Crédits photo : Capture d'écran TF1
Mika en toute intimité. Le chanteur, nommé aux Purecharts Awards 2024, était l'invité du portrait de "Sept à huit" sur TF1 ce dimanche soir. Venu présenter "Que ta tête fleurisse toujours", son premier album intégralement en français (15.000 ventes en deux semaines), la popstar a également évoqué avec émotion sa mère Joannie, décédée en 2021. C'est d'ailleurs en grande partie sa disparition qui a inspiré ce nouveau disque. Avec une grande émotion, l'interprète de "C'est la vie" rappelle l'un des derniers jolis cadeaux de Joannie : « Elle avait un cancer du cerveau. Je suis à distance, en train de faire des concerts. (...) Sur un iPad, elle pouvait dessiner parce qu'elle ne pouvait plus écrire. Et donc elle me fait ce dessin, elle me l'envoie, ça lui a pris des heures. C'est un portrait de moi, tout naïf, avec une [marinière]. Il y a des fleurs qui sortent de ma tête et il y a écrit "Joyeux anniversaire, je te souhaite que ta tête puisse fleurir toujours" ».

"J'ai eu beaucoup de chance..."

A travers ce dessin, Joannie donnait à Mika, pour « la première fois », « des instructions pour après sa mort ». Celles-ci ? Toujours être inspiré par ses idées et ne jamais les laisser s'évaporer. Au cours de l'entretien avec Audrey Crespo-Mara, Mika a aussi évoqué le fait que sa mère a joué un rôle décisif dans sa carrière musicale : « Ma mère reconnaît ça, pas comme si c'était juste un hobby, mais que c'est vraiment quelque chose qui peut devenir ma vie (...) Elle disait que la médiocrité c'était un cancer. (...) Elle était très dure avec moi. On avait deux relations : face à d'autres gens, on travaillait ensemble, en privé, c'était ma mère ». Et Mika laisse échapper quelques larmes en revoyant des images avec sa mère dans les coulisses de sa tournée de 2010 : « Ça me fait penser que j'ai eu beaucoup de chance. J'espère vraiment que je pourrais faire ça pour quelqu'un d'autre. Et je suis extrêmement reconnaissant qu'elle ne m'a jamais fait sentir que mes rêves étaient trop grands, que j'étais bizarre ».

D’où vient cette gaieté, pop, multicolore, doucement mélancolique, alors qu’il a eu une enfance, maintes fois blessée ? Son énergie, Mika la puise dans les valeurs transmises par sa mère, libanaise, pilier de sa vie.Plus qu’une éducation, « une philosophie de la couleur ». pic.twitter.com/smpJmbl3Xw

— Sept à Huit (@7a8) December 17, 2023

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Dans la continuité de cette transmission, Mika révèle le beau cadeau que lui, ses soeurs et son frère ont fait à sa mère juste après sa disparition : « On s'est dit "Maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?" (...) On sort les crayons, les pinceaux et on peint sur son cercueil. Le cercueil qui était tout simple, tout neutre, avait une explosion de couleurs. Le symbole de la tristesse et de la fin devient magnifique ». Car pendant une quinzaine d'années, la présence de sa mère à ses côtés lui a permis de tenir dans une industrie qu'il dit ne pas porter dans son coeur : « J'aime pas la méchanceté des gens dans ce business. Pour moi, ça a toujours été une sorte de jeu créatif poétique qu'on faisait toujours en famille. C'est comme ça que j'ai pu résister à la pression, parce que pour nous c'était toujours un jeu en famille. J'avais peur de perdre l'envie de créer et de prendre des risques. Et ça va ! ».