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La maladie l'a emportée. D'une santé fragile depuis plusieurs années, la chanteuse franco-portugaise Linda de Suza, qui se battait contre une grave pathologie pulmonaire l'ayant « très affaiblie et amaigrie » selon son fils Joao, est décédée à l'âge de 74 ans dans la matinée du mercredi 28 décembre. Testée positive au Covid-19, elle venait d'être hospitalisée « très tôt ce matin même » en urgence à Gisors, en Normandie. Mais l'intervention des secours n'a pas suffi. À 10h10, elle s'est éteinte à la suite d'une « insuffisance respiratoire », comme l'ont indiqué son fils et son agent Fabien Lecoeuvre dans un communiqué transmis à la presse. Une onde de choc au Portugal, son pays natal, et en France où elle était vue comme un modèle de réussite depuis le succès de ses titres "Le Portugais" (1978), "Tiroli-tirola" (1980) et de son autobiographie "La valise en carton" (1984). « Linda de Suza reste dans nos mémoires comme un exemple de détermination et de fidélité. Elle était une icône française de l'immigration portugaise et donc une icône du Portugal » a solennellement réagi le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa après l'annonce de sa disparition.

"Elle était devenue très religieuse"

Alors qu'elle faisait face à des « troubles psychologiques » depuis peu, Linda de Suza se sentait proche de la fin. C'est ce que révèle Fabien Lecoeuvre au micro de la chaîne d'infos CNews. Invité à l'antenne pour s'exprimer sur la mort de la chanteuse, l'agent artistique, qui avait connu des démêlés avec Hoshi l'an dernier, a confié que l'artiste avait une dernière volonté qu'elle n'a pas eu le temps de voir se réaliser. « Elle voulait s'en aller. Elle m'avait demandé la semaine dernière de lui trouver un couvent, elle était devenue très religieuse, elle faisait ses prières pratiquement toutes les deux heures. Elle voulait que je la mette dans un couvent pour avoir une retraite religieuse et finir son existence comme ça » a indiqué Fabien Lecoeuvre, qui endossait également auprès de Linda de Suza la responsabilité de tuteur. « Malheureusement, je n'ai pas eu le temps puisque la maladie a été plus forte » a-t-il ajouté la mine grave.

Fabien Lecoeuvre sur le décès de Linda de Suza : «Elle voulait s’en aller. Elle m'avait même demandé de lui trouver, à ce moment-là, un couvent parce qu’elle était devenue très religieuse», dans #MidiNews pic.twitter.com/IVae8ZfEoS

— CNEWS (@CNEWS) December 28, 2022

"Elle était partie de rien"

Son ami a tenu à le rappeler, Linda de Suza a connu une grande carrière qui s'étendait à l'international. « Elle était célèbre dans plus de 76 pays. J'ai eu l'occasion de partir plusieurs fois avec elle au Liban, en Italie, en Allemagne, en Angleterre, où elle était très très populaire parce qu'il faut le rappeler, la communauté portugaise est installée dans pratiquement tous les pays d'Europe et du monde, et donc ses chansons passaient dans tous les pays » a-t-il souligné, en évoquant son talent et « sa forte personnalité » : « Sa réussite est un conte de fées. Elle était partie de rien, elle avait passé la frontière avec son fils par la main. De la femme de chambre pour gagner sa vie en France, elle était devenue à la fin des années 70 une star qui rassemblait les foules de l'Olympia aux plus grands stades dans le monde entier ».