Crédits photo : Bestimage
Mika fait le grand saut aujourd'hui avec "Que ta tête fleurisse toujours", son premier album intégralement en français. « La langue la plus amusante, c'est le français, ça nous permet de dire des choses où le rythme est impliqué. C'est comme si on utilise la voix comme un instrument percutant. Et ça marche bien ! Je me suis vraiment amusé parce que je n'avais pas de complexes par rapport à la complexité de mes phrases. Les mots sont simples mais les thèmes et le message sont plus profonds » confie l'artiste dans une interview à paraître sur Purecharts, lui qui a « utilisé le français pour revenir à cette approche très anglaise dans la pop ». Alors qu'il a déjà dévoilé l'univers de son disque, dont le titre est une référence à sa maman disparue, avec les singles "C'est la vie", "Apocalypse Calypso" et "Jane Birkin", Mika a aussi été inspiré par son histoire tumultueuse avec Andreas Dermanis, son compagnon depuis près de deux décennies.

"J'crois bien que c'est fini..."

Ainsi, le titre "Moi, Andy et Paris" devrait toucher le public en plein coeur, d'autant qu'il s'agit d'une chanson de rupture très intime. « Nous, ça fait 18 ans qu'on est ensemble, mais je crois que chaque grande histoire d'amour si vous voulez, ou long-terme, est formée de beaucoup de ruptures. Quand on réussit à faire un pont avec une grande rupture, ça devient une force, comme si c'était des muscles. Le plus on arrive à en former, le plus on pourra peut-être y résister. Heureusement, ça garde la vie intéressante... On a tous besoin de piquant » confie Mika à notre micro pour expliquer ce choix surprenant. Sur "Moi, Andy et Paris", une ballade pop teintée de mélancolie co-produite par Renaud Rebillaud, le chanteur nous raconte l'histoire d'une « dispute » avec son petit ami originaire de Grèce, faite de « mots durs » et « mots bruts », mêlant jalousie, reproches et doutes : « Qu'est-ce qu'il va faire chez les Grecs ? / Est-ce que là-bas y'a un mec ? / Please excuse my French / J'crois bien que c'est fini ».




La phrase « Moi je vous aime mais pas lui » fait d'ailleurs référence au fait qu'Andy ne comprend pas toujours le rythme fou imposé par le métier de Mika, adulé à l'étranger mais aussi en France où il passe beaucoup de temps. « Il est Grec et Anglais. Il ne parle pas beaucoup français, et moi j'ai un lien avec la France, avec Paris, qui ne fait pas partie de sa vie. Quand on est ici, c'est comme si on était trois, on est un triangle et non un couple, et ça, ça provoquait beaucoup de tensions » ajoute Mika dans un format vidéo à paraître prochainement sur Purecharts. Pour autant, le chanteur ne se voit pas du tout arrêter sa carrière pour se focaliser sur sa vie privée : « Tout arrêter pour une vie privée ce serait impossible car la vie privée souffrira. Je serai complètement intolérable. Il faut trouver un équilibre, et peut-être que je ne l'ai pas trouvé pour l'instant. Peut-être que c'est un challenge pour le futur... ».