipe soudée. « Elle avait très peur que les complications de la vie, le succès, la réalité, puissent changer cette approche très simple, par rapport à créer quelque chose de rien, sans chercher de la valeur dedans. Elle me l'a souvent dit : "Fais gaffe avec les gens que tu mets autour de toi" » se souvient le dandy anglais, ému : « Je pense qu'elle me disait ça non pas pour que je continue d'avoir du succès, mais que je reste heureux ».

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"La création aide toute le monde"

Travailler sur ce nouvel album en français a donc été une source d'évasion et de réconfort durant cette période difficile. L'art l'a aidé « à 100% » à sortir la tête de l'eau. « La création aide tout le monde, je pense. Même si ça n'a pas volonté à être grandiose, même si ça sort d'une manière très intimiste et personnelle, cette idée de la créativité, ça veut dire qu'il y a des neurones qui sont en train de travailler et qu'il y a des associations qui se forment. On se sent plus... libéré » estime l'interprète du tube "Elle me dit", qui a finalement réalisé le voeu de sa maman en reprenant le flambeau après sa perte. Avec l'envie de stimuler toujours plus loin son imaginaire, Mika a créé son propre atelier dans les Pouilles, en Italie, où il fabrique avec son équipe des tenues de scène, des accessoires et des décors pour ses concerts prévus en 2024. « C'est lié à cette idée qu'on est sur scène pour raconter des histoires, et qu'on peut les raconter à 360 degrés. Ça ne doit pas être parfait mais ça doit être unique » conclut-il avec malice.